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Centrafrique : les Centrafricains rejettent la rencontre de Bujumbura et exigent le départ sans condition du criminel Touadéra

Publié le dimanche 1 octobre 2023  |  Letsunami.net
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© Présidence par DR
Le président Touadera est arrivé à Abuja au Nigeria pour prendre part à l`investiture du président Ahmed Adekinle Bola Tinibu
Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA est arrivé aujourd`hui à Abuja au Nigeria pour prendre part à l`investiture du Président Bola TINIBU.
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Dans un article intitulé : « Nous irons à Bujumbura pour exiger la condamnation très ferme de Touadéra pour coup d’état constitutionnel, son départ et le retour à l’ordre constitutionnel », selon un membre du BRDC, publié le 27 septembre 2023, nous avons donné la parole à un acteur politique membre du BRDC, suite à l’annonce faite par l’Ua et le Comité des Sages de l’Ua d’organiser du 5 au 7 octobre à Bujumbura une rencontre entre le régime de Bangui et les forces vives de la nation. La publication de cet article a non seulement provoqué un tollé général et créé du buzz, mais surtout a suscité de très vives protestations.

En effet, selon le leader d’un parti politique, membre de la Plate-forme politique dénommée « Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution » en BRDC dont nous taisons le nom par pudeur et respect, nous avons retenu ce qui suit : « Il est inacceptable que l’opposition démocratique centrafricaine puisse prendre part à cette rencontre à Bujumbura avec le pouvoir manifestement illégal et illégitime de Touadéra. Car, ce dernier a perpétré, avec la complicité avérée de la communauté internationale, à savoir des Etats – Unis, de la France, de l’Ue, et de l’Onu par l’entremise soutenue de la Minusca, et grâce aux soutiens matériels, logistiques, humains, et financiers du Groupe Wagner et des mercenaires rwandais, un véritable coup d’état constitutionnel. Pour la simple raison qu’il a violé la constitution du 30 mars 2016, a écrit une nouvelle constitution, après avoir préalablement limogé de leurs fonctions la présidente de la cour constitutionnelle Mme Danièle Darlan et un autre magistrat pour s’être farouchement opposés à sa volonté d’imposer une nouvelle, et a organisé des consultations référendaires du 30 juillet 2023. Quoique le taux de participation ait été en – dessous de 17%, tout a été mis en œuvre par l’ANE, à travers les personnes de Me Morouba et de M. Momokoama, pour que des scores staliniens fussent accordés en faveur de OUI : plus de 95%. Une vraie mascarade et une inacceptable insulte au peuple centrafricain. En flagrante violation des textes fondateurs de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, le Conseil de Paix et de Sécurité et le Comité des Sages sont restés étrangement silencieux à ce changement anticonstitutionnel. Alors pourquoi condamnent – ils les coups d’état militaires et non les coups d’état constitutionnels ? A – t – on besoin d’une rencontre pour se prononcer contre ce changement anticonstitutionnel, source d’instabilité et d’insécurité ? Nous n’irons pas à cette machination ».

« C’est le criminel Touadéra qui est à la manœuvre derrière cette rencontre du 5 au 7 octobre 2023 à Bujumbura. Organisée par l’Ua, Moussa Faki Mahamat et le Comité des Sages veulent se servir des participants à cette rencontre comme des faire – valoirs et des serpillères pour attester de leurs implications dans des actions en faveur de la paix et de la sécurité et justifier des raisons de l’usage de leurs frais de missions. Et comme un certain voyou du nom de Chergui l’avait fait, en 2019, avec la complicité de Jean – Pierre Lacroix de l’Onu, il en sortira un autre accord en faveur du criminel Touadéra. Non, nous exigeons d’abord la condamnation du coup d’état constitutionnel du 30 août 2023, ensuite, le départ de celui qui a amené des mercenaires pour combattre et tuer son peuple, au mépris des conventions internationales et régionales contre le mercenariat, et, enfin, le retour à l’ordre constitutionnel par tous les moyens », a martelé un étudiant en 2ème année de droit.

Comme l’a dit Moussa Faki Mahamat, c’est à ce niveau et dans le contexte centrafricain « que se pose la question lancinante du respect des dispositions constitutionnelles internes et des engagements juridiques continentaux auxquels nos état membres ont librement souscrit et qui proscrivent de manière non-équivoque l’accession au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels. Je voudrais rappeler ici quelques-uns des textes adoptés par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine et qui sont au fondement de l’architecture africaine de gouvernance. Il s’agit: de l’Acte constitutif de l’Union africaine; de la Déclaration d’Alger de 1999; de la Déclaration de Lomé de 2000; de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2007;du Protocole portant création du conseil paix et sécurité de l’Union africaine de 2014.La pérennité et la stabilité des institutions démocratiques est un gage du développement économique et social de nos pays. Inversement, les ruptures intempestives des processus démocratique en cours constituent des entraves sur le chemin de l’émergence du continent ».

Alors, pourquoi l’Ua et le Comité des Sages veulent organiser une rencontre entre le pouvoir de Bangui et les forces vives de la nation ? Pourquoi, au Mali, en Guinée, au Burkina, au Niger et au Gabon, des sanctions très fermes ont – elles été prononcées ? Et pourquoi une exception doit – elle être accordée à un certain Touadéra ? Au regard des dispositions de l’article 29 de la constitution du 30 mars 2016, les Centrafricains n’ont – ils pas le droit d’user de tous les moyens pour le retour à l’ordre constitutionnel ? En agissant de la sorte, l’Ua ne va – t – elle pas subir aussi « l’inconséquence de cette politique du deux poids deux mesures de l’Hexagone qui révolte aujourd’hui la jeunesse africaine en manque de perspectives et à la conscience de plus en plus éveillée ? En d’autres termes, cette politique d’hypocrisie de l’Occident qui l’a vu souvent s’accoquiner avec des présidents mal élus, des dictateurs de la pire espèce que des grandes puissances occidentales ont parfois travaillé à maintenir au forceps au pouvoir pour servir beaucoup plus, leurs intérêts et ceux de ces satrapes que ceux de leurs propres peuples, qui est aujourd’hui décriée par une jeunesse africaine de plus en plus consciente de son rôle et de sa force, en va – t – elle pas se retourner contre l’Ua et ses dirigeants « ?

Fort de ce qui précède, Moussa Faki Mahamat et l’Ua se doivent de se repentir et de changer le fusil d’épaule !
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