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Centrafrique : les victimes d’ «escroquerie » de « La clé du succès » réclament réparation

Publié le samedi 14 octobre 2023  |  Radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : les victimes d’ «escroquerie » de « La clé du succès » réclament réparation
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48 heures après une manifestation de colère devant le siège de l’agence financière « La clé du succès », plusieurs interrogations émergent sur les droits des victimes qui réclament réparation. Au moment où les souscripteurs se plaignent de la perte de leurs investissements des voix s’élèvent pour interpeller les structures de contrôle financier et la justice centrafricaine.

Deux jours après la révélation fracassante de la fuite des responsables de l’agence « La clé du succès », spécialisée dans les cryptomonnaies et dans l’investissement d’argent à profit, les victimes ne décolèrent pas. Des centaines de personnes ayant placé de l’argent dans cette agence pour en tirer profit ont été surprises d’apprendre, mardi 10 octobre 2023, que les responsables de cette structure ont pris la poudre d’escampette avec tous leurs investissements. Cette situation a soulevé des interrogations sur le rôle des services de contrôles financiers de l’Etat.

Risque de blanchiment d’argent

Pour de nombreux observateurs nationaux, « La clé du succès » échappe au contrôle de l’Etat et représente un danger pour l’investissement, surtout un possible canal de blanchiment d’argent.

« La clé du succès » est-elle une entreprise légalement enregistrée en République centrafricaine ? « Oui », affirme le ministère des Finances et du Budget, certifiant que le Numéro d’identification fiscale (NIF) de cette structure est authentique. Toutefois, le département indique ne pas avoir qualité de gérer ce genre de contentieux. Lequel met à mal les souscripteurs de « la Clé du Succès ». Cependant, du côté du ministère de l’Economie numérique et du Conseil économique et social, institutions porteuses du projet de la cryptomonnaie, c’est le silence radio.

-Sur le même sujet : Centrafrique : des centaines de personnes plumées par une agence dite d’investissement d’argent

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bangui a annoncé, mercredi, l’ouverture d’une enquête judiciaire sur cette affaire. L’enquête qui se fait en toute discrétion par les officiers de police judiciaire requiert, selon les autorités judiciaires, un travail de silence.

En plus de l’enquête ouverte par le parquet de Bangui, l’Agence nationale de l’investigation financière (ANIF) a ouvert une enquête tendant à déterminer les responsabilités de cette société ainsi que la destination des auteurs, jusque-là introuvables.

Pour les spécialistes, la justice est le dernier rempart. Cependant, la situation, selon eux, peut être complexe du fait des conditionnalités.

"C’est une question extrêmement complexe. Cela dépend des circonstances spécifiques de chaque cas. Il est aujourd’hui légitime pour eux de demander des mesures de protection pour pouvoir espérer un remboursement. Le droit reconnaît les faits. Le juge civil est là. Donc, les gens peuvent se plaindre. Sauf qu’il va falloir qu’ils soient accompagnés par l’Etat", indique Guy Simplice Kodegué, expert en finance internationale

La crainte de certains acteurs est qu’il y ait un éventuel déficit de communication et de coordination entre les différentes structures. Notamment, le ministère des Finances, le parquet de Bangui et l’ANIF ; ce qui risque de compromettre le travail et tirer en longueur la conclusion. Cela arrangerait davantage les suspects qui sont dans la nature. Entretemps, les victimes sont formelles et exigent de l’Etat la réparation c’est-à-dire le remboursement.
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