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Discours de son Excellence le Professeur Faustin Archange Touadera, Président de la république, chef de l’état à l’occasion du troisième anniversaire de son investiture à la magistrature suprême de l’Etat Bangui, 30 Mars 2024

Publié le lundi 1 avril 2024  |  Présidence
Table
© Présidence par DR
Table ronde de mobilisation des financements pour le deuxième programme de projets intégrateurs prioritaires de la CEMAC
Paris (France), le 28 novembre 2023. Le président de la république centrafricaine, chef de l’Etat on excellence le professeur Faustin-Archange Touadera a présidé la seconde la Table ronde de mobilisation des financements pour le deuxième programme de projets intégrateurs prioritaires de la CEMA
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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Messieurs les anciens Premiers Ministres ;
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Cours et de Tribunaux ;
Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui ;
Monsieur le Général d’Armée, Chef d’Etat-major des Armées ;
Monsieur le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale ;
Monsieur le Directeur Général de la Police Nationale ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Nous célébrons aujourd’hui dans la joie et la dignité retrouvées, le 3ème anniversaire de ma prise de fonction, l’un des événements marquants de l’histoire de notre pays.
Oui, trois ans se sont déjà écoulés depuis que le Peuple centrafricain a réaffirmé son attachement au suffrage universel comme seul mode d’accession à la Magistrature suprême de l’Etat, en me renouvelant souverainement sa confiance pour un mandat de cinq (5) ans, dès le premier tour du scrutin présidentiel du 27 décembre 2020, jugé libre, transparent et équitable par les observateurs nationaux et internationaux.
Le 30 mars 2021, en ce haut lieu de la démocratie, devant le Peuple et en présence de tous les corps constitués de l’Etat et de la communauté internationale, j’ai été investi dans la fonction de Président de la République, Chef de l’Etat.
Aujourd’hui, 30 mars 2024, nous célébrons le 3ème anniversaire de cette entrée en fonction et entamons la 4ème année de mon second mandat.
En cet instant, je voudrais, en toute humilité et du fond du cœur, adresser mes remerciements les plus chaleureux et ma profonde gratitude au peuple centrafricain qui a su relever les défis pendant les moments difficiles, ce peuple attaché à l’unité, à la paix et à la stabilité, ce peuple résilient qui ne cède pas aux tendances négatives.
Je voudrais également remercier tous ceux qui m’accompagnent dans cette lourde mais noble mission au service de la Nation.
Je pense notamment aux militantes et militants du Mouvement Cœurs Unis (MCU) et de la Plateforme BE OKO, aux Associations et Mouvements de soutien, aux Organisations des Femmes et de la Jeunesse, aux chefs traditionnels, aux personnes de troisième âge, aux Compatriotes de la diaspora et aux hommes et femmes de bonne volonté qui, depuis 2016, soutiennent par leurs efforts incessants, mon action à la tête de notre pays.
Je pense aussi aux membres de l’Exécutif actuellement en exercice, au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Félix MOLOUA, aux Membres du Gouvernement, sans oublier ceux qui relèvent des anciennes équipes, partout où ils se trouvent aujourd’hui.
Que tous mes proches collaborateurs au sein du Cabinet présidentiel et tous les anonymes qui démontrent leur disponibilité et leur dévouement trouvent dans mes propos l’expression de ma profonde gratitude.
Je ne saurais oublier le Pouvoir législatif, dirigé par l’Honorable Simplice Mathieu SARANDJI, Président de l’Assemblée Nationale et les Députés de la Nation qui, par le vote des lois et le contrôle de l’action gouvernementale, participent pleinement à la réalisation de ma mission, au service de la Nation.
Je remercie les Présidents des Institutions de la République et tous leurs collaborateurs, pour leur engagement patriotique dans l’œuvre de transformation qualitative de notre pays.
Je tiens également à remercier le Pouvoir judiciaire, colonne vertébrale de ma lutte contre l’impunité qui, en toute indépendance, contribue efficacement à la construction de l’Etat de droit, en assurant le respect des principes énoncés par la Constitution comme bases fondamentales de la société.
Je ne voudrais pas manquer l’occasion de remercier l’opposition démocratique, la société civile, les centrales syndicales et les confessions religieuses pour leurs contributions à l’encrage démocratique et à la moralisation de la vie publique.
Je rends solennellement hommage à nos forces de défense et de sécurité, à la MINUSCA et aux forces alliées bilatérales russes et rwandaises qui accomplissent leur devoir avec bravoure et abnégation, parfois jusqu’au sacrifice suprême, pour la cause de la paix, de la démocratie, des droits de l’Homme, de la souveraineté nationale, de l’unité et de l’intangibilité de notre territoire.
Je voudrais renouveler mes condoléances émues aux familles des victimes des crimes commis par les groupes armés et m’incliner devant la mémoire de nos valeureux soldats et leurs amis qui sont malheureusement tombés au champ d’honneur, tout en réitérant ma compassion et mes vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Je saisis l’occasion pour remercier la communauté internationale, dont la présence à nos côtés est marquée par l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEEAC, la CIRGL, la CEMAC ainsi que les partenaires au développement dont la Banque Mondiale, le FMI, la BAD, la BDEAC, la BEAC, pour leur amitié, la coopération, le partenariat et le soutien sans faille qui ont contribué de manière significative à l’amélioration de la situation sécuritaire, économique et sociale de notre pays.
Nous comptons sur leur partenariat que je souhaite plus danse et plus diversifié pour consolider les acquis et les rendre encore plus visibles et plus durables.
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
En décidant de célébrer chaque année l’anniversaire de mon investiture à la Magistrature suprême de notre beau pays, je voudrais donner l’occasion à mes concitoyens de célébrer la démocratie chèrement acquise après plusieurs décennies d’errements politiques et de crises sanglantes.
Cette célébration donne aussi l’occasion au peuple de scruter la marche de notre pays, d’évaluer les performances et de faire le bilan de la période écoulée.
Pour ce faire, et dans la tradition républicaine, j’ai décidé de présenter ce qui a pu marquer la vie de notre Nation, depuis la dernière célébration du 30 mars 2023.
J’ai donc instruit l’Exécutif de présenter les bilans de chaque ministère à travers les médias publics et privés, afin de permettre au peuple envers qui nous avons l’obligation de reddition de compte et de redevabilité et à nos partenaires, de mesurer le chemin parcouru ensemble, de susciter des débats démocratiques sur les performances, les contre-performances, les défis majeurs et les solutions envisageables.
Je me limiterai donc à présenter les grandes lignes des actions menées au cours de la 3ème année de ce mandat.
Mes Chers Compatriotes ;
Chacun de nous se souvient certainement du contexte sécuritaire dans lequel les élections présidentielle et législatives ont été organisées en 2020 et 2021.
Je voudrais vous dire aujourd’hui ma fierté de pouvoir mesurer avec vous, le chemin parcouru et réaffirmer mon engagement inaltérable à mener notre pays vers l’émergence.
Dans mon discours d’investiture pour ce second mandat, j’avais déclaré qu’en m’élisant massivement dès le premier tour du scrutin présidentiel, vous avez, au-delà de ma personne, choisi la démocratie, l’Etat de droit, l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la stabilité, gage du progrès économique et social.
Je n’avais cependant pas occulté les défis majeurs en rappelant que la tâche qui nous attendait était immense, car nous inaugurions ce mandat dans le contexte d’une accumulation singulière de crises mondiales ayant exacerbé les défis sur les plans sécuritaire, humanitaire, sanitaire, économique, environnemental, avec des conséquences néfastes sur la marche de notre Nation.
Pour faire face à ces immenses défis, je me suis engagé à faire de ce second mandat celui de la transformation de notre pays qui s’articule autour de trois grands axes.
Mes Chers Compatriotes ;
Le 30 mars 2021, je m’étais engagé à poursuivre la mise en œuvre du premier axe de mon projet de société, qui est l’amélioration de la sécurité, la recherche constante de la paix et la réconciliation nationale pour une meilleure cohésion sociale, la restauration de l’autorité de l’Etat, la promotion des droits de l’Homme et de la bonne gouvernance, la lutte contre l’impunité et la corruption et la participation citoyenne pour un développement durable.
Trois années plus tard, je mesure l’immensité du chemin parcouru et des défis à relever, dans un contexte international marqué par les affres des conflits en Ukraine, entre Israël et le Hamas et au Soudan voisin.
Pour une large part, ces conflits sont asymptomatiques des tensions sous-jacentes qui divisent les grandes puissances, mais qui, malheureusement, ralentissent les investissements partout dans le monde, réorientent les aides internationales et provoquent des crises sécuritaires et humanitaires aiguës.
A ces tensions géopolitiques, il faut ajouter, entre autres, les conséquences désastreuses du changement climatique qui affectent notre capacité de production agricole, notre environnement et la santé de nos populations.
C’est pourquoi, je vous exhorte à l’unité nationale pour relever ensemble les défis existentiels et à œuvrer davantage pour une adaptation face aux phénomènes climatiques par une mobilisation citoyenne autour de la préservation de notre cadre de vie, notamment par la pérennisation de l’opération « Kwa ti Kodro » et en privilégiant des méthodes et pratiques saines dans nos cultures vivrières et maraichères.
Mes Chers Compatriotes ;
En traduisant en actes concrets le premier axe de mon mandat, nous avons, le 30 juillet 2023, massivement adopté par un référendum constitutionnel libre, transparent, crédible et inclusif, la Constitution qui fonde la 7ème République, promulguée le 30 août 2023.
Je suis certain que vous serez de mon avis que cette étape importante de l’Histoire de notre Nation montre notre ferme volonté d’opérer une véritable réforme profonde de l’Etat, de renforcer la confiance entre nous-mêmes et d’asseoir la stabilité de nos institutions.
Elle nous permet également d’assurer la revalorisation de nos valeurs culturelles, la réaffirmation de notre souveraineté permanente sur nos ressources naturelles, la promotion de la jeunesse et l’autonomisation des femmes et de notre droit à l’autodétermination.
En dépit du contexte international et national difficile, nous sommes satisfaits de l’amélioration de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, grâce aux efforts conjugués de nos forces de défense et de sécurité, de la MINUSCA et des forces bilatérales russes et rwandaises, que je remercie infiniment à nouveau.
Certes, certaines de nos contrées subissent des gesticulations diaboliques des malfaiteurs qui, par leur aspect récurent à travers les assassinats, les prises d’otages, l’usage des drones militaires contre les positions de nos forces, expriment une forte présence de l’insécurité.
Je réaffirme ici ma ferme détermination à assurer la sécurité de mes concitoyens, la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, en continuant à plaider pour la levée totale et sans condition de l’embargo sur les armes et à rechercher des voies et moyens pour doter nos forces de défense et de sécurité d’équipements nécessaires à l’accomplissement de leurs missions régaliennes.
Nos forces de défense et de sécurité continueront à traquer ces malfaiteurs jusque dans leurs derniers retranchements.
Dans tous les cas, seul l’Etat possède le monopole de la violence légitime.
Je demande solennellement à la justice de faire la lumière sur tous les crimes commis sur notre territoire et leurs commanditaires et d’établir les responsabilités.
Le sang des victimes des crimes commis dans notre pays, en toute impunité, crie justice !
Mes Chers Compatriotes ;
En poursuivant nos efforts de restauration de la paix et de la Sécurité, nous avons renforcé la capacité opérationnelle de nos forces de défense et de sécurité par de nouveaux recrutements des jeunes dans l’Armée, tandis que plusieurs officiers et sous-officiers bénéficient des stages de formation dans des académies militaires à l’étranger.
Le processus d’opérationnalisation des zones de défense a été renforcé par la mise en place de leurs Etats-majors, la création de trois (3) Bataillons d’Infanterie Territoriale supplémentaires et d’un premier Bataillon d’Intervention Rapide.
Vous pourriez être intéressés de savoir que la Réforme du Secteur de la Sécurité a permis des recrutements sur toute l’étendue du territoire de 2.500 Gendarmes et 3.370 Policiers.
Parallèlement, la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, a permis de désarmer et démobiliser 4.884 ex-combattants, d’intégrer 1.000 autres dans les forces de défense et de sécurité et d’obtenir la dissolution de 9 groupes armés sur les 14.
Qui plus est, le cessez-le-feu unilatéral que j’ai décrété depuis trois (3) ans et l’action conjuguée des FACA et des alliés ont entraîné des vagues de dissidences de 1.500 combattants de la nébuleuse Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).
Aussi, le Projet de Réintégration des ex-combattants, financé par la Banque Mondiale, a permis de former et réinsérer dans leur communauté 2.819 ex-combattants, d’assurer la réinsertion socio-économique de plus de 1.000 jeunes à risque et la réalisation de 70 infrastructures socio-économiques telles que les forages, les écoles, les maternités et les magasins de stockage de semences.
Ces succès viennent démentir une fois de plus ceux qui prédisaient des larmes et du sang, sous le prétexte que nous serions incapables de respecter nos engagements.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de Route Conjointe de Luanda et des recommandations du Dialogue républicain, des opérations spéciales ont permis de désarmer et démobiliser 1.574 ex-combattants de la C.P.C, ce qui est une contribution appréciable au retour de la paix et de la sécurité.
En marge des activités du DDRR, 140 ex-combattants de la LRA de Joseph KONI et leurs familles ont été rapatriés, en collaboration avec le Gouvernement de la République sœur d’Ouganda, grâce au soutien logistique de la MINUSCA, après une quinzaine d’années de présence nocive sur notre territoire.
En ce qui concerne le volet humanitaire, je me réjouis de l’adoption, en janvier dernier, d’un plan de réponse humanitaire qui couvrira à la fois les déplacés internes et les réfugiés.
En dépit de la faible mobilisation financière, nous avons pu encadrer le retour de 7.430 Compatriotes réfugiés, grâce au Projet d’Appui au Retour et à la Réintégration des personnes déplacées internes et réfugiés centrafricains que nous avons mis en place.
Nous organisons cette année d’autres opérations pour le retour de 1400 personnes, ce qui portera le nombre des réfugiés centrafricains rapatriés à 40.492, en plus des retours spontanés d’environ 10.000 personnes.
Afin de permettre aux Compatriotes retournés de s’installer dans leurs quartiers d’origine ou les nouveaux quartiers de leur choix, nous avons construit 6.000 logements dans les villes de Bria, Bambari et Kaga-Bandoro, grâce à l’appui financier du Fonds humanitaire.
Je voudrais clore ce chapitre sur l’action humanitaire en rappelant que dans le cadre de la RSS, la Protection civile est en voie de restructuration.
J’ai la ferme conviction qu’avec la montée en puissance des Sapeurs-pompiers et assimilés, les populations civiles seront mieux protégées des incendies, inondations, vents violents et autres catastrophes naturelles.
L’un des piliers de ce premier axe de transformation de notre pays est la Justice.
La lutte contre l’impunité s’est intensifiée par l’organisation de nombreuses sessions criminelles par les Cours Criminelles et la Cour Pénale Spéciale en plus des audiences correctionnelles régulièrement tenues par les Tribunaux.
Dans ce registre, la justice militaire a poursuivi et puni les militaires et assimilés ayant commis des infractions à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions.
La mise en place du Comité stratégique chargé de la lutte contre les violences basées sur le genre commises en période de conflits armés dans notre pays est un message d’espoir pour les victimes et survivants de ces violences.
L’heureux aboutissement du travail de la Commission Vérité-Justice-Réconciliation-Réparation, appelée à restituer par tout moyen, la vérité historique et factuelle sur les responsabilités découlant des multiples crises qu’a connues notre pays, permettra une meilleure prise en charge holistique, dans le cadre d’un fonds de réparation en faveur des victimes et survivants des différentes crises ayant ensanglanté notre pays.
J’ai également promis de faire du respect et de la promotion des Droits de l’Homme l’un des piliers de mon action en faveur de la paix et de développement de notre pays.
Je me réjouis donc de la note de satisfaction du Conseil des Droits de l’Hommes des Nations Unies, après examen du rapport de notre pays dans le cadre du 4ème cycle de l’EPU, en janvier 2024.
Il est donc clairement établi qu’il n’existe aucun prisonnier politique ou d’opinion en République Centrafricaine.
Mes Chers Compatriotes ;
Je voudrais aborder le deuxième axe de mon projet de société qui est de construire une économie plus ouverte à la concurrence, qui encourage l’innovation et l’investissement, favorise l’activité économique et le commerce, facilite la croissance inclusive et l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes et le développement des infrastructures.
Comme vous le savez, nous avons hérité d’un pays très riche, un pays dont les opportunités de développement sont sans limites et d’une Nation capable de concevoir son propre destin.
Hélas ! Les pesanteurs géopolitiques et les crises sanglantes successives ont détruit les fondamentaux de l’économie nationale.
Néanmoins, durant les 3 années écoulées, nous avons poursuivi les réformes économiques et financières, prioritairement axées sur la construction de notre souveraineté budgétaire et financière, dans un contexte macroéconomique particulier, caractérisé par les effets de la crise du Covid-19, la guerre en Ukraine et la suspension des appuis budgétaires en faveur de notre pays.
En dépit de ces chocs, notre économie s’est montrée résiliente, avec une croissance économique moyenne d’environ 1% entre 2021 et 2023.
L’accélération de la digitalisation des procédures et des processus en matière fiscale, douanière, budgétaire et financière, ainsi que l’instauration de mesures nouvelles dans les lois de finances 2022 et 2023, ont permis d’une part, d’accroître la mobilisation des recettes domestiques, et d’autre part, d’améliorer la transparence des dépenses publiques.
Les impacts de ces réformes structurelles se traduisent par :
l’accroissement des recettes intérieures qui sont passées de 125 milliards 900 millions de FCFA en 2021 à 132 milliards 500 millions de FCFA en 2023, soit une hausse de plus de 5% ;
le réengagement en avril 2023 du FMI qui a été un catalyseur pour les Partenaires Techniques et Financiers, à travers son appui dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit pour un montant de près de 107 milliards de FCFA pour la période 2023-2026 ;
le soutien de la Banque Mondiale pour un montant de 50 millions de Dollars américains, soit l’équivalent de 29 milliards 400 millions de FCFA au titre de l’opération de financement des dépenses récurrentes de l’Etat (2023-2024) ;
le soutien de la BAD avec un financement de plus de 12 milliards 600 millions de FCFA étalés sur deux ans (2023-2024), mobilisés à travers le Projet d’Appui à la Consolidation des Réformes Economiques et Sociales ;
Une mobilisation exceptionnelle de financements sur le marché financier local et sous-régional, à travers l’émission des titres publics à hauteur de 100 milliards FCFA, à des conditions de maturité et de taux d’intérêt qui s’alignent désormais sur celles pratiquées dans notre Sous-région, faisant ainsi la démonstration de l’appréciation de la qualité de la signature de notre pays ;
une bonne exécution des dépenses publiques de plus de 248 milliards payés par le Trésor public en 2023.
la fiabilisation et l’assainissement du fichier de la solde, combinée à l’élaboration d’un budget mettant la priorité sur la fourniture des services publics essentiels aux populations, ont permis de doubler la prime de craie des enseignants avec effet au 1er janvier 2024, et d’engager le processus d’intégration dans la fonction publique avec une priorité accordée aux secteurs sociaux.
Pour le Ministère de l’Education Nationale, premier département concerné, il s’agira d’intégrer 1.500 personnes.
Je voudrais, à ce stade de mon propos, remercier et saluer tous nos partenaires techniques et financiers, dont les inestimables contributions ont permis de comptabiliser ces avancées.
Mes Chers Compatriotes ;
Ces résultats, bien qu’importants au regard du point de départ, peuvent et doivent être améliorés.
Pour cela, nous devons :
poursuivre les réformes en matière de mobilisation des recettes intérieures afin de collecter à moyen terme au moins 200 milliards de FCFA par an, en recettes propres ;
stabiliser le cadre macroéconomique avec les réformes prévues dans le cadre du programme de Facilité Elargie de Crédit du FMI ;
poursuivre le plaidoyer pour le retour des programmes d’appui budgétaire et le financement des bailleurs non traditionnels comme les fonds arabes et islamiques ;
continuer la digitalisation des procédures et des processus afin de sécuriser les recettes de l’Etat, lutter contre la fraude et la corruption et assurer une meilleure traçabilité des actes de gestion des finances publiques ;
poursuivre la réforme budgétaire avec le passage au budget programme ;
achever la fiabilisation de la chaîne de paie avec l’audit de l’application Girafe de liquidation des salaires, le recensement et le contrôle en poste des fonctionnaires et agents de l’Etat pour garantir la fourniture des services sociaux de base aux populations ;
rendre opérationnel le nouveau cadre de coordination et de gestion de la dette publique pour apporter de la lisibilité et la transparence dans la politique d’endettement de l’Etat et poursuivre le lissage du profil de la dette et les négociations d’annulation et de restructuration de la dette publique ;
achever le processus de notation financière engagé afin de rassurer les investisseurs du marché régional de titres publics et améliorer les conditions de mobilisation de l’épargne sous-régionale.
Mes Chers Compatriotes,
Comme vous le savez, depuis le 17 mars 2023, date de tenue de la 15ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), j’assure la Présidence de la Conférence.
Ce mandat, confié par mes pairs, a permis à notre pays de jouer un rôle de premier plan sur divers sujets dont certains l’impactent directement.
En effet, la Conférence des Chefs d’Etat a ordonné le retour de trois institutions majeures de notre Communauté à leur siège historique à Bangui.
Il s’agit de la Commission de la CEMAC, de l’Ecole Inter-Etat des Douanes et de la Carte Rose CEMAC.
J’ai instruit le Gouvernement de travailler en étroite collaboration avec les premiers responsables de ces institutions et de tout mettre en œuvre pour que ces retours soient effectifs dans les meilleurs délais.
L’intégration de notre Sous-région est l’une de clés pour libérer le potentiel de nos économies et une marche résolue vers le développement.
C’est la raison pour laquelle j’ai présidé personnellement l’ouverture des travaux de la table ronde de Paris, le 28 novembre dernier, ayant permis de mobiliser plus de 9,2 milliards d’Euros, soit 104,2% des besoins exprimés.
Ces financements permettront de réaliser 13 projets intégrateurs qui composent ce deuxième programme de l’Afrique Centrale structurés autour des 4 axes stratégiques suivant :
les infrastructures de base (transport, énergie et télécommunication) ;
le renforcement de la résilience des économies de la sous-région face aux chocs futurs ;
le développement des échanges intracommunautaires ;
la contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour notre pays, ces projets représentent un pas de plus vers le désenclavement, l’accès à l’énergie et le développement des chaînes de valeurs dans les secteurs agricole, minier et forestier.
Au cours de cette troisième année, un accent particulier a été mis sur le développement du secteur productif.
Dans le domaine minier, les efforts déployés se sont traduits par l’augmentation de la production de l’or qui a atteint 1.722 Kg en janvier 2024 permettant ainsi à l’Etat de prélever près d’un (1) milliard de FCFA de taxes à l’exportation.
La production du diamant, dans les 8 zones conformes, a atteint 115.916 carats, générant au profit de l’Etat un revenu à l’exportation d’un (1) milliard 384 millions de FCFA.
Nous avons, en avril 2023, doté notre pays, d’une loi régissant la tokénisation des ressources naturelles et foncières pour encadrer juridiquement les investissements dans des grands projets de développement à partir de la technologie de la blokchain.
Conscient de la nécessité de disposer des données géologiques approfondies sur l’ensemble du territoire national, nous avons créé sept (7) Unités de Recherches Géologiques et Minières.
Les premiers résultats des travaux de ces Unités présentent la découverte du Cobalt dans la région de Bangui, à Borossé, avec une teneur de 3.190 parties par million (ppm), le lithium dont la teneur est entre 16 et 100 ppm et le rhodium dont la teneur est entre 16 et 53 ppm pour ne citer que ceux-là.
Dans le secteur des hydrocarbures, essentiel au bon fonctionnement de l’économie, la fiscalité pétrolière s’est redressée grâce à la réforme initiée, bien qu’encore en-deçà des recettes attendues.
Afin de garantir notre indépendance énergétique, les travaux de construction d’un BAC supplémentaire de 5.500 m3 à Kolongo sont en cours de réalisation par le marqueteur TRISTAR pour un coût d’un (1) milliard 200 millions de FCFA.
Nous avons en perspective la construction des dépôts secondaires d’une capacité de 3000 m3 à Zinga, Bambari, Bouar, Bangassou et Bocaranga et la réhabilitation du dépôt de Salo.
Permettez-moi, mes Chers Compatriotes, de dire un mot sur le troisième axe qui vise à améliorer les capacités de nos populations pour qu’elles soient en mesure de générer de la prospérité pour notre pays, en mettant un accent particulier sur l’accès des populations aux services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’environnement, le logement et la nutrition, dans le souci de l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
En abordant d’emblée l’épineuse problématique de l’électricité et de l’eau potable, je voudrais dire que la fourniture d’électricité s’améliore progressivement, suite à la mise en service de deux Centrales solaires photovoltaïques à SAKAÏ et DANZI d’une puissance cumulée de 40 mégawatts ayant permis à l’ENERCA de passer de la puissance installée de 37 mégawatts en 2016 à 105 mégawatts en 2023 et la digitalisation de deux Centres par la mise en service de deux centrales hybrides solaires/photovoltaïques à Berberati et Bambari.
Nos efforts d’électrification rurale se poursuivent dans les villes de Bouar, Birao, Bangassou, Bossembelé, Obo et Nola.
Des efforts sont également déployés pour mettre à contribution les importants sites de la Lobaye, de Dimoli, de Palambo et de Lancrenon.
Des progrès ont également été réalisés dans la fourniture de l’eau potable à plus de 900.000 personnes supplémentaires, grâce à la réalisation de 700 nouveaux forages équipés de pompe à motricité humaine, à la réhabilitation de 1200 anciens forages et l’installation de 18 systèmes simplifiés.
La construction de la nouvelle station de pompage d’eau brute et de la station d’exhaure flottante sur l’Oubangui permettra d’améliorer la qualité de distribution d’eau potable à Bangui et ses environs.
Par ailleurs, 276.000 personnes ont pu avoir accès à l’eau potable, grâce à la mise en service des centres de distribution d’eau de SODECA de Berberati et Bambari, la construction de 213 nouveaux forages équipés de pompes à motricité humaine, sur toute l’étendue du territoire.
Enfin, la construction de la nouvelle station de pompage d’eau brute et de la station d’exhaure flottante sur l’Oubangui pour la capitale et ses environs s’achève cette année.
Je remercie les partenaires comme l’Union Européenne, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, la Banque Mondiale, l’UNICEF, le PNUD et le CICR qui ont contribué à ce progrès.
Dans le domaine des Transports, nous avons mis en valeur les espaces dédiés au transit des marchandises dans les Ports de Pointe-Noire, de Douala et Kribi et mené la réflexion pour l’identification de nouvelles voies économiques sur les axes Bangui-Ouesso vers le Congo et Bangui-Nyala vers le Soudan.
Dans ce domaine, nous avons rendu opérationnel le Port Sec de PK 26 et mis en système de tracking des marchandises à destination de notre pays, par géolocalisation et l’introduction des dispositifs d’inspection non intrusive par l’acquisition des scanners, ce qui permet de renforcer le dispositif de captation des recettes au cordon douanier.
Nous avons, en perspective, la construction d’un port à Mongoumba, la réhabilitation du port de Bangui et du port pétrolier de Kolongo, la construction de gares routières à Bria et Bossembélé, la finalisation des travaux de rénovation de l’aérogare de l’Aéroport International de Bangui M’Poko et de la construction d’un nouvel aéroport à Bangui.
Dans nos efforts de désenclavement intérieur du pays, nous poursuivons les travaux de réhabilitation de 322 Km de la route Kaga-Bandoro-Ndélé de 500Km de pistes rurales dans l’Ouham et l’Ouham-Pendé et de 50 Km de voirie urbaine à Bangui.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons acquis, sur le budget national, une Centrale d’Enrobé pour un coût total d’un (1) milliard 800 millions de FCFA, installée au PK 24, route de Boali.
Ces efforts se poursuivent avec le lancement des travaux de bitumage de 1.200 kilomètres de route dans l’arrière-pays ; du Projet de Développement du Corridor de Transport Multimodal (CD13) et du projet intégrateur de la CEEAC pour la construction d’un pont sur le fleuve Oubangui (CD14), reliant Bangui et Zongo.
S »agissant du désenclavement numérique de notre pays, la création de l’Agence Centrafricaine de Développement du Digital, le 15 juin 2023, consécutive à l’installation des infrastructures à fibres optiques sur 1.200 Km, permet d’assurer :
la digitalisation de l’Administration en général et de relever le défi de la connectivité par la conception et le suivi du plan de maillage du territoire national en infrastructures optiques ;
la mobilisation et la traçabilité des recettes publiques, la gouvernance des infrastructures à fibre optique, la mise en place du système de l’information de l’Etat, la mise en orbite numérique des services publics.
Dans cette optique, des Centres de Formation Digital sont créés à l’Université de Bangui, à l’Ecole Normale Supérieure et au Lycée Technique afin de former et soutenir la jeunesse centrafricaine par la promotion des initiatives en matière d’entrepreneuriat, l’intelligence artificielle, le savoir-faire et l’éthique dans le domaine du Digital.
Je tiens à rappeler qu’en raison notamment de la présence massive de nos concitoyens sur les réseaux sociaux et de leur consommation de plus en plus importante des désinformations et des discours de haine, nous avons réglementé le droit des réseaux sociaux pour permettre aux personnes lésées par des propos diffamatoires ou par d’autres types de contenus illicites, d’engager une action en responsabilité contre les violations des droits de la personnalité.
Joignant le geste à la parole, j’ai promulgué la loi portant protection des données à caractère personnel et celle relative à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité.
Cet arsenal juridique incrimine et réprime les infractions informatiques ainsi que les infractions commises au moyen des nouvelles technologies de l’information, permettant désormais de protéger les droits fondamentaux des personnes physiques, notamment le droit à la dignité humaine, à l’honneur et au respect de la vie privée, ainsi que les intérêts légitimes des personnes morales.
Ainsi que je l’avais déjà précisé, les réseaux sociaux ne doivent pas être des vecteurs de haine, de campagnes organisées de désinformations à des fins politiciennes ou subversives.
Dans le domaine de l’agriculture et de l’Elevage, j’ai instruit le Gouvernement de régler les problèmes de gouvernance dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage et de mener des réflexions sur les enjeux de relance des cultures du coton, du café et du cacao, ce qui permettra d’améliorer les conditions de vie de milliers de nos concitoyens qui vivent de ces cultures de rente.
Nos meilleures pratiques en matière de l’Environnement et du développement durable, ont permis au Gouvernement de bénéficier d’un financement de 10 millions de Dollars américains de l’Initiative des Forêts d’Afrique Centrale pour les activités de reboisement dans les trois zones écologiques à Bangassou, Sangha-Mbaéré et Bangui et ses environs, afin de lutter contre l’émission de gaz à effet de serre due à la déforestation.
Mes Chers Compatriotes ;
La Santé de la population demeure une préoccupation constante.
Dans ce domaine, les efforts de rapprochement des services de santé des populations se sont traduits par la construction de 123 établissements de Santé supplémentaires et la réhabilitation de 42 autres.
Pour cette année, j’ai instruit le Gouvernement de renforcer le système de mobilité des unités opérationnelles par l’acquisition de 60 ambulances médicalisées et 72 véhicules 4x4 pour couvrir l’ensemble des formations sanitaires, en plus des 53 ambulances médicalisées déjà affectées à nos formations sanitaires de provinces.
La mise en œuvre de la politique de la gratuité ciblée des soins a permis à 82.341 femmes enceintes de bénéficier d’un accouchement assisté par un personnel qualifié, à 1.368.465 enfants âgés de zéro à 5 ans et à plus de 10.000 personnes survivantes de violences basées sur le genre de recevoir des soins gratuits.
Afin de permettre l’accroissement de l’accès aux soins gratuits à un plus grand nombre de personnes vulnérables, j’ai instruit le Gouvernement de veiller à ce que les examens biologiques qui sont encore payants, deviennent gratuits pour les femmes enceintes, les femmes victimes des violences basées sur le genre et les enfants âgés de zéro à 5 ans.
Devant l’ampleur sans cesse croissante du phénomène de la fraude et de la corruption dans les services et établissements de santé publics, nous avons élaboré la Politique de prévention de la fraude et la corruption dont la mise en œuvre effective rassure la population et les partenaires du secteur.
En dépit des difficultés de trésorerie, un effort a été consenti pour investir dans les ressources humaines et assurer leur déploiement sur l’étendue du territoire.
En 2023, 2.478 cadres de la santé ont été recrutés, dont 122 médecins, tous déployés dans les provinces, portant ainsi le nombre de médecins dans l’arrière-pays à 122 en 2023 contre 27 en 2016 et l’effectif global des fonctionnaires et agents de l’Etat de la Santé à 3.028 en 2023 contre 1.814 en 2016.
Chaque Sous-préfecture compte aujourd’hui, au moins, un médecin, ce qui paraissait impossible il y a quelques années.
S’agissant des plateaux techniques, les unités d’hémodialyse et d’imagerie ont atteint leur niveau optimal de fonctionnement, ce qui a permis de mettre fin aux évacuations sanitaires et aux Compatriotes qui reviennent au pays de poursuivre leurs soins d’hémodialyse, dans un environnement social plus adéquat.
Ce dispositif a été complété par trois nouveaux établissements, à savoir:
l’Hôpital des Grandes Endémies du PK 24, de 350 lits, doté d’un plateau technique moderne comportant, entre autres, un scanner, des unités mobiles d’hémodialyse, des échographes et une station de production d’oxygène médicale et;
le Centre orthopédique national du PK 10.
Nous avons, en perspective, d’assurer l’indépendance vaccinale du pays, par l’acquisition de vaccins traditionnels et nouveaux, notamment les vaccins contre le Papilloma virus, pour prévenir les cancers du col de l’utérus et l’hépatite virale B.
Les efforts en vue de l’introduction du vaccin contre le paludisme sont aussi avancés.
Au regard du nombre croissant des décès maternels dans notre pays, j’ai instruit le Gouvernement d’élaborer un projet de loi rendant obligatoire la surveillance des décès maternels, périnataux et la riposte.
J’ai instruit le Gouvernement de créer 4 nouvelles Ecoles régionales de formation des Sages-Femmes, Infirmiers Diplômés d’Etat, Assistantes accoucheuses et Assistants de Santé dans les Régions sanitaires n° 2, 3, 5 et 6 respectivement à Berberati, Bossangoa, Bria et Bangassou.
Par ailleurs, le Gouvernement travaille à la mise en œuvre des projets de construction d’une maternité dans le 9ème Arrondissement de Bangui, d’un Centre de prise en charge des maladies cardio-vasculaires au PK 24, route de Damara, de l’Hôpital Mère-Enfant pour la réduction des mortalités du couple lié au déficit de prise en charge.
Dans le domaine de l’éducation nationale, mon attention fut retenue par la situation critique qui prévalait, suite à de nombreuses années blanches connues par ce secteur clé de développement intégré de notre pays.
L’augmentation de plus de 3% du budget alloué à ce secteur a produit des résultats encourageants.
Avec l’appui des partenaires, nous avons construit 1.121 salles de classe pour le préscolaire, le Fondamental 1 et 2, trois (3) Collèges et fabriqué 8.665 tables-bancs distribués dans les établissements du Fondamental 1 et 2.
Pour améliorer la qualité de la formation, nous avons formé 11.254 enseignants du Fondamental 1 dont 2.144 femmes.
Cette année, j’ai ordonné l’intégration de 1500 Enseignants de tous ordres dans la Fonction publique.
Le télé-enseignement a été initié à Bossembelé, Baoro et Bouar pour palier la carence des enseignants dans certaines matières dispensées au fondamental 2.
Il importe de noter que l’opérationnalisation des cantines scolaires ou des cantines dans les écoles est en cours.
Le Gouvernement a signé un accord avec un consortium Germano-Turc en vue de la construction du complexe universitaire international au Pk 55, route de Boali, dans la localité de Boutili.
En matière de promotion et d’autonomisation des femmes, j’ai pris le décret d’application de la Loi sur la Parité, organisant le fonctionnement de l’Observatoire national afin d’impulser l’égalité hommes/femmes.
Sur le plan diplomatique, enfin, nous continuons à renforcer notre position sur le plan international, continental, régional et sous-régional en participant à toutes les rencontres internationales au cours desquelles nous contribuons à la recherche des solutions communes aux défis communs de l’humanité.
Mes Chers Compatriotes ;
J’ai passé en revue quelques actions menées par le Gouvernement au cours de la 3ème année de mon second mandat.
Vous avez certainement noté qu’en dépit de la conjoncture internationale particulièrement défavorable, des embargos sur les armes et diamants, des suspensions des appuis budgétaires, des campagnes de désinformations menées contre notre pays en vue de décourager les investisseurs sérieux et empêcher l’Etat de tirer profit des immenses ressources naturelles du pays pour améliorer les conditions de vie de sa population, les résultats obtenus sont encourageants et visibles.
Il nous reste malgré tout un long chemin à parcourir.
Devant la survivance des contre valeurs, j’interpelle les organes de contrôle de l’Etat, l’Inspection Générale d’Etat et l’Inspection Générale des Finances, voire les inspections centrales des Ministères, à jouer pleinement et sans complaisance leur rôle afin de mettre en lumière les cas de détournements des deniers et biens publics et de corruption.
J’interpelle également la justice, particulièrement les Ministères publics auprès des Cours et Tribunaux qui ont la mission principale de poursuivre et requérir des peines contre les auteurs de crimes et délits contre les particuliers, contre les biens, contre la nation, l’Etat et la paix publique, à ne plus hésiter à mettre en mouvement l’action publique afin de décourager les auteurs de ces faits qui ont maintenu notre pays dans l’insécurité et la pauvreté.
Je voudrais rappeler que la paix ne sera réelle dans notre pays que si elle est fondée sur la justice.
Car ce sont les principes de justice, d’équité, de droiture qui président à son gouvernement, inspirent ses magistrats, qui rendent une nation grande.
Je tiens à rappeler que dans mon discours à l’occasion de la promulgation de la Constitution de la 7ème République qui a d’ailleurs vocation à mettre fin à l’impunité, à promouvoir les principes d’équité, de justice et de respect des droits de tous, je rappelais que la 7ème République qui se veut révolutionnaire ne sera pas ouverte à tous ceux qui pensent que les responsabilités publiques et les hautes positions politiques sont des opportunités d’enrichissement et du profit personnel, au détriment de la population.
Cette nouvelle République, avais-je rappelé, a besoin d’une justice réellement juste, des acteurs judiciaires honnêtes, moralement et professionnellement irréprochables pour éradiquer l’impunité, la corruption, les détournements des deniers et biens publics qui privent l’Etat des moyens de répondre aux besoins sociaux et de développement de notre pays.
J’ai instruit le Gouvernement d’intégrer 6.000 jeunes diplômés dans la Fonction publique, pour redynamiser l’appareil administratif afin de relever les défis de la construction de la 7ème République.
Par ailleurs, j’encourage le Gouvernement à pérenniser le Mois du Travail afin de présenter aux jeunes les opportunités d’emplois décents dans diverses activités, la culture d’entreprise et leur donner l’occasion de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de création ou de développement entrepreneurial, car le secteur privé demeure le moteur de développement.
J’en appelle au sens de responsabilité, au patriotisme et à la vigilance des Présidents des Institutions et des Membres du Gouvernement pour assurer la transparence et l’équité dans le processus d’intégration dans la fonction publique et dans la promotion des dignes filles et fils du pays, capables d’assurer l’efficacité et la continuité du service public.
Nous devons instiller dans le cœur de nos jeunes la confiance, la fierté, l’audace et le désir d’aller au bout d’eux-mêmes.
En ce qui me concerne, je ne ménage aucune énergie pour asseoir solidement les valeurs d’intégrité morale, de probité, d’équité, de transparence, du goût de l’effort et surtout la lutte contre l’impunité, la corruption et les mentalités de rente qui ont rongé, pendant des décennies, et rongent encore les capacités de l’Etat à répondre aux besoins élémentaires de la population.
Je voudrais terminer, en rappelant que la construction de la nouvelle République passe aussi par les élections locales prévues pour le 24 octobre 2024.
Ces élections très importantes qui n’ont pas pu être organisées depuis 4 décennies, constitueront un pas important vers le processus de décentralisation de notre pays et de démocratie à la base.
C’est pourquoi, j’invite tous les acteurs politiques à s’impliquer dès aujourd’hui dans le processus afin que ces élections tant attendues, soient réellement inclusives, transparentes, démocratiques et apaisées.
Je ne me lasse point de tendre la main de paix et d’unité à nos Compatriotes égarés et à l’opposition démocratique.
En dépit de nos divergences d’opinions, nous devons travailler ensemble. Nous devons vivre en paix. Le peuple centrafricain veut vivre en paix et dans l’unité.
Car seule notre unité, notre marche ensemble et le travail opiniâtre nous ferons connaître des progrès.
Chacun de nous rêve certainement d’un Centrafrique meilleur, prospère et pacifique.
Mais pour que ce rêve soit exaucé, il est important que la paix, l’unité et la stabilité règnent dans nos foyers et dans notre pays.
Je forme à nouveau le vœu que nous construisions ensemble, dans l’unité retrouvée, un avenir fait de paix durable, une sécurité pour toujours et une prospérité pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Je vous souhaite bon anniversaire.
Que Dieu nous bénisse et fortifie notre cher et beau pays, la République Centrafricaine et son Peuple!
Je vous remercie.
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