Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

« La justice internationale, c’est complexe, ça prend du temps, mais cela a de la persévérance » (deuxième partie de l’interview du porte-parole de la CPI, monsieur Fadi El Abdallah )

Publié le vendredi 10 mars 2023  |  Corbeau News Centrafrique
«
© Autre presse par dr
« La justice internationale, c’est complexe, ça prend du temps, mais cela a de la persévérance » (deuxième partie de l’interview du porte-parole de la CPI, monsieur Fadi El Abdallah )
Comment


Corbeaunews-Centrafrique (CNC) : Monsieur porte-parole, trois anciens chefs de guerre centrafricains sont aujourd’hui détenus dans vos cellules en attendant de passer sur le box d’accusé, il s’agit de monsieur Alfred Yekatom alias Rambo, Patrice Édouard Ngaïssona et Mahamat Saïd Abdel Kani. Un mouvement rebelle qui a renversé l’ordre constitutionnel en République centrafricaine en mars 2013. Ils étaient tous des antagonistes. Comment vont alors se dérouler leurs procès ?

Chacun passera la barre ?

Fadi El Abdallah (FEA) : Alors, devant la CPI, il y a la possibilité de joindre certaines affaires s’ils concernent les mêmes crimes allégués plus ou moins. Donc, nous avons une affaire contre monsieur Yekatom et monsieur Ngaïssona. Par contre nous avons une affaire séparée contre monsieur Saïd, une affaire séparée contre monsieur Mokom etc.. Donc c’est pas forcément parce que c’est le même pays qu’on va mettre tout le monde dans une seule affaire.

Cela dépend du type de crime poursuivi. Si c’est les mêmes crimes allégués dont on parle, il est possible d’avoir une affaire dans laquelle il y a plusieurs accusés, mais il est aussi tout à fait possible d’avoir un accusé par affaire.

Donc nous avons plusieurs affaires devant la CPI. Et concernant la Centrafrique, la seule affaire qui concerne deux accusés, c’est l’affaire concernant Monsieur Alfred Yekatom et Ngaïssona. Les autres affaires, chacun est accusé séparément des autres.

CNC : Monsieur porte parole en termes de la complémentarité de la justice, votre département est il en contact permanent avec celui de la Cour pénale spéciale en République centrafricaine?


FEA : Ce n’est pas mon département. Non, c’est plutôt la Cour elle même qui a des relations institutionnelles avec la justice centrafricaine et la justice spéciale centrafricaine. Nous avons des représentants sur le terrain. Il y a un bureau de la CPI qui est sur le terrain, qui a des contacts très réguliers avec les différents acteurs, y compris les acteurs judiciaires en République centrafricaine. Mais ici aussi, nous recevons des visites de part des hauts responsables du gouvernement et de la justice centrafricaine.

Et parfois il y a des hauts responsables de la CPI aussi qui vont en République centrafricaine pour avoir des rencontres avec les responsables centrafricains. Donc oui, il y a un échange très régulier avec la justice centrafricaine.
Commentaires