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La Résolution 2605 et le nouveau mandat expliqués à des leaders religieux et à des organisations de la société civile

Publié le samedi 18 decembre 2021  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Ville de Bangui
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Après les autorités nationales et la presse, la MINUSCA a poursuivi la présentation publique de la résolution 2065 du Conseil de sécurité, qui renouvelle le mandat de la MINUSCA jusqu’au 15 novembre 2022, avec deux sessions à Bangui les 16 et 17 décembre 2021.


La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Lizbeth Cullity, avait donné le ton lors de la première session, devant 11 participants. Le Directeur de cabinet de la Mission, Souleymane Thioune, a repris le même discours durant la deuxième rencontre avec des leaders religieux et à des organisations de la société civile, notamment des femmes et des jeunes leaders. « Vous écouter sur l’action de la MINUSCA, vos attentes vis-à-vis de la Mission et vous outiller aussi pour que, à votre tour, vous puissiez accompagner la mise en œuvre de ce mandat en ce qui vous concerne », avaient déclaré les deux responsables ».

Les participants ont joué le jeu et dit aux deux responsables de la MINUSCA ainsi qu’à la Force, UNPOL et aux Sections civiles présentes ce qu’ils pensaient des actions menées jusqu’ici, avant de faire des propositions. Parmi les points soulevés, « le déploiement ou la réaction lente des Casques bleus dans les foyers de tension », « la mise en application du mandat robuste », « les relations entre la MINUSCA et les groupes armés », « la lenteur de l’appareil judiciaire » et « le sort des enfants qui ont abandonné l’école ».

Après ce bilan par les participants, les différentes composantes de la MINUSCA - Force, Police, Affaires politiques, Affaires électorales, la Section genre, Justice et affaires pénitentiaires, Affaires civiles, Protection de l’enfant et Droits de l’Homme et la Section Désarmement, Démobilisation et Réinsertion - ont présenté les tâches qu’elles sont amenées à exécuter. La résolution 2605 reconduit les tâches prioritaires prévues dans le mandat précédent, avec la protection des civils qui demeure au cœur du mandat de la MINUSCA, les bons offices et d’appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre du cessez-le-feu et de l’APPR, l’aide à l’acheminement immédiat, en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire, tout en contribuant à atténuer les conséquences de la pandémie de COVID-19, ainsi que de la protection des biens et du personnel des Nations unies.

Les autres tâches assignées portent sur : la promotion et la protection des droits humains ; l’appui au dialogue républicain et aux élections locales ; l’appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale ; la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) ; le Désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement (DDRR) y compris le cantonnement ; et l’action en faveur de la justice nationale et internationale, de la lutte contre l’impunité et de l’Etat de droit.

Les questions de genre et de protection de l’enfance ont été bien entendu pleinement prises en compte dans le mandat. Parmi les nouvelles activités introduites dans le mandat figurent le soutien aux autorités centrafricaines dans la mise en œuvre et le suivi du cessez-le-feu déclaré par le chef de l’État le 15 octobre 2021, dans l’organisation d’un dialogue républicain pleinement inclusif, à même de répondre aux causes profondes du conflit de manière inclusive et d’entretenir un climat politique de confiance, ainsi que dans la réponse à la menace des engins explosifs.

Relativement au mandat, les participants ont souhaité qu’il soit effectivement mis en œuvre et que « les faiblesses » en matière de protection des civils et de posture face aux groupes armés soient corrigées. Parmi leurs demandes, figurent la tenue des élections locales, l’appui aux organisations de la société civile, l’amélioration de la prestation des relais d’alerte précoce pour une meilleure protection, le plaidoyer pour la protection des femmes et la scolarisation des enfants.

Ils ont aussi demandé à la MINUSCA à améliorer sa communication de proximité et d’organiser régulièrement des séances d’explication et d’échanges sur les tâches du mandat des différentes composantes de la mission, avant de se dire prêts « à relayer les messages auprès des communautés ».

Par Emmanuel Takolo
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