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Centrafrique : des réactions favorables après l’adoption de la loi abolissant la peine de mort

Publié le jeudi 2 juin 2022  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Les prisonniers de la Maison d’Arrêt de Berberati déplorent leurs conditions de vie
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Quelques jours après l’adoption, par les élus de la Nation, de la loi interdisant la peine de mort en République centrafricaine, les réactions se font enregistrer. ONG de défense des droits humains et population lambda se félicitent de cette initiative parlementaire.

Même si la peine de mort n’est plus appliquée depuis 1981, les dispositions figurent encore dans le Code pénal de la République centrafricaine. L’adoption de la loi abolissant cette peine, le 27 mai dernier par les élus du peuple, est appréciée par de nombreux Centrafricains.

« Tuer quelqu’un après son forfait, n’est pas bon »

"Plusieurs pays, à travers le monde, ont aboli cette loi. Pourquoi pas nous ? C’est une très belle initiative prise par les élus de la Nation. Je pense qu’il est toujours mieux de punir celui qui commet un crime. Cependant, le tuer après son forfait n’est pas une bonne chose" a fait savoir Patrick, un étudiant de l’université de Bangui.

L’abolition de ce châtiment est une victoire pour l’Association chrétienne pour l’abolition de la torture et de la peine de mort (ACAT-Centrafrique). Pour cette organisation de défense des droits humains, la prochaine étape sera la relecture du code pénal afin de le mettre en conformité avec la nouvelle loi.

"Le gouvernement présentera le nouveau code pénal et le nouveau code de procédure pénale avec les dispositions concernant l’application de la peine de mort pour les mettre en conformité avec la nouvelle loi. Car cette loi abroge toutes les dispositions antérieures et contraires" a précisé maître Bruno Hyacinthe Gbiegba, membre de cette organisation.

Une proposition de loi réactivée

La loi sur l’abolition de la peine de mort a été proposée, sans succès, en 2018 par l’ancien député de Nana-Bakassa, Achille Bangué Bétangaye. Quatre ans après, sa proposition a été relancée par Brice Kévin Kakpayen, député de la première circonscription de Mbaïki, durant la première session ordinaire 2022 de la Représentation nationale. Pour beaucoup de défenseurs des droits de l’Homme, cette abolition n’est pas synonyme de promotion de l’impunité.
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