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Centrafrique : la langue maternelle, une expression forte de diversité culturelle

Publié le mercredi 22 fevrier 2023  |  Radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : la langue maternelle, une expression forte de diversité culturelle
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Vingt-trois ans après sa proclamation par l’Unesco, la journée internationale de la langue maternelle est toujours célébrée en République centrafricaine. Ce 21 février 2023 n’a pas dérogé à la règle et les Banguissois ont mis en exergue l’importance des langues maternelles.

Cette journée proclamée en 2000 par l’Unesco permet de valoriser les différentes langues parlées à travers le monde. A Bangui, certaines ethnies pensent que communiquer en langue maternelle est très importante dans une communauté. Dans le marché du Port-Sao au bord de l’Oubangui, les dialectes restent le principal moyen de communication et d’échanges.

« Nous échangeons en Langbachi »

"Nous sommes en train de discuter. Mon interlocuteur insiste pour savoir si ce que je suis en train de lui dire est vrai. Nous échangeons en Langbachi ", a expliqué Alain, un des collecteurs de sable

Edouard, un autre collecteur de sable, garde encore les quelques conseils que son père lui a prodigués en patois.

« Mon père m’a appris dès mon enfance à parler le dialecte »

"Je suis de l’ethnie Banda. Mon père m’a appris dès mon enfance à parler le dialecte. Il m’a aussi appris à collecter du sable et à concasser des pierres", a-t-il témoigné.

Le patois permet aussi à Pulchérie, une vendeuse de manioc, de mieux communiquer avec ses clients.

Polyglotte

"Je peux parler en Langbachi tout comme en Banda et j’apprends aussi le patois Ngbaka. Au marché, je discute souvent avec des gens dans leurs patois. Même à la maison, je parle aussi le patois avec mes enfants. C’est en patois que je leur demande de me donner des spatules", a raconté Pulchérie.

Dans de nombreuses familles centrafricaines, le patois garde toute son importance. Il permet aux membres de communiquer et de se comprendre facilement.

Parler le dialecte en couple

"Je suis capable de m’exprimer en Banda. Parfois avec mon mari, on communique dans cette langue. On se fait des blagues et on est heureux ", s’est réjouie Chimène, une femme au foyer.

Nadine, une commerçante, parle correctement le patois Gbanziri. Elle demande aux parents d’apprendre à leurs enfants leurs langues maternelles.

« Face à un danger, ils peuvent se tirer d’affaires »

"Si nous apprenons à nos enfants notre patois, cela pourrait les servir un jour. Surtout lorsqu’ils sont face à un danger, ils peuvent se tirer d’affaires", a indiqué Nadine.

Selon l’Unesco, la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable d’un pays.
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