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Bangui : Prise en charge médicales des détenus de la maison d’arrêt de NGARAGBA

Publié le mardi 7 mars 2023  |  MINUSCA
Bangui
© MINUSCA par DR
Bangui : Prise en charge médicales des détenus de la maison d`arrêt de NGARAGBA
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1500 détenus de la Maison d’arrêt centrale de Ngaragba bénéficient d’une prise en charge sanitaire complète, depuis le 22 février 2023. C’est dans le cadre d’un projet mis en œuvre dans les prisons de la République centrafricaine (RCA) par la MINUSCA. « La Santé n’a pas de prix. Aidons nos prochains à accéder aux soins médicaux dans le milieu carcéral », c’est avec ce slogan que la campagne de consultation médicale s’est poursuivie ce 03 mars 2023 à la Maison d’arrêt de Ngaragba

Financé par la MINUSCA et mis en œuvre par Health Through Walls et AMICI per il Centrafrica en collaboration avec les ministères de la Justice et de la santé, ce projet a pour objectif de fournir un modèle intégré de soins comprenant le renforcement du diagnostic et du traitement de la tuberculose sensible et multirésistante, du traitement du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B, et la prise en charge d’autres maladies présentes à la maison d’arrêt de Ngaragba et de Bimbo.

Pour cette prise en charge, tous les détenus passent des tests pour le contrôle des paramètres vitaux, tels que la tension artérielle, le poids, la taille et la température. Ils subissent ensuite des examens pour déterminer s’ils sont atteints ou non des pathologies citées plus haut ou encore du paludisme.

Docteur Margarette Bury, gestionnaire du programme Health Though Walls, explique que sur les 1550 détenus de la maison d’arrêt de Ngaragba, 684 ont déjà vu leur état général de santé s’améliorer depuis le lancement du projet.

Pour le Docteur Francis Norbert NDI de la MINUSCA, « ce projet a pour but de renforcer la prise en charge sanitaire des détenus » avant d’ajouter que cette première phase permet « d’évaluer l’état général des détenus, de les prendre en charge avant de mettre en place des activités de routine ». « Si nous avons besoin des examens plus approfondies, nous collectons les échantillons, nous les envoyons au laboratoire national et ensuite nous analysons les résultats avant de mettre le détenu sur traitement. Mais s’il y a également des cas graves, il y a la possibilité de les référer dans les établissements hospitaliers de la place », a-t-il précisé.

Certains des détenus qui ont bénéficié de ces consultations se disent soulagés. « Cela fait plusieurs années qu’on est incarcéré ici mais on n’a jamais vu une chose pareille. Il y a des cas de maladies et on en souffre. Cela nous fait du bien lorsque les agents de santé viennent nous aider. Ils nous font des examens sanguins pour découvrir des maladies. Ils nous donnent ensuite des ordonnances pour aller prendre des médicaments à leur pharmacie », a dit l’un d’eux.

Un autre déclare aussi que : « … les choses se sont bien passées. A travers ces examens, ils ont découvert que nous souffrons du palu et nous ont donné des médicaments”.

La première phase du projet de santé dans les prisons en République centrafricaine a commencé en janvier 2023 à la Maison d’arrêt pour femme de Bimbo ou 37 femmes détenues ont été prises en charge. Elle se poursuivra ensuite à la prison du camp de Roux.

Le programme proposé est un projet de trois ans à mettre en œuvre dans les prisons de Ngaragba et de Bimbo avec une extension au Camp de Roux, M’Baiki et à d’autres prisons de la RCA éventuellement.
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