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Centrafrique : un nouveau business pastoral à Bangui, baptiser les Anti-Balaka
Publié le mardi 27 janvier 2015  |  corbeaunews.ca
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Quelque chose se passe à Bangui sous silence depuis un mois et beaucoup des centrafricains n’ont pas remarqué sauf ceux qui y sont impliqués et leurs parents : baptiser les Anti-Balaka. Comment peut-on expliquer ce phénomène?
Depuis les années 1990 avec l’arrivée des Églises Apostoliques et la multiplication des ordres religieux catholiques dont l’ethnie charismatiques, la bataille est féroce sur le marché d’évangélisation en République Centrafricaine. Les églises se multiplient comme les champignons et les stratégies ne manquent pas pour attraper les nouveaux fidèles et les transformer à une source de revenus non négligeable. En 1990-2000, le marché était vert et les fidèles se font enrôler à tour de bras par les nouveaux Pasteurs Évangélistes formés à Boy-rabe juste quarante-cinq (45) jours. Or, depuis 2003, le marché d’évangélisation est presque saturé et le combat des pasteurs est basé surtout sur la récupération des fidèles de leurs concurrents. Mais depuis le déclanchement de la crise en 2003 en Centrafrique et l’apparition du groupe Anti-balaka, plusieurs églises sont fermées pour des raisons de sécurité et les jeunes chrétiens autrefois fidèles et croyants se transforment et deviennent des criminels. Ils tuent, volent, pillent et violent nos sœurs sans avoir pitié d’elles comme s’ils n’ont jamais écouté la parole de Dieu.
Pendant ce temps, les Pasteurs et Évangélistes ne baissent pas les bras. Ils observent tranquillement leurs proies et réfléchissent à la manière de les capturer. Les Anti-balaka redeviennent un bon marché pour les religieux surtout qu’ils ont suffisamment commis des actes impardonnables par Dieu. C’est ainsi que depuis un mois on assiste à un assaut de masse des Pasteurs Évangélistes dans les secteurs où sévissent ces criminels Anti-Balaka et les séances de baptême se multiplient sans cesse avec à la clef 20 à 50 Anti-Balaka reconvertis toutes les semaines. Certains criminels reconvertis arrivent à abandonner définitivement leurs actes criminels tandis que d’autres reviennent sur les mauvais chemins.
Rappelons aussi qu’un fidèle d’une église est non seulement une source de revenu pour l’église mais aussi pour le pasteur qui se mouille la chemise tous les jours afin de les recruter. Avec les crimes qu’on a vus ce dernier temps en Centrafrique, peut-on parler d’un échec des religions? Beaucoup des experts de religions (Catholiques, protestantes tout comme Musulmanes) pensent que oui! Que les religions en République Centrafricaines ont totalement failli à leur mission qui est de moraliser les gens.


Bangui, Alfred KOMI-GAZA pour CNC
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