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Birao : exaspérés par la hausse des prix des denrées alimentaires, des leaders communautaires appellent la Minusca à l’aide

Publié le vendredi 7 juillet 2023  |  Radio Ndeke Luka
Combattant
© Autre presse par DR
Combattant et Gobongo: les commerçants demandent le réaménagement des marchés
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La hausse des prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité préoccupe les leaders communautaires de Birao. Ceux-ci ont adressé un mémorandum, fin juin dernier, à la cheffe de la Minusca pour solliciter la mise en place d’un pont aérien entre Bangui et leur ville. Objectif, afin de permettre aux commerçants de ravitailler Birao, située à plus de 1000 kilomètres de la capitale.

En raison de la crise sécuritaire au Soudan et de la fermeture de la frontière du Tchad, les commerçants de Birao éprouvent de sérieuses difficultés à importer des marchandises. Conséquences, les prix des produits de première nécessité ne cessent grimper sur les marchés locaux.

Pour illustration, au marché central de Birao, le kilogramme du sel est passé de 500f à 3000 francs CFA. Celui de la farine de blé de 1000f à 4000 francs, le litre d’huile végétale 3000f au lieu de 1500 francs et le litre d’essence coûte désormais 4750 f au lieu de 1000 francs CFA avant la guerre au Soudan.

« Nous subissons pleinement les répercussions »

"Auparavant, nous achetions un verre de sucre à 75f voire 100 francs CFA. Mais aujourd’hui, cette même quantité coûte 400 voire 500 francs. Le pot varie entre 7500f et 8000 francs. Nous subissons pleinement les répercussions de ce qu’il se passe au Soudan" déplore Nafissa, une habitante de Birao.

Face à cette flambée des prix et la rareté des produits alimentaires sur le marché, l’inquiétude s’étend dans les ménages.

« Qu’allons-nous faire ? »

"J’ai des habits sales. Je ne sais pas comment faire la lessive. Les prix de savons ont augmenté. Ce qu’on achetait à 100 francs coûte à présent 400 francs. Même le petit le savon Azur se vend à 650 francs. Nous, les mères d’enfants, qu’allons-nous faire avec ces prix" s’inquiète Nathalie, une mère au foyer.

Devant les plaintes de la population sur la flambée des prix et la rareté de certains produits, des leaders communautaires ont écrit à la cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, le 27 juin dernier. Ces autorités locales demandent la mise en place d’un pont aérien entre Bangui et Birao.

La Minusca appelée à l’aide

"Face aux difficultés d’acheminement des marchandises, nous avons écrit à la cheffe de la Minusca. Notre vœu est de mettre à la disposition des commerçants de la ville un avion pouvant acheminer les marchandises de Bangui à Birao", déclare Habib Bourma, secrétaire général du collectif des leaders de Birao.

Le bureau local de la Minusca promet de transmettre la demande de ces leaders communautaires à qui de droit.
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