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Centrafrique : des habitants de Landjia et Mboko dénoncent l’existence de barrières illégales dans leurs secteurs

Publié le mardi 5 decembre 2023  |  Radio Ndeke Luka
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© Autre presse par DR
Un groupe d`usagers de l`axe Landjia-Mboko dans le 9ème arrondissement de Bangui.
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Les habitants de Landjia et Mboko, dans le 9ème arrondissement de Bangui, se disent exaspérés des rackets sur les barrières dans leur secteur. Selon ces derniers, les Forces de défense et de sécurité, en faction dans le secteur, les rackettent quotidiennement.

Au poste de police de Landja-Mboko, deux militaires sont en garde. Avec deux longs bâtons en bambou, ils érigent une barrière. Chaque moto ou pousse-pousse, qui transporte des bagages, doit faire des formalités en payant des frais imposés par ces agents de l’Etat.

Il est 8 heures passé, Casimir, un conducteur de mototaxi, arrive sur une première barrière. Il se chamaille avec les militaires à cause des frais de formalité. Après avoir versé 500 francs, la barrière est levée mais le conducteur de la moto se plaint.

Des motos confisquées pour 250 francs

« Nous, les conducteurs de taxis-motos, nous sommes à bout de souffle. Dès 08 heures du matin, ils nous demandent de payer les frais de formalité qui s’élèvent à 250 francs. Et quand nous nous plaignons, ces militaires confisquent nos motos. Or, Mboko fait désormais partie du 9ème arrondissement de Bangui », dénonce Casimir.

Dieu-Béni, un habitant de Kassaï, vient tous les jours avec son pousse-pousse acheter du bois de chauffe à Mboko pour aller le revendre.

« En geôle »

« Nous achetons les fagots pour 2.000 francs seulement, mais on nous impose de payer les frais de formalité. Lorsque nous refusons, les militaires nous mettent en geôle. Selon eux, ils doivent aussi manger. Si c’est du bois de chauffe, tu payes 250 francs soit tu donnes du bois à hauteur de 500 francs. Pour les sacs de charbon de bois, il faut payer 500 francs », témoigne Dieu-Béni, un habitant de Kassaï.

Mandayé Baossa, une mère de famille, s’occupe toute seule de ses quatre enfants en vendant du poisson et du poulet frits. Elle se dit dépassée par les frais de formalité.

« Il faut payer 500 francs »

« Nous devons obligatoirement payer les frais de formalités sur les poissons et poulets que nous achetons. Même pour un petit carton, il faut payer 500 francs sinon, ils te le confisquent. Je n’ai pas de mari. Je m’occupe toute seule de mes quatre enfants grâce à ce commerce », s’indigne Mandayé Baossa.

Face à ces plaintes, les notables de Mboko 4 demandent l’intervention des autorités de Bangui.

« Extorquer de l’argent »

« Ce poste de police est installé pour assurer notre sécurité et non pour nous extorquer de l’argent. Nous demandons que les autorités agissent afin de nous soulager », plaide Gaston Nzoko, un notable de Mboko 4.

Les autorités gouvernementales ont lancé, en novembre dernier, une opération de démantèlement des barrières illégales et ont mis en garde les Forces de défense et de sécurité qui persisteraient dans les rackets sur les barrières. Cependant, deux postes de contrôle non autorisés travaillent encore à Landja et Mboko dans le 9e arrondissement de Bangui.
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