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Conférence de presse hebdomadaire de la Minusca Mercredi, 28 février 2024

Publié le mercredi 28 fevrier 2024  |  unmissions.org
Vladimir
© Autre presse par DR
Vladimir Monteiro,Porte-parole de la MINUSCA
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Intervenants :
- Vladimir MONTEIRO, porte-parole de la MINUSCA
- Lt-Colonel Bertrand DAKISSAGA, porte-parole de la Force
- Adjudant Balkissa YAYE-GOUMEYE, porte-parole de la Police
PORTE-PAROLE DE LA MINUSCA
● En présentant le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation en République
Centrafricaine (RCA) devant le Conseil de sécurité, le 21 février dernier, la Représentante spéciale
du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a
énuméré certains défis pour lesquels le soutien du Conseil de sécurité et des Etats membres est
nécessaire, dont la menace des engins explosifs, la poursuite de la construction d'une armée
nationale professionnelle et des forces de sécurité intérieure ainsi que les capacités limitées de
transport et de logistique de la MINUSCA.
Concernant les engins explosifs, les munitions et les armes légères, qui menacent la population,
les soldats de la paix et l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’ouest où vivent 50% de la
population de la RCA, la Représentante spéciale a demandé « le soutien du Conseil pour une
réponse urgente, centrée et véritablement multidimensionnelle » afin d’empêcher « la propagation
de ces armes meurtrières à d’autres régions » du pays. La Cheffe de la MINUSCA a également
plaidé pour l’intensification de la coopération entre les pays de la région pour une gestion et un
contrôle efficace des frontières pour endiguer la prolifération des armes.
Evoquant les difficultés de mobilité de la MINUSCA, aggravées par les capacités limitées
actuelles, l’état défectueux de la majorité des routes et la longue saison de pluies, la Représentante
spéciale a défendu la fourniture de moyens de transport et de la logistique nécessaires à la Mission
pour pouvoir exécuter son mandat et consolider et étendre son soutien logistique au Gouvernement
et aux forces nationales de défense et de sécurité intérieure afin de remplir leur responsabilité
première de protection des civils et d’extension de l’autorité de l’État.
Alors que se déroulent les délibérations sur le budget de la MINUSCA, la Représentante spéciale
a indiqué que le manque de ressources supplémentaires « pourrait limiter notre capacité à soutenir
de manière optimale la tâche prioritaire supplémentaire mandatée de l’extension de l’autorité de
l’Etat ». En outre, face à l'ampleur des besoins en matière de RSS et de d’extension de l'autorité
de l'État qui ne peuvent être soutenues par la MINUSCA seule, la Représentante spéciale
« encourage donc les États membres et les partenaires disposant de l'expertise et des capacités
institutionnelles nécessaires à soutenir les forces nationales de défense et de sécurité de la RCA et, ce faisant, à soutenir les efforts et les progrès de la RCA dans la construction d'une armée nationale
professionnelle et des forces de sécurité intérieure ».
La Représentante spéciale s’est également exprimée sur la poursuite de certaines activités clés du
mandat de la MINUSCA à mener à savoir la poursuite du renforcement de sa coopération étroite
et ses patrouilles conjointes avec les FACA et les forces de sécurité intérieures, notamment dans
les zones frontalières, dans le cadre de l’appui à la protection des civils.
L’appel des femmes centrafricaines à un soutien leur permettant de jouer un rôle engagé et actif
dans les élections locales et dans les mécanismes de mise en œuvre locaux de l’Accord de paix et
de réconciliation (APPR) dans leurs localités a été souligné. En réponse à cet appel, qui fait partie
des recommandations des séminaires sur le mandat de la MINUSCA organisés récemment au
profit des autorités administratives et locales et des populations, la Représentante spéciale et
Cheffe de la MINUSCA entend continuer à mobiliser la Mission, l’Equipe pays des Nations unies
et d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux dans cette perspective. « Une participation plus
active et significative des femmes et des jeunes à la vie politique de la RCA, surtout dans les
régions, est essentielle pour une inclusion significative dans le développement politique et socioéconomique du pays », a-t-elle affirmé.
DROITS DE L’HOMME
● Sur la période du 15 au 28 février 2024, la Division des droits de l’homme (DDH) de la
MINUSCA a documenté et vérifié 111 violations et atteintes aux droits de l’homme et violations
du droit international humanitaire, ayant affecté 177 victimes, dont 17 femmes, six filles, 14
garçons et 12 groupes de victimes collectives.
Les agents de l’Etat et les groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la
réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), notamment le 3R et l’UPC, ont été les
responsables des violations et atteintes documentés. Parmi les groupes armés non-signataires de
l’APPR et responsables des violations figurent la milice Azande et le PRNC. Les préfectures les
plus affectées au cours de cette période sont l’Ouham-Pendé et la Haute-Kotto.
DDH a également mené des activités de promotion des droits de l’homme, notamment la remise
aux autorités préfectorales de la Ouaka d’un bâtiment qui abritera le centre de documentation et
d'information sur les droits de l'homme. La cérémonie a été présidée par le Préfet de la Ouaka, en
présence de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RCA.
Le centre a été créé au profit du forum préfectoral des droits de l'homme de la Ouaka-Basse Kotto
et vise à renforcer le réseau d'alerte précoce afin d'améliorer la protection des civils et de prévenir
les violations des droits de l'homme.
● Le 22 février, à Bangui, l’expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en RCA (EI),
Yao Agbetse, a tenu une conférence de presse concluant sa visite de travail de 10 jours dans le
pays. Il a salué les efforts du Gouvernement pour étendre la sécurité à des parties importantes du
pays, tout en soulignant les domaines d'attention dans les régions éloignées, en particulier autour
des forêts et des sites miniers où les groupes armés sont retranchés. Enfin, l'expert indépendant a souligné l'importance de faire progresser le processus de paix et de réconciliation, en accordant
une attention particulière aux besoins des victimes.
BUREAUX DE TERRAIN
● Le Préfet de la Haute-Kotto et le Chef de Bureau de la MINUSCA-Bria ont officiellement
inauguré la mairie de Dohou-Mboutou (105 km de Bria) lors de leur mission conjointe sur l'axe
Irabanda. La délégation composée d'une cinquantaine de personnes, dont les trois députés de la
Haute-Kotto, a visité les villages de Mbeti, Irabanda, Gbama, Balenguere, Ngafio et Kolaga. Ces
missions s’inscrivent dans le projet de visites et de plaidoyer initié par la MINUSCA avec le
concours des autorités locales, en vue d'expliquer aux populations des villages isolés et difficiles
d'accès le mandat de la MINUSCA ainsi que le processus de paix mutualisé APPR - Feuille de
route de Luanda.
● Le 23 février, la MINUSCA a organisé une séance d'information et de sensibilisation à la
population du 5e
arrondissement de Bangui sur la protection et la restitution des propriétés des
personnes déplacées pour promouvoir un retour pacifique dans leurs quartiers d'origine. Cette
session a réuni 40 participants, dont 15 femmes, et s’est penchée sur les obstacles liés à cette
problématique et à établir des mécanismes à cet égard.
LUTTE CONTRE LA DESINFORMATION
Dans un article mis en ligne sur son site le 21 février 2024, Corbeau News publie des informations
sur un présumé détournement de fonds destinés aux projets à impact rapide au sein de la
MINUSCA.
Les informations véhiculées n’ont d’autre but que de manipuler l’opinion publique sur les projets
à impact rapide. Instrument par excellence d’appui à la mise en œuvre des priorités des autorités
nationales, leur impact positif sur la vie des communautés qui en sont bénéficiaires à travers le
territoire national n’est plus à démontrer.
Au cours de l’exercice budgétaire 2022-2023, 70 des 88 projets prévus ont été achevés et remis
aux bénéficiaires. Pour l’année 2023-24, la MINUSCA a prévu de soutenir 90 projets, dont 37%
ont déjà été approuvés, pour un montant global de 1.480.377 dollars soit plus de 890 millions de
Francs CFA (897.842.701 de francs CFA). Sur les 800 projets réalisés par la MINUSCA depuis
2014, seulement une trentaine sont litigieux et ont été référés en justice pour non-respect des
conditions contractuelles ou non-finalisation par des partenaires d’exécution.
Ces résultats n’auraient pas été atteints sans une gestion rigoureuse des fonds destinés à ces projets
à impact rapide. Cette gestion inclut aussi la sélection de partenaires de mise en œuvre crédibles
parmi les ONG tant nationales, qui restent les principaux partenaires d’exécution, que les ONG
internationales.
La MINUSCA reste déterminée à travailler exclusivement avec des partenaires de mise en œuvre
expérimentés et crédibles, pour l’exécution sans faille de ces projets. Elle condamne les
accusations de Corbeau News portées contre la Cheffe de la Mission et indexant certaines nationalités au sein de la MINUSCA. Ces fausses informations constituent une entorse à l’éthique
et à la déontologie journalistique.
Grâce à un fonds annuel de 3 millions de dollars, la MINUSCA poursuivra le programme des
projets à impact rapide afin que les communautés centrafricaines continuent de bénéficier des
dividendes de la paix, tout en contribuant à l’appui aux processus politique, de paix et de
réconciliation, à l’amélioration de la situation sécuritaire et au soutien à l’extension de l’autorité
de l’Etat.
Depuis 2014, près de 12 milliards de francs CFA ont été investis dans 800 projets à impact rapide.
PORTE-PAROLE DE LA FORCE DE LA MINUSCA
La Force a maintenu sa présence sur l’ensemble de ses zones de déploiement à travers une
multiplication des patrouilles. Elle continue de tout mettre en œuvre pour protéger les civils
conformément à son mandat. Dans cette logique, la Force a également poursuivi ses activités de
soutien aux populations. Grâce à ces efforts, la situation d’ensemble est demeurée calme à
l’exception de certaines localités comme Zémio.
Le commandant de la Force, le General Humphrey Nyone, a conduit une délégation
pluridisciplinaire dans les zones frontières de Markounda et Bembere le 21 février dernier.
L’objectif de cette sortie était d’évaluer la situation afin de proposer des actions à même
d’améliorer la situation sécuritaire dans ces zones.
Sept cent quarante-huit (748) soldats de maintien de la paix, dont 56 femmes du bataillon
camerounais, ont reçu la médaille des Nations Unies le 22 février 2024 à Bossangoa. La cérémonie
a été présidée par le chef d'état-major de la Force de la MINUSCA, le général de brigade Simon
Ndour.
Déployé depuis le 17 septembre 2023, le bataillon camerounais a mené une série d'opérations,
notamment des activités opérationnelles. Il a aussi lancé des activités CIMIC et des campagnes
médicales au profit des populations de sa zone de déploiement. Ces actions ont contribué à réduire
considérablement l'influence des éléments armés et à assurer la protection des civils.
Le Chef d'Etat-Major de la Force a salué le dévouement, la contribution et le professionnalisme
du 10e contingent camerounais de maintien de la paix.
A l’Est
Les casques bleus ivoiriens et zambiens ont mené des patrouilles dans la région de Nzako et
Yalinga de faciliter la libre circulation des populations. Le 24 février, des casques bleus zambiens
de la Base Temporaire d’Am-Dafock qui étaient en patrouille en direction du village de Bilibili,
ont décelé la présence de trois éléments armés sur cet axe. Ces derniers ont pris la fuite vers la
frontière avec le Soudan laissant derrière eux une arme et des munitions.
La Force suit de très près la situation sécuritaire à Zémio et ses environs. Face aux récents incidents
et alertes, la Force a immédiatement réagi en mettant en œuvre des actions opérationnelles afin de
ramener la quiétude dans la zone. Ces actions se mènent conjointement avec les FACA et la Gendarmerie Nationale. C’est l’occasion de rassurer les populations de ces localités que tout est
mis en œuvre au niveau de la Force pour protéger les populations, conformément au mandat de la
MINUSCA.
Au centre
Nos troupes ont renforcé leur présence sur l’axe Batangafo-Kabo avec un accent particulier sur les
villages de Gabazara et Roboringa où des Bases d’opérations temporaires ont été déployées pour
faire face aux groupes armés très actifs dans la zone. Ces localités se situent à proximité de la
frontière avec le Tchad et constituent de ce fait des localités à fort défi sécuritaire.
A l’ouest
Le 21 février, une équipe péruvienne spécialisée dans la lutte contre les engins non explosés, a
procédé, à la destruction d’une roquette non éclatée découverte dans les alentours du village de
Foro à 15 km de Beloko.
Il est à noter que la Force, avec ses partenaires onusiens et centrafricains, participe via ces
spécialistes, à une grande campagne de sensibilisation aux risques liés aux engins explosifs,
frappant les populations civiles dans le secteur ouest.
ACTIVITES DE SOUTIEN A LA POPULATION
Les différentes unités de la Force de la MINUSCA continuent d’apporter leur soutien à la
population civile en fournissant des prestations médicales appropriées aux patients civils. Deux
cent soixante une (261) personnes ont bénéficié de séances de consultation et de prises en charge
médicales gratuites durant cette semaine.
La distribution d’eau potable s’est également poursuivie à travers le pays. Cette semaine, cent
trente-huit mille cent (138.100) litres ont été distribués au profit de plusieurs bénéficiaires.
PORTE-PAROLE DE LA POLICE DE LA MINUSCA
Le 20 février, le Chef de la composante Police de la MINUSCA a participé à une cérémonie
funéraire à UCATEX en mémoire du gendarme Omar Diouf, de l’Unité de Police constituée
sénégalaise (SEN-FPU3), décédé à Batangafo des suites d’une courte maladie. Après l’allocution
du commandant de contingent, la lettre de condoléance lui a été remise par le Chef de la
composante Police. Une prière a été dite avant un dernier hommage de la garde.
La composante Police de la MINUSCA a poursuivi ses interactions avec la Gendarmerie et la
Police Nationale dans le cadre de l’organisation de formations et sur la rédaction de l’avant-projet
du décret fixant les Règles d’Éthique et de Déontologie de la Police Nationale (RDGPN) à la
Direction Générale de la Police Nationale.

AUTRES ACTIVITES

Les 24 et 25 février, les équipes UNPOL en colocation à Bangui et en provinces ont effectué des
séances de sensibilisation sur le mandat de la MINUSCA et sur différentes thématiques telles que
la cohésion sociale et le vivre ensemble, la prévention de la justice populaire liée à la pratique de
la sorcellerie et de charlatanisme, les violences basées sur le genre, les discours de la haine et la
désinformation, la contribution des communautés dans la consolidation de la paix et la Police de
proximité.
Le 24 février, les équipes UNPOL en colocation aux 1
er
, 2e
et 4
e
arrondissements, BT Bangui et
Port Fluvial ont pris part à l’activité de salubrité dans les locaux de l’UMIRR, aux côtés de
plusieurs autorités. Le 21 février, UNPOL a animé une séance de sensibilisation sur la participation
des femmes aux élections au profit de 27 personnes dont 12 femmes au quartier Ridjidou. Durant
la séance, UNPOL a encouragé les femmes la plupart du temps sous représentées dans les fonctions
dirigeantes à participer massivement aux prochaines élections locales et nationales.
A Birao, UNPOL en collaboration avec l’unité des Droits de l’Enfant de la MINUSCA et le
Directeur Régional de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de
l’Enfant, ont mené une formation le 21 février, sur la protection de l’enfant au profit des Forces de
Sécurité Intérieure (FSI) en poste à Birao. La séance a connu la participation de quinze (15) FSI
dont trois (03) femmes.
En date du 22 et 24 février 2024, les unités de Police constituée indonésienne et camerounaise ont
procédé à la distribution de 20.000 litres d’eau au profit des populations du quartier Fatima et
Fondo dans le 3e
arrondissement. Les bénéficiaires ont salué l’effort de la MINUSCA et ont
sollicité sa pérennité.
EN APPUI OPERATIONNEL
Cette semaine, des patrouilles de surveillance et de visibilité ont été effectuées par les unités de
Police constituée à Bangui et dans d’autres localités notamment Bouar, Berberati, Batangafo,
Bambari, Kaga-Bandoro, Ndélé, Bangassou et Bria.
Le 25 février, les équipes UNPOL en colocation dans les différents services de Police et de
Gendarmerie à Bangui ainsi qu’en province, ont assuré la couverture sécuritaire des lieux de culte
dans leurs secteurs respectifs. A cette occasion, elles ont sensibilisé les fidèles et agents de sécurité
sur la tolérance et le pardon, le vivre ensemble et les discours de haine, entre autres, avant de les
inviter à plus de collaboration avec les forces de l’ordre pour une meilleure prise en compte de
leurs préoccupations.

© MINUSCA 2024
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