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Centrafrique: l’ONU déplore les "tueries" d’une trentaine de civils en 12 jours

Publié le mercredi 17 avril 2024  |  AFP
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : 3 casques bleus de la Minusca tués dans l’explosion d’une mine dans le Nord-ouest
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La force de l'ONU en Centrafrique a assuré mercredi qu'une trentaine de civils ont été tués en 12 jours dans différentes régions du pays et exhorté rebelles et milices d'autodéfense à "cesser immédiatement les hostilités".

Une énième guerre civile extrêmement meurtrière, qui avait commencé en 2013 dans ce vaste pays d'Afrique centrale, a considérablement baissé d'intensité après 2018.

Mais elle s'est transformée peu à peu en affrontements épars et sporadiques entre des
mouvements armés rebelles ou prédateurs d'un côté et l'armée, ses soutiens russes du
groupe Wagner et certaines milices d'autodéfense qui leur servent de supplétifs de l'autre.

La mission de l'ONU pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) "condamne fermement
les tueries ignobles d’une trentaine de civils lors d’attaques perpétrées" entre le 2 et le 14 avril dans le sud-est, le sud et l'ouest du pays, a-t-elle dit dans un communiqué.
La force de maintien de la paix de la Minusca, arrivée en 2014, compte aujourd'hui quelque
14.000 Casques bleus.

"A Lime (nord-ouest), le 2 avril, des présumés éléments (du mouvement rebelle) 3R (Retour,
Réclamation et Réhabilitation, ndlr) ont massacré 24 civils, y compris des femmes et des
enfants", écrit la Minusca, sans autre précision.

"Les corps de trois civils ainsi que celui d’une quatrième personne ont été retrouvés" le 13 avril "par des habitants du village de Tabane", près de Zémio, dans le sud-est, toujours selon la Minusca.

"Le 14 avril (...), la Force a découvert des corps dans le village de Pologbota", à quelque 300 km plus à l'ouest, a ajouté la Minusca, sans en préciser le nombre ni les circonstances de leur mort.

"La Minusca exhorte les groupes armés et les groupes d’auto-défense (...) à cesser
immédiatement les hostilités et les violences dont les principales victimes sont les civils", conclut-elle.

"La situation sécuritaire s’est dégradée ces dernières semaines" dans la préfecture du Haut-Mbomou, où est situé Zémio, "avec les attaques enregistrées contre les civils", déplore laforce, qui dispose de contingents de Casques bleus marocains et portugais dans cette région.

En décembre 2020, le président Faustin Archange Touadéra avait appelé Moscou à la
rescousse face à des rebelles qui marchaient sur Bangui et des centaines de paramilitaires de Wagner étaient venus renforcer des centaines déjà présents, pour repousser la rébellion.

Depuis, les ONG internationales et l'ONU accusent aussi bien les rebelles que les militaires centrafricains et les paramilitaires de Wagner de commettre régulièrement crimes et exactions contre les civils.

cb-gir/blb
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