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Centrafrique – Dologuélé : avec Wagner ou le bitcoin, « Touadéra veut alimenter le chaos pour se maintenir au pouvoir »

Publié le dimanche 19 juin 2022  |  Jeune Afrique
Anicet
© Autre presse par DR
Anicet Georges Dologuélé, Président du Parti URCA.
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L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Inquiet de la volonté de Faustin-Archange Touadéra de modifier la Constitution et de se maintenir au pouvoir, l’opposant espère encore bloquer le processus. Mercenaires, bras de fer franco-russe, cryptomonnaie… Anicet-Georges Dologuélé ne mâche pas ses mots.

Sera-t-il bientôt de retour à Bangui ? Anicet-Georges Dologuélé l’affirme : si Faustin-Archange Touadéra convoque prochainement une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour voter une modification de la Constitution, il quittera aussitôt Paris pour la capitale centrafricaine afin de faire son devoir de député. L’ancien Premier ministre centrafricain s’opposera alors, sans doute en vain, dans l’hémicycle à la réforme constitutionnelle et à l’ambition sous-jacente du président de s’affranchir de l’actuelle limitation des mandats.

Celui qui a officiellement terminé deuxième de la présidentielle de 2020 fait encore l’objet de menaces de la part de proches du chef de l’État. Le président de la Galaxie nationale, Blaise-Didacien Kossimatchi, lui a même récemment demandé, dans une énième menace de représailles, de venir « se rendre à la justice ». Sans minimiser les risques, Dologuélé préfère en rire. Le même « Didacien » avait menacé les « troupes françaises » de représailles mystiques des hommes-caïmans quelques jours plus tôt. Wagner, bitcoin, troisième mandat… Le président de l’Union pour le renouveau centrafricain répond, depuis Paris, aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Le président Faustin-Archange Touadéra pourrait rapidement convoquer l’Assemblée nationale afin qu’elle entérine un projet de révision de la Constitution qui supprimerait la limitation des mandats du chef d’État. Que vous inspire cette ambition ?

Anicet-Georges Dologuélé : D’abord, je remarque que le timing est surprenant. Faustin-Archange Touadéra n’a été proclamé vainqueur de son deuxième mandat que depuis à peine un an. Il lui reste donc cinq années. Pourquoi aller si vite ? Souvent, quand les chefs d’État veulent modifier leur Constitution, c’est qu’ils sont lancés dans un projet de transformation de leur pays et qu’ils souhaitent aller au bout de leur œuvre.

Ce n’est absolument pas le cas avec Touadéra. Il ne cherche même pas à renverser la vapeur de son premier mandat et à emmener le pays dans la bonne direction, il veut juste pouvoir profiter plus longtemps des avantages de la fonction. D’ailleurs, la modification de la Constitution était déjà le principal objectif du dialogue qu’il a organisé à Bangui en mars, mais nous l’avions compris et nous avions réussi, avec l’appui de la société civile et de la communauté internationale, à lui barrer la route.
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