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Attaque sanglante d’une Eglise catholique au Nigeria : Le comble de la bêtise !

Publié le mardi 7 juin 2022  |  letsunami.net
L’église
© Autre presse par DR
L’église Catholique Sainte Marie de Ndélé
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Le Nigeria vient de subir l’une de ses pires attaques terroristes depuis la mort, en mai 2021, d’Abubakar Shekau, leader de la secte islamiste Boko Haram. En effet, des terroristes ont ouvert le feu, le 5 juin dernier, sur des fidèles à l’église catholique Saint François de la ville d’Owo, dans l’Etat d’Ondo situé dans le Sud-Ouest du Nigeria. Ils auraient également fait exploser des bombes tuant au moins une cinquantaine de personnes. Quelle ignominie ! Quelle cruauté ! Ce carnage qui a été déploré par les autorités et le Saint Père, montre que l’hydre terroriste semble avoir repris du poil de la bête au Nigeria. C’est dire si la mort d’Aboubakar Shekau a certes affaibli son mouvement mais n’a pas mis fin aux atrocités qui constituent la marque de fabrique de Boko Haram. Si pour l’heure on ne connaît pas l’identité du groupe qui a commis l’hécatombe, une chose est certaine : si ce n’est Pierre, c’est donc Paul. En tout cas, à moins qu’un nouveau mouvement ne soit né dans ce laps de temps, cette tuerie à l’aveuglette est soit l’œuvre de Boko Haram soit celle d’ISWAP. Mais peu importe l’auteur de ce massacre, cette façon de faire ne saurait servir la cause d’une quelconque idéologie. Car, cette barbarie n’est ni plus ni moins que le comble de la bêtise. Aucune religion ne saurait cautionner le massacre d’innocents citoyens en prière. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette ignominie constitue un coup dur pour le président Muhammadu Buhari dont le mandat s’achève en 2023.

Ce n’est pas demain la veille que ce géant aux pieds d’argile réussira à venir à bout du terrorisme

C’est d’autant plus vrai que c’est l’illustration parfaite de l’échec de sa politique sécuritaire mise en place depuis une dizaine d’années. En vérité, le mandat du septuagénaire Buhari aura été des plus sanglants, lui qui avait pourtant promis dès sa prise de pouvoir en 2015, d’en finir en soixante jours, avec l’hydre terroriste. Mais une décennie après, le constat est triste car le général Buhari n’a ni réussi à porter l’estocade à Boko Haram ni empêché la montée en puissance du mouvement rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) dont le chef n’était autre qu’Abu Musab al-Barnawi donné pour mort en 2021 par l’armée nigériane. En une douzaine d’année, le terrorisme aura fait plus de quarante mille morts et contraint plus de deux millions de citoyens à fuir leurs villages, au Nigeria. Et tout porte à croire que ce n’est pas demain la veille que ce géant aux pieds d’argile réussira à venir à bout du terrorisme. Cela dit, en rendant sanglante la Pentecôte, le message des ingénieurs du mal est sans ambigüité, endeuiller au maximum la communauté catholique et sans doute espérer influencer le choix des futurs dirigeants du pays. C’est dire si l’Armée nigériane doit garder l’arme au pied.

DZ

Le Pays
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