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Centrafrique : des opérateurs économiques dénoncent des taxes « exorbitantes » au port sec du PK 26

Publié le mardi 16 janvier 2024  |  radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : le port sec de Pk 26 désormais opérationnel
Des véhicules de transport de marchandises parqués au port sec de Pk 26 à Bangui, 29 décembre 2022
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Depuis l’entrée en service du port sec du PK26 à la sortie Nord-ouest de Bangui, de nombreux opérateurs économiques se plaignent presque au quotidien. Ces derniers pointent du doigt les taxes et autres frais fixés par la société Mercure Logistics, un partenaire du gouvernement centrafricain.

Le gouvernement centrafricain a signé en 2021, un partenariat public-privé avec le groupe Mercure Logistics à hauteur de 23 milliards de FCFA pour construire ce port sec. Les clauses du contrat confèrent 65% des revenus à Mercure Logistics contre 35% au gouvernement. Cependant, cette phase de retour sur investissement fait grincer les dents chez les opérateurs économiques. Selon ces derniers, les taxes qu’ils avaient l’habitude de payer ont connu une forte hausse. Ceux-ci indiquent, par exemple, que les tarifs de l’époque Bolloré sont passés de 425 mille pour un container de 40 pieds à 675 mille francs CFA avec Mercure Logistics Centrafrique. Les frais dédiés aux véhicules à 6 roues sont passés de 225 mille francs à 445 mille FCFA.

« Les Centrafricains paient le lourd tribut »

« Dès qu’un camion arrive chez Mercure pour les formalités d’usage, il doit verser 675.000 francs CFA. En plus de cette somme faramineuse, on nous oblige de payer pour la nuitée 13.500 francs. Je pense que ce sont les Centrafricains qui paient le lourd tribut. Ces tarifs ne sont pas inscrits dans la Loi des finances et il revient au gouvernement de régler cette affaire », dénonce Kandja, un déclarant en douanes.

Ces taxes sont imposées alors que Mercure Logistics n’a pas encore terminé la construction de plateforme. Ce que déplorent certains opérateurs économiques qui estiment que l’instauration de ces nouveaux tarifs est à l’origine de l’augmentation des prix des biens sur le marché.

« Il faut qu’il y ait une réduction de ces taxes pour nous alléger la tâche. Si aujourd’hui, Mercure continue d’imposer ces tarifs, cela impactera les produits de première nécessité sur le marché local. Par exemple, si un savon est vendu à 200 francs à Birao mais avec toutes ces tracasseries, pourrait-on revendre le même article à ce prix à Ndele ou à Bangassou », s’alarme Anatole Kongo Ouéla, directeur de l’établissement La Centrafricaine de manutention.

Absence des services des régies financières

En plus de ce qu’ils considèrent une surfacturation, les opérateurs économiques déplorent, par ailleurs, un manque de transparence car aucun agent des régies financières de l’Etat n’est associé au prélèvement de ces taxes. Ils estiment aussi que Mercure Logistics Centrafrique fait plus de recettes que les douanes. Ce que réfutent les douanes centrafricaines.

« Quand on était encore à Bangui, ce sont les marchandises qui arrivaient en containers qui payaient les frais de passage à Bolloré. Alors que ceux qui arrivaient au niveau du BARC ne payaient pas ces frais de passage. Maintenant que nous sommes au Port sec de PK 26, tout est centralisé ici. Donc, tous les camions ou véhicules qui entrent paient obligatoirement ces frais. Ceux qui ne payaient pas à l’époque se sentent coincés, c’est pourquoi ils se plaignent », justifie Arnold Gotologué, Receveur adjoint des douanes au poste douanier du Pk 26.

En plus de ces taxes, les transporteurs déplorent des tracasseries au pont bascule de Béloko, ce qui, selon eux, leur complique davantage la tâche dans le ravitaillement du pays.
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