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Centrafrique : retour au calme à Bria après une attaque repoussée par les Faca

Publié le mercredi 14 septembre 2022  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par Jerome Delay/AP/SIPA
Des miliciens musulmans de la Séléka traversent Bangui, en République centrafricaine, le lundi 27 janvier 2014.
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Le calme est revenu dans la ville de Bria (chef-lieu de la Haute-Kotto) après une matinée dominée par la peur. Les Forces armées centrafricaines (Faca) ont repoussé, tôt dans la matinée de ce mardi 13 septembre 2022, une attaque des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Aucune victime n’est à déplorer mais la détonation des armes avait plongé la population dans une grande peur.

Les rumeurs de la présence d’hommes armés, non loin de Bria, circulaient ces derniers jours. Ainsi, tôt ce matin, plusieurs dizaines de rebelles de la CPC ont lancé une attaque contre une position de l’armée nationale dans le quartier Gobolo, situé à la périphérie de Bria. Après quelques minutes d’échanges de tirs nourris à l’arme lourde et légère, les Faca ont pu mettre en déroute les assaillants.

"Il y a eu des crépitements d’armes ce matin, mais présentement, la ville est calme. Les assaillants qui sont venus ne sont pas rentrés dans la ville. Ils sont restés de l’autre côté de la rive Kotto. C’est de là-bas qu’ils ont fait des tirs à l’arme lourde. Ces tirs n’ont pas duré cinq minutes et, ils sont repartis en courant. C’était juste pour chercher à faire des victimes mais heureusement, ils n’ont pas fait de victimes" a rapporté à Radio Ndeke Luka, Thierry Evariste Binguinendji, préfet de la Haute-Kotto.

Des viols et pillages signalés

Si cette attaque n’a pas fait de morts et de blessés, à en croire le préfet de la Haute-Kotto, d’autres sources locales ont témoigné des viols, pillages et agressions des populations civiles dans les localités périphériques de Bria.

"Aux environs de 4h du matin, ils nous ont surpris dans notre village. Ils ont fait du porte-à-porte pour nous demander de l’argent, des cigarettes, du sucre, du café… Ceux qui ont pu leur donner quelque chose, ont été épargnés. Mais ceux qui n’avaient rien, ont été violentés. Ils ont même violé des femmes. C’est pourquoi, nous avons fui pour nous mettre à l’abri ici à Bria-centre. Nous demandons aux ONG d’aider les victimes de viols", a témoigné, Dieu-béni, un déplacé.

Près de deux cents déplacés à la Préfecture

Les exactions de ces rebelles, membres de la CPC, ont poussé de nombreuses personnes à fuir leurs villages pour se réfugier à Bria-centre. Selon les premières estimations, près de deux cents personnes, hommes, femmes et enfants, se sont massés dans l’enceinte de la Préfecture. Ces personnes, parmi lesquelles des victimes de viols collectifs, sont dans le besoin d’aide d’urgence.

"Ils ont endommagé la toiture d’une maison à l’aide d’une roquette. Présentement, tous les déplacés des villages attaqués sont arrivés en ville et se trouvent à la préfecture. Ils m’ont dit que ces rebelles ont pillé les villages qui sont de l’autre côté de la rive Kotto. Ils ont violé des femmes, dépouillé la population de ses biens. Bon nombre ont fui pour se réfugier en ville" a précisé Thierry Evariste Binguinendji, préfet de la Haute-Kotto.

Pour le moment, le calme est revenu dans le centre de Bria et les activités s’y déroulent normalement. L’armée, quant à elle, renforce son dispositif et mène des ratissages à la périphérie de la ville.
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