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Centrafrique : une centaine de commerçants dépouillés sur l’axe Bocaranga

Publié le vendredi 24 novembre 2023  |  radiondekeluka.org
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© Autre presse par DR
Vifs affrontements entre l`armée centrafricaine et les rebelles anti-balaka au centre du pays.
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L’insécurité persiste aux alentours de Bocaranga dans l’Ouham-Pendé. Près de 100 commerçants ont été dépouillés de leurs biens par des hommes en armes, le dimanche 10 novembre 2023, au village Konkpara, situé à 35 kilomètres de la ville. Les braqueurs ont soutiré environ 8 millions de francs CFA à leurs victimes.

Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, le braquage s’est déroulé au village Mbiwone Zari aux environs de Bocaranga. L’acte est attribué aux éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), actifs dans la région. Plusieurs dizaines de commerçants et agriculteurs ont vu leur économie volatiliser.

Menace de mort

« Nous sommes tombés dans l’embuscade des rebelles de 3R. Ils étaient au nombre de 3, tous armés de fusils d’assaut. Ils nous ont conduits en brousse pour nous détrousser. Ils ont pris tout notre argent. J’ai perdu plus de 300.000 francs CFA », raconte une commerçante, victime de cette agression.

« Ils nous ont jeté par terre et nous ont exigé de leur remettre de l’argent. Nous leur avons remis 40.000 francs CFA qu’ils ont refusés. Ils m’ont menacé de mort s’ils trouvaient encore de l’argent sur nous. Ils ont arraché mon sac et ont trouvé de l’argent dedans. Raison pour laquelle, ils m’ont violemment tabassée », témoigne une autre victime.

Face à la recrudescence de l’insécurité et à la montée des vols à main armée sur les axes menant à Bocaranga, la population appelle le gouvernement à plus de fermeté contres les hommes armés.

« Nous demandons au gouvernement de veiller sur la situation sécuritaire dans la préfecture de l’Ouham-Pende, notamment à Bocaranga. Il nous est difficile de mener nos activités économiques pour entretenir nos familles. Aux alentours de la ville, la libre circulation des personnes et des biens est pénible », a lancé une autre victime.

Les forces de sécurité intérieure qui sont à Bocaranga manquent de moyens nécessaires pour accomplir leur devoir de protection de la population. La criminalité se développe dans la ville car les conséquences de la crise sécuritaire persistent. L’économie locale traîne les pas à cause de l’instabilité.
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