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Discours de son excellence professeur Faustin archange Touadera, président de la république, chef de l’Etat à l’occasion de la cérémonie officielle de remise de l’avant-projet de loi portant code de lutte contre la traite des personnes en république centrafricaine

Publié le jeudi 21 octobre 2021  |  Présidence
Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a réceptionné aujourd`hui à l`hôtel Oubangui, l`avant projet de loi portant code de Lutte Contre la Traite des personnes en Centrafrique.
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A l’occasion de la cérémonie officielle de remise de l’avant-projet de loi portant code de lutte contre la traite des personnes en république centrafricaine

BANGUI, 20 OCTOBRE 2021
- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Madame l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique ;
- Madame la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables des Organismes internationaux intervenant dans le domaine de la lutte contre la Traite des personnes ;
- Distingués Invités ;
- Mesdames, Messieurs,
C’est avec une légitime fierté que je préside la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de loi portant Code de lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine.
Par cette présence, je voudrais témoigner toute ma gratitude à l’endroit de tous les acteurs nationaux et internationaux dont les efforts ont permis de parvenir à l’aboutissement de ce processus.
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi de l’affirmer, « la traite des personnes est une forme moderne d’esclavage » et par conséquent, une violation des droits de l’homme.
Selon de nombreuses études des Nations-Unies, la traite des personnes est une forme de crime organisé transnational qui affecte de nombreuses régions et pays dans le monde.
La République Centrafricaine n’en est pas épargnée.
La traite des êtres humains ou encore traite des personnes désigne généralement le processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d'exploitation à des fins diverses, notamment économiques.

Comme je viens de le rappeler, la traite des êtres humains est une forme moderne d’esclavage qui viole la dignité humaine.
Elle nait et se nourrit des inégalités sociales, des conflits internes ou internationaux et de l’instabilité socio-politique.

Il importe donc de lutter efficacement contre ce phénomène et de mettre un terme aux abus et aux exploitations qui en résultent.

- Distingués invités ;
- Mesdames et Messieurs ;

La lutte contre la traite des êtres humains exige le démantèlement de réseaux. Pour y parvenir, nous devons développer des partenariats et des actions communes.
A cet égard, la communauté internationale a adopté un certain nombre de mesures normatives visant à protéger les victimes de traite, notamment :

- la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée le 18 octobre 1990 par l’Assemblée Générale des Nations-Unies et mise en vigueur en juillet 2003 ;

- la Convention, la Convention contre la criminalité transnationale organisée, signée en décembre 2000, et enfin,
- les deux (2) Protocoles additionnels de Palerme respectivement sur la traite des personnes et sur le trafic illicite des migrants, adoptés le 15 novembre 2000.

Le Protocole additionnel à la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, adopté par la Résolution 55/25 du 15 novembre 2000, a constitué un véritable tournant dans le processus de lutte contre la traite des personnes au niveau international.

Sur le plan national, mesurant la gravité de la situation, grâce à l’alerte et les onze (11) recommandations du Département d’Etat Américain formulées à la République Centrafricaine, le Gouvernement centrafricain s’est engagé depuis octobre 2019, dans la recherche des solutions appropriées à ce fléau.
C’est ainsi que j’ai, par Décret n°20.077 du 13 mars 2020, mis en place des organes de Coordination et d’opérations des activités programmées de lutte contre la traite des personnes et le suivi périodique desdites activités.

Entre temps, le Plan d’Action National 2020 de lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine a été validé avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers et autres Agences du système des Nations-Unies.

Un autre plan d’action annuel est en cours d’élaboration.
Dans la même perspective, l’avant-projet de loi dont nous assistons à la cérémonie de remise officielle aujourd’hui, est le fruit d’un long processus qui a vu la participation de tous les acteurs nationaux et internationaux de lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine.
Il s’inscrit dans le cadre de l’axe stratégique n°2 de la Vision stratégique et plan d’action 2020, relatif à la réforme du cadre législatif et la redéfinition des politiques nationales en matière de traite des personnes et pratiques assimilées.

Il traduit subséquemment ma volonté et mon engagement politiques de lutter contre ce fléau qui est une exigence éthique et légale, pour chacune et chacun, quel que soit son rôle, sa profession, ou sa place dans la société centrafricaine.

Ce projet de loi qui suivra le processus d’élaboration de la loi, va permettre de codifier la lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine et marque un pas important dans ce processus.
Le Bureau de Coordination par ma voix, se félicite de tout le travail abattu tout au long de ce processus et de tous les efforts que chacun de vous ne cesse de fournir au quotidien pour améliorer la lutte contre cette forme moderne d’esclavage.

Je tiens à remercier particulièrement nos partenaires du système des Nations-Unies à savoir, l’ONUDC et l’OIM, ainsi que tous les autres partenaires, pour leurs appuis technique, financier, logistique et en ressources humaines sans cesse renouvelés, qui ont permis de parvenir à la réalisation de cette activité.
J’adresse enfin mes remerciements et vives félicitations à vous tous, participantes et participants à cet atelier, pour vos compétences remarquables mises au service de cette activité en toute objectivité et franchise, pour votre sens de patriotisme, traduisant ainsi votre engagement à lutter efficacement contre la traite des personnes en République Centrafricaine.

J’instruis le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour que cet avant-projet de loi soit validé et soumis à l’Assemblée Nationale pour adoption.

Sur ce, je déclare close la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de loi portant lutte contre la traite des personnes République Centrafricaine.
Vive la lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine !
Je vous remercie pour votre aimable attention.
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