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Centrafrique/Parité : les femmes du village Moloukou, émancipées ou victimes de maltraitance ?

Publié le samedi 30 octobre 2021  |  Radiondekeluka.org
Des
© Autre presse par DR
Des femmes centrafricaines
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A Moloukou, village situé à 75 kilomètres de Mbaïki dans la préfecture de la Lobaye, la notion de la parité 50/50 est encore loin de son objectif. Quelques femmes de cette localité, rencontrées à Bangui en septembre dernier lors d’une mission de plaidoyer auprès du gouvernement, ont présenté leurs angoisses. Elles affirment supportées une part importante des charges domestiques dans l’indifférence totale de leurs époux.

Arrivées à Bangui pour la première fois, ces femmes rurales ont tout d’abord sollicité du gouvernement la réattribution de la gestion de leurs forêts communautaires avant d’exposer leurs difficultés. Regroupées au sein d’un conseil local, elles se disent étonnées de voir qu’en ville, ce sont des hommes qui font face aux besoins de leurs familles.

« Si tu ne le fais pas, tu es battue par ton mari »

"Ici en ville, ce sont les hommes qui donnent l’argent de la popote. Mais chez nous, aucun homme ne le fait. C’est la femme qui doit s’occuper de tout. Elle doit aller dans la forêt pour chercher de la nourriture. Idem pour la scolarité des enfants. Et si tu ne le fais pas, tu es battue par ton mari. Beaucoup de filles n’étudient pas car leurs pères ne prennent pas leur éducation en compte" témoigne Roselyne Azaïmi, présidente du conseil des femmes de Moloukou.

Par ailleurs, l’accès aux soins reste un défi pour les femmes de cette localité. Le plus souvent, les femmes enceintes meurent en accouchant. Le conseil lance un cri de détresse au gouvernement.

Routes impraticables et carence de moyens roulants

"Chez nous, il n’y a aucun centre de santé. En cas de problème lié à l’accouchement, la mère doit se référer au centre de santé de Bossoui avant d’être transférée à Boda. Malheureusement, il n’y a pas d’ambulance et la route n’est pas bonne. On doit emprunter les mototaxis pour joindre ces villes. Nous demandons au gouvernement de nous bâtir un centre de santé" déplore Emelie Gbakapa, membre du conseil des femmes du village.

La question de parité est encore loin de satisfaire dans plusieurs localités de la République centrafricaine. Le fossé entre l’homme et la femme reste un défi à relever. Face à ces préoccupations, le ministère de la promotion de la Femme et de la famille appelle les femmes à dénoncer toute violence à leur égard afin que les auteurs soient traduits en justice.
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