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Centrafrique: la Cour pénale spéciale, entre avancée "historique" et "obstacles" du pouvoir

Publié le lundi 18 avril 2022  |  lexpress.fr
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© Autre presse par DR
Une cour pénale spéciale en Centrafrique
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Sept ans après son inauguration en Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS), tribunal hybride composé de magistrats nationaux et internationaux chargés de juger les crimes de guerre et contre l’humanité commis depuis 2003, ouvre son premier procès mardi à Bangui.Dans un pays à l’État de droit quasi-failli, ensanglanté par des décennies de guerres civiles, dont la dernière, entamée il y a 9 ans, perdure aujourd’hui, et avec un territoire aux deux tiers aux mains de milices armées il y a un an, la CPS a dû franchir un éprouvant parcours d’obstacles pour en arriver là.
Et rien n’est joué encore pour cette juridiction qui peine à affirmer son autorité quand le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, accusé par l’ONU, l’Union européenne et la France d’avoir jeté son pays sous la coupe de Moscou et de la société russe de sécurité privée Wagner, qui exploite ses rares richesses - l’or et le diamant - en échange de sa protection contre les rebelles.
Si la CPS est louée par certains comme un modèle de justice à exporter dans d’autres pays en guerre civile ou qui s’en relèvent, d’autres doutent de son efficacité tant elle a tardé à ouvrir son premier procès, pour trois criminels de guerre présumés sans envergure.
Créée en 2015 par le gouvernement avec le parrainage de l’ONU, mais dont les travaux ont été lancés seulement en octobre 2018 avec les premières enquêtes, la CPS - composée de juges et procureurs nationaux et internationaux originaires notamment de France, du Togo et de RDC - audiencera mardi son premier procès pour juger pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, commis en mai 2019, Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat.
Membres d’un des plus puissants groupes armés qui terrorisent les populations depuis des années, les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), ils sont accusés du massacre de 46 civils dans des villages du nord-ouest du pays.

- Obstacles -
L’ouverture de ce procès - qui ne fait l’objet d’aucune publicité par le gouvernement alors que des ONG internationales et des juristes étrangers le qualifient d’"historique" - survient exactement cinq mois après l’arrestation par des policiers de la CPS du ministre de l’Elevage et ex-chef rebelle Hassan Bouba dans son ministère à Bangui.
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