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Centrafrique : Human Right Watch dénonce la restriction de l’espace civique

Publié le samedi 8 avril 2023  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Un quartier du centre de Bangui.
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L’organisation internationale Human Right Watch alerte sur le climat politique encore tendu en République centrafricaine. Dans un rapport publié, ce 4 avril, l’ONG s’alarme du durcissement du pouvoir contre les médias, l’opposition démocratique et la société civile.

Selon Human Right Watch, la société civile et les partis d’opposition subissent du harcèlement et des restrictions de la part du pouvoir. Cette organisation de défense des droits de l’Homme s’alarme de ce durcissement de ton, tout en fustigeant l’attitude des organisations proches du pouvoir de Bangui.

« C’est un peu ironique et contradictoire »

"Nous avons demandé au président de la République de, publiquement, dénoncer les menaces des groupes liés à son parti, le MCU. C’est un peu ironique et contradictoire, lorsqu’on dénonce des paroles de haine sur les réseaux sociaux et qu’on soutient des groupes comme, les Requins et la Galaxie nationale. Car, ceux-là considèrent tous ceux qui sont contre les projets du MCU comme des ennemis d’Etat", a fustigé Lewis Mudge, directeur Afrique de Human Right Watch.

Face à ce qu’elle qualifie d’acharnement contre certains opposants, l’ONG appelle les autorités centrafricaines à favoriser l’espace démocratique.

« Nous ne sommes ni liés au MCU, ni au BRDC »

"Nous à Human Right Watch, nous ne prenons pas de position politique. Nous ne sommes ni liés au MCU ni à un parti de l’opposition comme le BRDC. Ce qui est important pour nous, c’est de défendre l’espace démocratique ; où les gens peuvent avoir une voix. Pour nous, une personne qui est contre un projet du gouvernement n’est pas un ennemi de l’Etat. Ce dernier s’exprime simplement", a insisté Lewis Mudge.

Par ailleurs, Human Right Watch appelle le gouvernement centrafricain à mettre fin à ces violations et renforcer les entités gouvernementales en garantissant l’indépendance de la justice. Ceci, pour s’assurer que les responsables des attaques contre les détracteurs du pouvoir ne soient pas amenés à rendre des comptes.

Dans un autre rapport publié en janvier dernier sur l’impunité en RCA, cette organisation de défense des droits humains avait demandé que le ministre de l’Elevage, Hassan Bouba Ali, accusé de violation grave des droits humains, réponde devant la justice.
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