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Tribune libre / Le miroir aux alouettes : le cas Patrice Edouard Ngaïssona par Pascal Bonzoukou
Publié le lundi 19 janvier 2015  |  Centrafrique Presse Info
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Edouard Ngaïssona, le président de le FCF
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Après la chute du "général" Andjilo, à quand le tour de Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Rombault

Le mercredi 14 janvier 2015, au siège de la Fédération centrafricaine de football (FCF) et à grand renfort d’annonce sur radio Centrafrique, Patrice Edouard Ngaïssona, en sa qualité de Président de cette discipline, fonction qu’il a perdue depuis le 24 mars 2013 date de la perte de pouvoir de son mentor François Bozizé, a rencontré les arbitres, les secrétaires généraux des clubs des 2ème et 3ème divisions pour faire le point relatif aux problèmes de ces structures.

Coordonnateur national autoproclamé des anti-balaka, un groupe rebelle avec à son actif de graves crimes et des milliers de victimes, Patrice Edouard Ngaïssona a été épinglé par tous les rapports sur les violations de droits humains pendant la crise en Centrafrique par toutes ONGs spécialisées et inscrit en bonne place sur la black list des Nations Unies et des Etats Unis d’Amérique. Au mois de décembre dernier, Amnesty International qui avait réclamé son arrestation en juillet dernier, a encore insisté dans une déclaration rendue publique pour qu’il soit remis ainsi que le tristement célèbre chef anti-balaka qui sévit à Bimbo et dans la Lobaye, à la justice.

Après la mue d’où il sort Président d’un parti politique, Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement créé le 29 nov. 2014 (PCUD), Patrice Edouard Ngaïssona s’imagine désormais avoir obtenu l’absolution totale de tous ses crimes. Donc pour lui, le moment est venu de reprendre du service à la Fédération centrafricaine de football comme si de rien n’était, feignant d’ignorer sa responsabilité dans les sinistres bilans de cette structure et de passer par pures pertes les drames humains, matériel et moral qui lui sont imputés par ailleurs et qui relèvent tous de façon irréfutable de la Cour Pénale Internationale.

Aux seuls noms de la paix et de la réconciliation nationale, on ne saurait accepter l’inacceptable et tolérer l’intolérable. Les germes de l’impunité et de la poursuite des mêmes actes y sont contenus.

Interpelé entre temps par la MISCA avant d’être curieusement relâché sur pression de la présidence et placé seulement sous contrôle judiciaire depuis lors, le monsieur se sait inquiété et en sursis. Tous ses faits et gestes ne visent qu’à se protéger pour tenter de reprendre une vie « normale ». Ses gesticulations en direction de la Fédération centrafricaine de football s’inscrivent dans cette logique. Beaucoup de ses compagnons sont dans la même situation, en attendant la terrible fin judiciaire qui sera la leur mais dont ils n’en ont peut être pas encore conscience aujourd’hui et qui arrivera inexorablement.

Tout aussi surprenant est le silence assourdissant non seulement du ministère des sports mais aussi des dirigeants du Comité National Sportif centrafricain (CNOSCA), pourtant garants d’une certaine éthique sportive et surtout des idéaux olympiques qui prônent la paix, la tolérance et le fair-play.

Plus prompts à régenter la tenue des assemblées générales des fédérations sportives et à se préoccuper de la participation des athlètes centrafricains aux Jeux Olympiques ou aux Jeux Africains, l’attitude des responsables du CNOSCA confine à la complicité dans le lourd bilan de Patrice Edouard Ngaïssona.

L’assainissement du vaste secteur sportif centrafricain est un vaste chantier dont l’importance et l’urgence n’échappent à personne. S’y atteler c’est faire œuvre utile et de salubrité publique.

Pascal Bonzoukou

Un citoyen qui n’en finit pas de s’indigner
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