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Centrafrique : ce qui s’est passé dans la nuit du 18 juin 2022 à Bimbo

Publié le lundi 20 juin 2022  |  Letsunami.net
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : ce qui s’est passé dans la nuit du 18 juin 2022 à Bimbo
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Dans la nuit du 18 juin 2022 à Bimbo 1 (Bangui), un militaire des Forces Armées Centrafricaines (FACA), un militaire rwandais habillé en civil et un taxi ont reçu des balles. Le taxi moto était mort sur place.
L’incident s’était produit entre le secteur du grand séminaire et à proximité de l’entrée de la rue Micheline Kétié à Bimbo 1.
Il était 22h passées, un soldat Faca qui revenait de détachement, a pris en course un conducteur de taxi moto pour le déposer à son domicile près du grand séminaire.
Une fois chez lui, par précaution, le militaire prie le chauffeur de le déposer jusqu’à la grande route pour des raisons sécuritaires.
En sortant, juste à quelques mètres de la sortie, ils sont tombés sur un groupe d’hommes armés.
Ils ont abattu à coup sûr, le jeune motoman, puis ils ont tiré sur le soldat, qui a réçu des balles sur ses deux épaules et au thorax côté droit.
Étant aussi armé, le militaire s’est débattu pour riposter avec quelques tirs.
Ce qui a fait fuir les braqueurs qui dans leur fuite, ont emporté la moto du jeune.
Selon un témoin d’après sa version aux agents de la gendarmerie, « arrivant sur la grande route, ils ont fait sommation sur un véhicule qui roulait à vive allure ».
Au volant, c’était « Egile », le nom du rwandais qui revenait d’une cérémonie d’un mariage.
Selon une source proche, « Egile est membre du corps des forces spéciales affectées à Bangui.
Il est logé dans un motel à Bimbo 1 ».
L’homme roulait à cette vitesse pour ne pas trop traîner dehors car il était déjà 22h, et à des pareils heures, le secteur n’est pas vraiment sécurisé.
Les braqueurs selon un autre témoin qui est gardien d’une boutique au bord de la route, « ont fait une sommation en l’air pour arrêter le véhicule qui roulait à grande vitesse ».
Le rwandais qui conduisait, n’a pas obtempéré et a foncé sur eux en plein milieu de la route. C’est là que les malfrats vont ouvrir le feu à bout portant sur ce dernier ».
L’homme a reçu des balles qui ont grièvement frôlé son cou côté droit et ont aussi atteint son mâchoire du même côté.
« Il a perdu le contrôle du volant, il a fauché la concession d’un particulier, avant que la voiture ne s’arrête entre le coin du mûr, un palmier et une cabane kiosque qu’il a buté », selon le même témoin.
Certains soldats qui sont dans le secteur ont commencé a ouvrir le feu de manière sporadique, ce qui a fait fuir les braqueurs.
C’est ainsi que des coups de feux ont commencé à retentir un peu partout dans le secteur de Bimbo 1. Au point où même des tirs sont entendus dans les concessions des civils.
Au finish, le sujet rwandais se trouve dans un état très critique : « On ne peut pas traiter son cas ici, il doit être évacué hors du pays », d’après un gendarme qui a été au chevet de son lit à l’hôpital.
Le soldat centrafricain de même « est dans un état critique, à peine il ne peut parler », toujours selon l’agent gendarme qui gère pour l’instant l’enquête.
Rappelons qu’il existe à Bimbo 1, deux brigades de la gendarmerie qui excellent beaucoup plus dans les contrôles des moyens roulants, afin d’imposer aux conducteurs en situation irrégulière de leur verser des petites sommes pour leur propre poche, que de veiller sur la sécurité des biens et personnes.
Enfin, il faut noter qu’il n’existe aucunement une brigade de police, du Lycée de Bimbo, jusqu’à la barrière PK9, depuis la création de la République Centrafricaine.
Ce qui n’est pas étonnant car l’insécurité bat son plein dans cette circonscription et chacun est obligé de se protéger avec les moyens ou les méthodes qu’il faut, car le Ministère de la Sécurité Publique et de la Défense, ne font pas leur travail dans comme il se doit dans ce secteur.

Par Fabien ZEMONIAKO
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