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Centrafrique : des ex-enfants soldats de la LRA s’expriment

Publié le jeudi 14 avril 2022  |  Corbeau News Centrafrique
Prudence
© Autre presse par DR
Prudence et interrogations au sujet de la LRA
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Plusieurs enfants soldats enrôlés par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) à Obo se sont rendus aux autorités centrafricaines. La DW les a rencontrés.

Obo la capitale du Haut-Mbomou accueille un nombre important d’enfants soldats de la LRA. Dans cette partie de l’est de la République centrafricaine, on y trouve des enfants enrôlés de force et ceux issus de relations souvent forcées entre des femmes et des chefs de la LRA. « Je viens de sortir, j’ai dû fuir parce que les Tongo Tongo ne cessent de me châtier. J’ai passé trois ans avec eux. J’ai vu Joseph Kony.

Prudence et interrogations au sujet de la LRA

Joseph Kony dirige la LRA depuis 1988

(…) Il continue de donner des ordres. J’ai été entraîné au maniement des armes et on m’en a donné », témoigne Michel Mbolifouko, un enfant soldat qui vient à peine de sortir des rangs de l’Armée de Résistance du Seigneur.

Selon lui, Joseph Kony est bien vivant et se trouve donc au Darfour, dans l’ouest du Soudan.

Sa sortie des rangs de la LRA, vient allonger la liste des enfants qui ont fui le mouvement rebelle et qui sont désormais insérés dans des communautés à Obo, dans l’est de la RCA.

Appel à déposer les armes

Au micro de la DW, Justin Aristide Niko, un enfant soldat appelle ses ex-compagnons à ne pas avoir peur de déposer les armes.

« Au sein de la LRA, quand nous arrivons dans un village, c’est de prendre de force les gens valides, mais ne l’oubliez pas, nous cultivons aussi la terre, le sésame, la patate et de l’arachide. Alors je dis, s’il vient ici, il peut cultiver, il faut que les hommes de la LRA sortent et lui aussi, qu’il sorte. Ceux qui m’écoutent qu’ils laissent les tueries et qu’ils sortent », plaide-t-il.

Regrets

Ils sont nombreux à travers la ville, à regretter le temps passé avec la LRA. C’est le cas d’Aimé Crépin Malianda.

Mineur, il était témoin de l’attaque par la LRA le 6 mars 2008, de la région d’Obo pour enrôler des hommes de force. Il a connu la guerre et les pillages en Ouganda, au Congo, au Soudan et dans son pays la Centrafrique, jusqu’à son évasion.

« J’étais sorti lors d’un affrontement, pendant que l’armée ougandaise lançait contre nous un assaut. Parce que nous avons quitté Garamba pour un village au Congo, là où on était basé. Nous avons pillé le village. C’est en ce temps-là que l’armée ougandaise s’est mise à nos trousses. Le lendemain, ils nous ont attaqués entre 8h et 9h. C’est en ce moment que j’ai profité pour fuir », témoigne Aimé Crépin Malianda.

Dans sa fuite, Aimé Crépin devait faire face à la vengeance des victimes.

« J’ai fui pour atteindre le village Naparka. Ici, les habitants veulaient me tuer. Mais un autre le leur a déconseillé. Je me suis expliqué, disant que j’étais aussi une victime comme eux. C’est ainsi que le père de famille m’a mis sur la moto pour me transférer à la base des Ougandais », confie-t-il à la DW.

Selon l’Onu, l’Armée de Résistance du Seigneur a massacré plus de 100.000 personnes et enlevé 60.000 enfants, lors de violences qui se sont étendues au Soudan, à la République démocratique du Congo et à la République centrafricaine. Les garçons enlevés sont transformés en soldats dociles et les filles en esclaves sexuelles.
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