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Ouaka: des autorités locales, inquiètent de l’annonce du retrait des casques bleus mauritaniens de la Minusca de Ngakobo

Publié le lundi 26 septembre 2022  |  Radio Ndekeluka
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© Autre presse par DR
Journée internationale des casques bleus : message du secrétaire général de l`onu
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L’inquiétude monte à Goya dans la préfecture de la Ouaka. A l’origine, l’annonce, lundi dernier, du retrait du contingent mauritanien de la Minusca de cette localité, voisine de Ngakobo. La nouvelle a été mal perçue par des habitants et certaines autorités locales qui, en revanche, accusent la Minusca d’avoir fourni du matériel de guerre aux rebelles de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Une accusation balayée du revers de la main par la mission onusienne.

L’annonce du retrait des casques bleus mauritaniens de la Minusca de Ngakobo a choqué les autorités locales. Ces dernières, craignant un regain de violence après le départ des forces onusiennes, accusent la Minusca de soutenir les rebelles de l’UPC.

Selon Aubin Regonendji, président de la délégation spéciale de la commune de Kochio Toulou, résidant à Ngakobo dans la Ouaka, le lundi 19 septembre 2022, un hélicoptère du contingent mauritanien de la Minusca a atterri à Ngakobo. L’équipage a tenu une réunion avec les autorités locales sur un éventuel départ du contingent mauritanien basé dans la localité. A en croire la même autorité locale, quelques temps après la réunion, l’aéronef s’est rendu au village Goya, à 45 kilomètres de Ngakobo, pour ravitailler en armes et munitions les combattants du mouvement rebelle UPC.

« C’est ce qu’ils font habituellement »

"Après avoir atterri à Goya, le contingent mauritanien les a ravitaillés en armements, en munitions voire en argent liquide. Les habitants, dès qu’ils ont constaté l’acte, ont aussitôt joint le député Marandji Sylvain. Absent de la localité, ce dernier a donné l’alerte à Bangui. C’est ce qu’ils font habituellement, ces soldats de la paix" a témoigné Aubin Regonendji, président de la délégation spéciale de Kochio Toulou.

Contactée par Radio Ndeke Luka, la mission onusienne balaie du revers de la main cette accusation portée par l’autorité locale.

« Parler du contingent mauritanien, il n’en est rien »

"Il n’y a aucune collaboration entre un quelconque contingent et un groupe armé. Parler du contingent mauritanien qui serait de mèche avec un groupe armé, il n’en est rien. Je ne suis pas aussi au courant d’une information autour d’un hélicoptère de la Minusca qui se serait rendu à Goya. Je tiens à rassurer que la Minusca est attachée à l’exécution de son mandat" a réfuté Abdoul Aziz Ouédraogo, porte-parole de la force de la mission onusienne.

Radio Ndeke Luka n’a pas encore recueilli la réaction du député Sylvain Marandji sur cette révélation. Par ailleurs, il est encore difficile d’avoir la confirmation ou non de cette nouvelle accusation contre la Mission des Nations-Unies en République centrafricaine faute de la disponibilité d’un réseau téléphonique à Goya. Le gouvernement, lui, ne s’est pas encore officiellement prononcé sur cette énième affaire.
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