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La RCA affirme sa détermination à aller vers l’autonomisation des femmes : Discours de son excellence le professeur Faustin archange Touadera, président de la république, chef de l’Etat

Publié le vendredi 28 avril 2023  |  Rennaissance
La
© Autre presse par DR
La RCA affirme sa détermination à aller vers l`autonomisation des femmes : Discours de son excellence le professeur Faustin archange Touadera, président de la république, chef de l’Etat
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A
L’OCCASION
DE L’OUVERTURE DU SYMPOSIUM SUR LA REFLEXION TRANSFRONTALIERE SUR LE STATUT DE LA FEMME A LA VEILLE DE LA CELEBRATION DE CONFERENCE INTERNATIONALE POUR LA POPULATION ET LE DEVELOPPEMENT (CIPD@30)
JEUDI, 27 AVRIL 2023
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Monsieur le 2èVice Président de l'Assemblée Nationale;
Messieurs les Présidents des Institutions de la République;
Madame la Ministre de la Promotion de la Femme du Niger
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames, et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques, Consulaires et Représentants des Organismes internationaux ;
Madame la Directrice Régionale du Fonds des Nations Unies pour la Population de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
• Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui ;
• Mesdames, Messieurs les Représentants des Associations et Organisations Non Gouvernementales ;
• Chers participants et participantes de la RCA, du Mali, du Tchad, du Cameroun, du Niger, du Benin, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda, de la République de Congo et du Burkina Faso ;
• Mesdames, Messieurs, les leaders communautaires ;
• Distingués invités ;
• Mesdames et Messieurs ;
C’est avec un réel plaisir et une légitime fierté que je préside aujourd’hui, les assises du Symposium de Bangui sur la « Réflexion transfrontalière sur le statut de la femme à la veille de la célébration de la Conférence Internationale pour la Population et le Développement CIPD@30».
C’est un honneur fait à mon pays, la République Centrafricaine, qui croit fermement à l’émancipation, à l’autonomisation de la femme et de la fille, comme l’une des clés du retour définitif de la paix, de la sécurité et du développement socio-économique.
Chers invités ;
Je vous souhaite la bienvenue à Bangui, Capitale de la République Centrafricaine, terre de ZO KWE ZO, le pays où tout être humain est une personne.
Votre présence massive à ce Symposium, en dépit de vos agendas chargés et du contexte international défavorable, est le témoignage éloquent de l’intérêt particulier que vous accordez aux questions de l’émancipation de la femme et de la fille. Je vous en remercie.
Je réitère mes chaleureuses félicitations aux organisateurs de ce Symposium pour leur professionnalisme qui nous permet de nous réunir et travailler en toute sérénité.
Je tiens à remercier sincèrement le Fonds des Nations Unies pour la Population, ainsi que tous les autres acteurs en République Centrafricaine, qui œuvrent sans relâche pour la promotion de l’égalité du genre et de l’autonomisation des filles, et la lutte contre les violences basées sur le genre, en particulier les violences sexuelles.
Ce Symposium est à inscrire dans les annales des rencontres que notre pays peut s’enorgueillir d’avoir abritées du fait de la qualité des personnalités présentes, mais également de l’importance du thème de ce symposium. Distingués ;
- Mesdames et Messieurs ;
Pendant deux jours, vous aller approfondir la «Réflexion transfrontalière sur le statut de la femme à la veille de la célébration du CIPD@30».
L’égalité des sexes n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi une condition nécessaire pour l’instauration d’un monde résilient où la paix et la prospérité règnent de manière durable.
Les inégalités basées sur le genre sont des maux qui nécessitent l’implication de toutes et de tous pour y mettre fin.
Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons offrir une vie meilleure aux filles et femmes en général.
A cet effet, je voudrais vous exhorter à faire des analyses pertinentes et formuler des recommandations actionnables en vue d’améliorer les conditions de vie des femmes et des filles, notamment pour les plus démunis.
Vos recommandations devront permettre que les engagements pris à Nairobi pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, la réduction des besoins non satisfaits en planification familiale et l’éradication des violences basées sur le genre et les pratiques néfastes deviennent des réalités.
- Monsieur le Premier ministre Chef du Gouvernement,
- Madame la Directrice Régionale de l’UNFPA de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
- Chers participants,
Depuis mon accession à la magistrature suprême de l’Etat, le 30 mars 2016, j’ai retenu l'amélioration de la situation de la femme comme l’une des priorités de ma politique de développement, conformément aux engagements auxquels la République Centrafricaine a souscrit au Caire en 1994 et réitérés à Nairobi en 2019, à Beijing en 1995, aux Objectifs de Développement Durable, à l’agenda 2063 de l’Union Africaine et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de violences faites aux femmes et les filles.
Mon engagement à promouvoir un environnement favorable pour la promotion de la femme s'est traduite par des mesures concrètes.
Il s’agit notamment de :
• La création du Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant qui a mis en place des mécanismes appropriés en vue d'encourager le développement des activités en faveur de la femme et de la jeune fille.
• La création au sein de la Présidence de la République d’un Comité Stratégique de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre et celle liées aux conflits ;
• La nomination d’un Point Focal Stratégique Violences Sexuelles liées aux Conflits à la Présidence pour me fournir des orientations politique et stratégique sur les questions relatives à la fiabilité des données, la visibilité des activités relatives aux VSLC, ainsi que la cartographie des ONG qui œuvrent sur les questions des violences liées aux conflits) ;
• La relecture du Code de la Famille de 1997;
• L’actualisation de la Politique nationale d’équité et d’égalité de genre dont le but est de rendre accessibles et disponibles des services de qualité pour l'amélioration du bien être de la femme centrafricaine ;
• La stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ;
• La loi portant équité/égalité hommes femmes ;
• L’intégration dans le Code pénal centrafricain des dispositions relatives à la violence conjugale, les mutilations génitales, sexuelles et le viol qui est désormais qualifié de crime.
En matière de promotion de la femme, notre politique consiste aussi à généraliser la scolarisation des filles, à favoriser l'alphabétisation des femmes, à promouvoir sa participation effective aux affaires publiques et à encourager son accès aux ressources économiques.
Aussi, en faveur de cette orientation, la femme centrafricaine siège de plus en plus au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale, est nommée, aux postes supérieurs de décision de l'administration, des établissements publics et du secteur privé.
La femme centrafricaine est particulièrement active dans le mouvement associatif opérant dans les domaines aussi variés que la promotion familiale, l'artisanat, l'agriculture, l'environnement et de lutte contre les mutilations génitales.
Ce mouvement associatif qui œuvre pour la promotion de la femme bénéficie de l'appui du Gouvernement.
S’agissant des perspectives, j’ai instruit le Gouvernement de prendre des mesures idoines afin d’inciter les jeunes filles ayant abandonné l’école suite aux grossesses précoces à la formation professionnelle et l'alphabétisation fonctionnelle afin d’offrir de meilleures conditions d'insertion dans la vie active.
Dans le domaine de la santé, pour améliorer l'état de santé de la mère et de l'enfant, le Gouvernement, à travers le Ministère de la Santé Publique et de la Population et le Ministère de la Promotion de la Femme, a pris des mesures afin d'aider les communautés à créer des structures d'accueil aidant les femmes à mieux gérer leur maternité, à accoucher dans de bonnes conditions, à lutter contre toutes les autres maladies ayant un impact sur les activités économiques des femmes et de la société, en général.
Pour cela nous intensifierons, avec les ONG et les associations, les activités de sensibilisation, de prévention et d'éducation sanitaire au profit des jeunes en vue de protéger la santé des adolescents et adolescentes.
En ce qui concerne la participation des femmes à la vie politique une percée remarquable des femmes dans les instances de réflexion des partis politiques est relevée.
Le Gouvernement soutient et encourage cette participation des femmes à la vie politique et estime que les femmes doivent cesser d'être considérées comme les destinatrices plus ou moins passives des décisions prises, pour devenir des actrices à part entière de la vie politique, économique et sociale.
Dans le domaine de la consolidation de la paix et du vivre ensemble, j'évoquerai l’implication des femmes dans la mise en œuvre de l’APPR et des recommandations du dialogue républicain permettant de trouver une solution aux problèmes qui déchirent la population depuis des décennies.
- Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
- Madame la Directrice Régionale de l’UNFPA de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;
- Chers participants ;
Les réalisations que je viens d’évoquer ont certes permis de faire des avancées, mais beaucoup reste à faire d’ici 2030 pour atteindre des objectifs 3 et 5 des ODD afin de promouvoir la femme, le développement et la paix et tenir la promesse faite au Caire en 1994, réitérée à Nairobi, en 2019.
Pour cela, je demande au Système des Nations Unies et les autres partenaires pour le développement, d'accompagner nos efforts par un soutien accru et adapté aux particularités et aux besoins de la République Centrafricaine.
J’espère que ce Symposium parviendra à des conclusions fructueuses, grâce aux efforts de tous ses participants.
Je ne saurais terminer mon propos sans réitérer mes sincères remerciements à tous nos partenaires techniques et financiers qui sont à nos côtés en tout lieu et en toute circonstance.
Avec le Gouvernement et certainement avec nos partenaires, nous prendrons toutes les dispositions pour faciliter la mise en œuvre des suggestions et recommandations qui seront issues de ce symposium.
Sur ce, je déclare ouvert le Symposium sur la « Réflexion transfrontalière sur le statut de la femme à la veille de la célébration du CIPD@30».
Je vous remercie.
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