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Centrafrique : le déni de vérité d’un pouvoir pris en otage

Publié le lundi 27 mars 2023  |  Corbeau News Centrafrique
Bernard
© Autre presse par DR
Bernard Selemby Doudou,Juriste, Administrateur des Elections.
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Bangui - Les dispositions de la constitution du 30 mars 2016 confirment que le régime politique de la République centrafricaine est un régime semi-présidentiel dans lequel le président de la république est à la fois chef de l’état et à défaut d’être officiellement le chef du gouvernement définit les grandes politiques de l’action gouvernementale.

LE DÉNI DE VÉRITÉ D’UN POUVOIR PRIS EN OTAGE.

La souveraineté de notre nation consacrée par le bloc de constitutionnalité autorise ce dernier à diversifier des partenariats économiques et financiers en faveur du développement ainsi que du bien être social de son peuple.

C’est dans le cadre de cette logique cartésienne que le pouvoir de Bangui s’est inscrit malheureusement dans ce jeu de dupe a déroulé le tapis rouge aux mercenaires du groupe paramilitaire Wagner en lieu et place de l’armée régulière russe.

Il faut noter que l’écrasante hégémonie et la suprématie étouffante de cette nébuleuse est telle que le pouvoir de Bangui s’inscrit systématiquement avec hérésie dans la dynamique de déni de vérité non seulement qu’à l’opinion nationale qu’internationale.

Le mensonge érigé en mode de gouvernance

Le constat d’un observateur averti de la vie politique centrafricaine résume le comportement du pouvoir de Bangui face aux événements sociaux et politiques…soit le pouvoir de Bangui se retranche dans un mutisme hypocrite, soit il excelle en déni de vérité d’où l’institutionnalisation du mensonge.

À titre d’illustration et plus particulièrement à propos des mercenaires du groupe Wagner qui sont devenus des ingénieurs miniers et/ou en agro-foresterie, le pouvoir de Bangui opposait au peuple qu’il s’agissait des instructeurs russes et maintenant on évoque le concept de mercenaire à visage découvert sans croiser le regard du peuple .

Souvenons-nous des trois journalistes russes tués dans la région de Sibut en juillet 2018 alors qu’ils enquêtaient sur l’effectivité des mercenaires de Wagner sur le territoire national.

Notons également que dans ce pays des enquêtes ont toujours été ouvertes et la mafia a absorbé la suite de la procédure.

À l’instar de l’incendie criminel des installations de l’Union Européenne, de la brasserie Castel ainsi que du bombardement par aéronef des positions de l’armée centrafricaine dans la ville de Bossangoa, la ligne communicative du pouvoir est restée constante et s’enracine dans le déni de vérité en faveur de la mafia russe alors que l’élu de la nation est le plus informé du pays via les services de renseignements.

L’assassinat des 9 chinois, pas de jour de deuil national

Dans les sociétés modernes et civilisées, la tuerie des chinois sur le site de Chimbolo à environ 25 kilomètres de Bria devrait connaître le déplacement du président de la république s’il n’est empêché, de décréter des journées de deuil voire de mettre l’emblème national en berne pour témoigner notre compassion à nos partenaires économiques. Le gouvernement s’est empressé dans le déni de vérité de donner une conclusion hâtive en accusant la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) alors qu’il revenait de droit au parquet général représenté par le procureur de la république d’effectuer une descente en temps réel sur les lieux du crime, d’investiguer et de déterminer les responsabilités. D’ailleurs…il y’a d’innombrables enquêtes qui ouvertes et n’ont connu de suites judiciaires.

Animé par le désir les motivations du déni, le citoyen lambda s’interroge :

Pourquoi le pouvoir de Bangui s’empresse toujours de trouver un bouc-émissaire au lieu d’attendre le résultat des enquêtes judiciaires ?

Que cache cette conclusion hâtive du gouvernement destinée à fausser la perception de l’opinion publique ?

Et si les mercenaires du groupe paramilitaire Wagner étaient à l’origine des différents actes crapuleux pour anéantir les concurrents de son nouveau pré carré ?

Sachant que les chinois tués étaient gardés par les éléments de la sécurité présidentielle allié des Wagner, comment cette tuerie a été possible sans que ces derniers ne soient inquiétés ?

En tout état de cause, nous estimons que la nouvelle posture de président de l’organisation sous-régionale CEMAC conduira le président de la république à prendre de la hauteur en disant la vérité à son peuple quitte à trouver solidairement des solutions dans l’intérêt supérieur de la nation.

N’oublions surtout pas que qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.

Que Dieu protège notre fragile démocratie chèrement acquise au prix du sang de milliers de nos concitoyens et nous épargne des éventuels troubles sanglants.

Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

Rédigé par Bernard Selemby Doudou
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