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Centrafrique : le journaliste Auconfort Shadrack Morouba, accusé à tort par le chef d’État-major d’être un correspondant du CNC, a été arrêté et gravement torturé puis incarcéré à l’OCRB

Publié le vendredi 10 mars 2023  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
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Monsieur Auconfort Shadrack Morouba a témoigné auprès d’activistes des droits de l’homme de ce qui s’est passé lors de son arrestation. Il a été menotté et encagoulé avant d’être interrogé et torturé. Les autorités militaires l’ont accusé d’être un correspondant du journal en ligne CORBEAUX NEWS et d’être la taupe qui fournit à ce journal des informations contre le chef d’état-major et certains officiers centrafricains.

« Le Samedi 4 mars 2023. Il était 20 heures. Je terminais le travail. J’ai reçu un appel du commandant des Forces armées centrafricaines basé dans la localité de Moungoumba. Parce que c’est une petite ville, lui et moi nous nous connaissons. Alors je suis allé à sa demande. De là, il m’a dit qu’il avait l’ordre de m’arrêter. J’ai dit pour quelle raison ? Bien sûr, il ne sait pas. A 23 heures, des véhicules sont venus de Bangui me chercher. J’étais menotté et encagoulé. Les hommes discutaient beaucoup entre eux. Ils ont fait beaucoup d’arrêts en route. Après cela, certains ont décidé de me mettre dans la cabine.

Après quelques heures de route, nous nous sommes arrêtés à un endroit que je ne connais pas car je suis toujours dans le noir, les yeux bandés. Mais j’ai entendu « direction CCPE ». Peu de temps après, mon interrogatoire commence. Il y en avait deux. Au cours de ces séances terribles et terrifiantes, j’ai réalisé que j’étais au Camp de roux. Lors des interrogatoires, je suis accusé d’être correspondant du journal en ligne CORBEAUX NEWS. Que je suis la taupe qui fournit à ce journal des informations contre le chef d’état-major et certains officiers centrafricains. J’ai été torturé. Ils veulent tout faire pour me mettre une étiquette sur moi avec des gens à l’extérieur du pays ».
Le journaliste appelle à la justice


Cependant, Auconfort a nié toutes ces accusations et a déclaré qu’il ne travaillait plus comme journaliste depuis trois ans. Les autorités ont également confisqué ses téléphones et ont perquisitionné son domicile et son bureau à Moungoumba, saisissant tous ses appareils de travail.

« Je ne me reconnais dans aucune pratique, car je n’exerce plus le métier de journaliste depuis 3 ans. Ils ont confisqué mes téléphones, qu’ils ont ensuite remis à l’armée russe pour enquête. J’ai été informé d’une autre mission pour la perquisition de mon domicile et mon bureau à Moungoumba. Mes appareils de travail ont été saisis aussi saisi », ajoute le journaliste Auconfort Shadrack Morouba.

Il y’a lieu de préciser que Auconfort a été détenu pendant plusieurs jours dans la cellule du camp militaire de Roux avant d’être envoyé en prison à l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB). Il n’a pas encore rencontré d’avocat et est dans l’attente d’une décision de la justice.

Cette arrestation a suscité l’indignation de la communauté des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme en République centrafricaine. Ils ont dénoncé l’attitude des autorités et ont appelé à la libération immédiate d’Auconfort Shadrack Morouba.

Il est important de rappeler que la liberté de la presse est un droit fondamental dans toute société démocratique. Les journalistes doivent être autorisés à exercer leur métier sans crainte de représailles ou de persécutions.

« Nous appelons donc les autorités centrafricaines à respecter la liberté de la presse et à libérer Auconfort Shadrack Morouba immédiatement. Nous exhortons également la communauté internationale à surveiller la situation en République centrafricaine et à soutenir la lutte pour la liberté de la presse dans ce pays » déclare un activiste centrafricain de droit de l’homme.

Rappelons que depuis une semaine, une vaste opération de chasse des journalistes du journal Corbeaunews est lancée dans la capitale et dans d’autres villes de provinces. Trois personnes ont été soupçonnées à tort et arrêtées par les forces de l’ordre.

Nous appelons la communauté internationale à l’aide, car nos journalistes n’ont plus le droit de travailler en République centrafricaine. Mais malgré tout, CNC est débout.
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