Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Touadéra: «J’ai dû faire appel à tous les moyens pour garantir la sécurité des Centrafricains»

Publié le vendredi 15 octobre 2021  |  RFI
Ouverture
© Présidence par DR
Ouverture du séminaire gouvernemental par le président de la république, chef de l’état, le professeur Faustin Archange Touadera.
Le vendredi 08 Octobre 2021.Bangui. Discours de son excellence, le professeur Faustin Archange Touadera, président de la république, chef de l’état à l’occasion de l’ouverture du séminaire gouvernementa
Comment


Notre invité, ce vendredi 15 octobre 2021, est Faustin-Archange Touadéra, le président de la République centrafricaine. Alain Foka l’a rencontré à Bangui.

Alain Foka : La communauté internationale les évalue entre 800 et 2 000. L’ambassadeur russe, lui, parle de 535 instructeurs et Moscou reconnaît 1 135 soldats. La question russe revient en permanence lorsque l’on parle de la République Centrafricaine. Monsieur le président, est-ce qu’il y a des Russes en Centrafrique ? Et est-ce que ce sont des mercenaires ou des soldats russes ?


Faustin-Archange Touadéra : Les Russes sont en Centrafrique. Ils sont venus nous appuyer. D’ailleurs, cela a commencé déjà par une notification du comité de sanctions des Nations unies, parce que je suis allé discuter avec le ministre [Sergueï] Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, pour justement lever leur véto sur la livraison des armes que la France devait nous fournir, des armes saisies au large de la Somalie. Et lors de ces discussions, le ministre Lavrov avait déjà dit que non, il ne pouvait pas, parce que les résolutions ne permettaient pas de le faire. Mais, par contre, vu que nous avons de bonnes relations et vu aussi mon plaidoyer, il consentait à nous fournir gracieusement des armes pour compenser cela. Et donc, il fallait aller au comité de sanctions puisque la République centrafricaine est sous embargo. Et c’est au comité de sanctions, puisque nous avons fait des demandes, évidemment je fais l’économie de tout…

Parce que nous n’avons malheureusement pas le temps…

Voilà. Là-bas, il y a eu des réserves parce que les armes que la fédération russe devait nous donner, disait-on que nos militaires ne savaient pas les utiliser. Ils ne savaient pas les utiliser parce que ce sont des armes de nouvelle génération. Et pour cela, pour lever ces réserves, il fallait les former, les former à l’utilisation de ces armes.

Ceux qui sont là ne sont pas que des instructeurs ? On les voit dans Bangui, on les voit dans le pays, on les voit sur le terrain…

Oui.

Ils participent aux combats…

Vous savez que fin décembre, la République centrafricaine devait faire face à la rébellion développée par l’ancien président [François] Bozizé, qui voulait empêcher les Centrafricains d’aller au vote. Et cette rébellion a poursuivi son action jusqu’à Bangui le 13 janvier pour déstabiliser les actions de la République. Nous étions obligés de faire appel à certains de nos partenaires…

Mais, pourquoi, il y avait Sangaris [opération militaire de l'armée français] sur place, il y avait la Minusca [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique]. Pourquoi ne s’être pas appuyé sur ceux qui étaient là depuis des années et qui ont sauvé déjà la capitale Bangui ?

C’est vrai, la Minusca est là. Nous avons développé des programmes et aujourd’hui, la paix devait revenir. Mais, cette situation, cette guerre qui s’est déclenchée. La CPC [Coalition des patriotes pour le changement] prenait les villes de province et est arrivée aux portes de Bangui. La Minusca était là. Les règles d’engagement de la Minusca peut-être ne nous ont pas permis de pouvoir stopper…
... suite de l'article sur RFI

Commentaires