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Centrafrique : inquiétude des autorités de Cantonnier et Béloko face à la montée de la criminalité

Publié le vendredi 19 janvier 2024  |  radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : un militaire camerounais et un ressortissant centrafricain s’entretuent à la frontière des deux pays
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Les autorités de Cantonnier, localité frontalière avec le Cameroun à l’Ouest de la République centrafricaine, s’alarment face à la montée des crimes rituels dans la région. Pas une semaine ne s’écoule sans qu’on ne découvre des cadavres dont certaines parties du corps ont été amputées ou dont le sang a été vidé. Dépassées, ces autorités appellent Bangui à l’aide.

En plus de la menace sécuritaire créée par des hommes armés dans une partie de la Nana-Mambéré, cette région de la République centrafricaine est confrontée à une nouvelle forme de criminalité. Certaines personnes commettent régulièrement des crimes rituels dans la sous-préfecture de Baboua, notamment à Cantonnier et dans sa périphérie. Dans la plupart des cas, les cadavres trouvés sont mutilés et, selon les autorités locales, ces crimes rituels sont loin d’être terminés.

« Il y a eu plusieurs tueries. La majorité des victimes qu’on retrouve sur le territoire centrafricain sont des sujets camerounais qui sont tués là-bas et déposés ici. Leurs organes vitaux ou autres parties du corps sont prélevés. En une semaine, on en avait compté 4 à 6 dont un sujet tchadien retrouvé pendu. J’ai informé mon homologue de Garoua-Boulaï qui a pris une note interdisant aux taxis-motos de sa ville de venir ici », rapporte Lucien Beledé, Sous-préfet de Baboua.

Un réseau criminel transnational ?

D’après les témoignages recueillis à Cantonnier et Béloko, les crimes rituels et les trafics d’organes humains sont un commerce transnational entre le Cameroun et le Centrafrique. Les victimes subissent le retrait de certains organes, dont les yeux, le cœur, le sexe, l’oreille, le sang ou encore la langue. Une situation qui échappe au contrôle des autorités qui appellent Bangui à l’aide.

« A Cantonnier, c’est toute la Centrafrique qui se retrouve là. Des malfrats de tous genres sont ici et c’est vraiment grave. Bien que la gendarmerie et la police soient présentes, je pense qu’il est nécessaire de renforcer leurs effectifs en raison de la porosité de nos frontières. Les gens entrent et sortent comme ils le veulent. Nous appelons Bangui à prendre la situation au sérieux », poursuit le sous-préfet.

Dans la 2e semaine de janvier 2024 seulement, au moins 6 corps sans vie ont été retrouvés dans les localités de Cantonnier et Béloko. Les victimes sont identifiées comme des conducteurs de motos-taxis. Le député de la circonscription de Baboua 1, dont Béloko en fait partie, a également dénoncé ces pratiques sur Radio Ndeke Luka et a appelé le gouvernement à vite réagir.
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