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Wagner est les faux billets de dollars, les victimes racontent leur mésaventure

Publié le mercredi 28 decembre 2022  |  Corbeau News Centrafrique
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© aBangui.com par dr
Wagner est les faux billets de dollars, les victimes racontent leur mésaventure
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Bangui (République centrafricaine) – La grande popularité de la monnaie américaine la rend de fait très apprécier des bandits contrefacteurs. Autrefois rare en circulation dans le pays, le dollar américain refait surface grâce aux mercenaires de Wagner. Dans les villes de province, c’est la monnaie la plus utilisée par ces paramilitaires, sauf qu’elle n’est pas la bonne. Ce sont tous de faux billets de dollars. Notre équipe a rencontré une dizaine des victimes, mais quatre ont accepté de témoignerRédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 28 décembre 2022



Wagner est les faux billets de dollars


Les villes les plus touchées par ce phénomène de la distribution des faux billets de dollar par les hommes de Wagner sont : Sibut, située à 185 kilomètres de Bangui, et Kaga-Bandoro, située à 343 kilomètres de Bangui. Les commerçants de ces deux villes sont devenus des martyrs. L’État ne peut pas compenser leur perte financière, malgré que les auteurs de cet acte criminel sont ses partenaires.

À Sibut, c’est la confiance aveugle faite à ces brigands de Wagner qui rend possible la distribution de ces faux dollars américains.

Les trois victimes que CNC a pu les rencontrer à Sibut étaient tous des grands commerçants, mais ils sont en ce moment tombé en faillite à cause de Wagner.

« J’avais ma boutique qui vend de divers produits. Depuis 2018, les Russes ont l’habitude de venir Achter des produits chez moi. Ce sont mes clients. Mais arrivés à un certain moment, ils commencent à venir avec des billets de dollars. Ils m’ont expliqué qu’ils n’ont pas le franc CFA disponible. En tenant compte de la convertibilité, j’ai accepté le billet. Et ça devient quasiment une habitude. Comme je ne peux pas descendre à Bangui immédiatement pour aller les changer à la banque, je préférais les garder au magasin. La somme totale pouvait faire 11 000 dollars américains. Mais un jour, j’ai décidé de descendre sur Bangui pour les échanger et profiter pour faire mon approvisionnement. Mais une fois à la banque, le gestionnaire m’a dit que ce sont tous de faux billets de dollars américains. Je suis tombé de nue. Pour le moment, je suis en faillite totale. Je ferme mon magasin », déclare à CNC monsieur Thierry, l’une des victimes.

À lire aussi : Touadera se retourne vers les hommes d’affaires camerounais pour payer les fonctionnaires et les retraitésToujours à Sibut, une autre victime témoigne


Entre-temps, une autre victime à Sibut, située à 185 kilomètres de Bangui, raconte qu’il avait accepté les dollars des Russes, mais arrivée à un moment, il refuse de les prendre.

« Les Russes ont souvent l’habitude d’acheter des produits dans mon magasin. Au départ, c’était aux mains de ma femme, puis avec moi. Mais vu que j’avais plus de dollars dans le magasin que le franc CFA, j’ai décidé d’arrêter de prendre leur billet de dollar. Ils m’ont menacé, mais je ne pouvais rien faire. La somme totale faisait 6 000 dollars. Mais la surprise est qu’à la banque, on me faisait croire que ce sont tous de faux billets. Je n’y crois pas, mais je finis par le croire à un moment quand la deuxième et la troisième banque me l’ont confirmé. J’ai encore tous ces faux billets avec moi. Heureusement, je n’ai pas fait faillite. Mon magasin est toujours ouvert, mais les Russes n’achètent plus en dollar, disant les faux billets de dollars américains dans mon magasin », raconte monsieur Éric.

La troisième victime qui a accepté de nous raconter son histoire est un jeune de 24 ans. Désormais chômeur sans activité, il n’hésite plus à verser ses larmes. C’est difficile pour lui. Tout comme celui de Kaga-Bandoro qui a décidé de quitter la ville pour Mbrés. Une fois à Mbrés, l’homme assure que les hommes de Wagner utilisent les mêmes pratiques pour piller les commerçants. À Mbrés, d’après lui, même les petits commerçants de la rue, les Wagner n’ont pas pitié d’eux. Comme ces petits commerçants ne pouvaient pas prendre leur faux billet de dollars, ils achètent des produits à moitié prix entre leurs mains. Par exemple, une boite de cigarette qui coûte 400 francs CFA, les Wagner les achètent à 200 francs CFA.

Nous reviendrons sur cette affaire dans nos prochains articles sur CNC

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