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Bangui : conditions de vie de plus en plus précaires des victimes des inondations dans le 6e arr.

Publié le vendredi 1 decembre 2023  |  radiondekeluka.org
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© RFI par Charlotte Cosset
Dans un camp de déplacés de Birao, en Centrafrique, en novembre 2019.
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Les inondations, qui se poursuivent dans le 6e arrd de Bangui, affectent de nombreuses familles. Dans les quartiers Kolongo et Mpoko-bac, les conditions de vie des sinistrés se dégradent de jour en jour. Certains sans-abris bénéficient de l’hospitalité des voisins alors que d’autres ne savent où aller.

Les inondations dans une grande partie du quartier Kolongo rendent le secteur difficile d’accès et inhabitable. Plusieurs habitants sont sans abris. Pour se déplacer, certains sont obligés d’utiliser les pirogues. C’est le cas de ce père de famille qui est venu chercher ses enfants à l’école.

« La pirogue comme moyen de transport »

« Cette situation est vraiment déplorable. Des maisons sont inondées. Pour aller au marché, nous sommes obligés d’utiliser la pirogue. Quand les enfants veulent aller à l’école, c’est toujours la pirogue parce que la plupart des écoles se trouvent du côté de Mpoko-bac », a expliqué Bienvenu, un père de famille.

Les dégâts des dernières pluies dans ce secteur sont considérables. L’eau a envahi la maison de cette dame qui a trouvé refuge chez ses voisins qui, jusque-là, ne sont pas encore touchés par les dégâts de ce désastre.

« L’eau a tout détruit »

« C’est depuis 3 semaines que nous sommes dans cette situation et nous ne savons où aller. C’est notre voisin qui nous a prêté main forte. S’il n’était pas venu à notre secours, nous serions abandonnés à notre triste sort. L’eau a tout détruit et nous vivons très mal. A cause de cette inondation, mes enfants ne vont même pas à l’école « , s’est plainte Bénédicte,

Pendant ce temps, un autre habitant est en train de tout faire pour empêcher l’eau de rentrer dans sa maison.

« Chaque une heure »

« L’eau sort de la terre. Si je ne la chasse pas, elle pourra envahir ma maison. C’est depuis 2 jours que j’évite que l’eau n’entre dans ma maison. Je le fais chaque 1 heure parce qu’elle détruit facilement les maisons », a raconté Sauveur, un habitant de Kolongo.

Plusieurs sinistrés ont abandonné leurs maisons depuis quelques jours. Cette femme se dit obligée de prendre une maison en location, mais son bailleur lui exige de payer 1.000 francs par personne selon le nombre des membres de sa famille.

« 1.000 francs par jour et par adulte »

« Mes enfants ne vont pas à l’école parce que tous les itinéraires sont envahis par l’eau. Nous avons besoin d’aide de personnes de bonne volonté. Le propriétaire de la maison que nous louons, nous exige de payer 1.000 francs par jour et par adulte. Si vous êtes 5 adultes, vous devez payer 5.000 francs », a décrié Charlotte, une sinistrée.

Des voix ne cessent de demander au gouvernement de tout mettre en œuvre pour assister les sinistrés. La semaine dernière, la ministre de l’Action humanitaire, Virginie Baïkoua, a indiqué que son département est en train de recenser les sinistrés et leurs besoins avant toute assistance humanitaire. Mais, en attendant, elle a appelé les victimes de cette catastrophe naturelle de Bangui et de certaines régions du pays à prendre leur mal en patience.
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