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RCA : l’ONU condamne des crimes pouvant être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

Publié le mercredi 3 aout 2022  |  tchadinfos.com
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© Autre presse par DR
Ville de Bangui
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Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCNDH), a publié lundi, deux rapports sur des événements extrêmement troublants survenus en République centrafricaine, pouvant être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Le premier présente une attaque brutale et organisée contre un village par une milice pro-gouvernementale, tandis que le second décrit comment des groupes armés spécifiques ont perpétré des actes récurrents de violence sexuelle, de manière systématique et généralisée. Les deux rapports sont basés sur des enquêtes menées par la Division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Le premier rapport passe en revue comment une milice composée de combattants qui faisaient auparavant partie d’une milice connue sous le nom d’«Anti-Balaka» a mené une attaque contre le village de Boyo dans la préfecture de la Ouaka du 6 au 13 décembre 2021. Il conclut qu’au moins 20 civils ont été tués, cinq femmes et filles violées, quelque 547 maisons incendiées et pillées, et plus de 1 000 villageois forcés à la fuite.

Le second rapport est basé sur quatre missions d’enquête dans les préfectures de Mbomou et de la Haute-Kotto, ainsi que sur le travail régulier d’observation et de rédaction de rapports de la Division des droits de l’homme. Il relate en détail les cas de violences sexuelles liées aux conflits, commises entre décembre 2020 et début mars 2022, par des membres du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et de l’UPC, tous deux affiliés à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

La CPC est parvenue à prendre le contrôle de plusieurs régions, dont les préfectures du Mbomou et de la Haute-Kotto – une région riche en ressources naturelles telles que l’uranium, l’or et les diamants où elle a commis des atteintes flagrantes aux droits humains et de graves violations du droit international humanitaire, en particulier des violences sexuelles. « Les cas de violences sexuelles, documentés par la MINUSCA dans les préfectures de Mbomou et de la Haute-Kotto, confirment que le FPRC et l’UPC ont perpétré des violences sexuelles liées au conflit de manière systématique et généralisée », indique le rapport.

Et le rapport de conclure que la MINUSCA continue de documenter des cas similaires dans les régions sous le contrôle de ces groupes armés, ce qui indique que ce type de violence se poursuit.
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