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Centrafrique: le plus dur reste à venir
Publié le mercredi 28 janvier 2015  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par DR
Vue aérienne de Bangui
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Piquée par le virus de la voiture blindée quelques jours après son accession au pouvoir, la présidente Samba-Panza délaissa sans surprise son ambitieuse lunette du réalisme politique. Ses inextricables changements de trajectoires politiques ressemblent pourtant à un feuilleton durant lequel les mouvements de lèvres des principaux acteurs ne coïncident jamais avec leurs paroles. Pendant de longs mois, le décalage entre « ce qu’elle dit et ce qu’elle fait » a tenu vraisemblablement en haleine la population centrafricaine dans toute son entièreté. Pire, Dame Cathy enchaina une série de bras de fer avec certains décideurs de la sommité mondiale dans l’unique intention de réconforter son leadership en Centrafrique. On s’abstiendra certainement de dépoussiérer l’épisode de choix du premier ministre qui avait fait couler beaucoup d’encre. En outre, on évitera également d’épiloguer sur les flèches verbales tirées au loin contre la communauté internationale par les « marcheurs » attitrés de la transition.

En repoussant des pieds la pagaie qui l’avait aidé à traverser la rivière, Catherine Samba-Panza s’est in fine exposée à une kyrielle de tribulations politiques. De surcroît, ses crocodiles politiques brandissent à tout va leurs dents et leur cuir pour caporaliser entièrement la transition. D’aucun pourrait dire que la flambée des violences, le kidnapping et la rançon sont les conséquences inéluctables de cette politique de la terre brûlée. Ainsi si l’on pense que le plus dur reste à venir, il y’ a lieu d’approfondir la réflexion autour des derniers rebondissements que connait le pays. Au moment où le pouvoir de Bangui s’apprête à étaler le tricot blanc de la paix, certains dirigeants Ouest-africains ont soutenu l’organisation d’un pourparler direct entre Djotodia et Bozizé à Nairobi. Même si rien a été filtré sur les conclusions de ce conciliabule, il en résulte que la consultation directe de Nairobi a ressuscité politiquement les deux personnalités citées ci-haut tant sur la scène internationale que nationale. A entendre les apartés des kidnappeurs de Sayo, Kadre et Anguimaté, les protagonistes de la crise actuelle réclament à cor et à cri la stricte application des résolutions du dialogue de Nairobi.

Alors ! Que cachent réellement les conclusions du pourparler de Nairobi? Le dialogue direct de Nairobi ne coupe t-il pas l’herbe sous les pieds de Dame Cathy ? Pourquoi observe t-on une certaine spontanéité dans les kidnappings ? En mettant la main en visière, l’on pourrait dire sans bégaiement que l’avenir cache encore des événements fâcheux. Il faudrait s’attendre à une valse de rapt assortie d’une foire d’empoigne désastreuse ces temps-ci. Si l’on admet que la littérature sauve de la déchéance, nous utiliserons toujours les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
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