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Agriculture et climat : la relance agricole impactée par des aléas climatiques à Kaga-Bandoro

Publié le mardi 3 septembre 2024  |  Radio Ndeke Luka
Centrafrique
© AFP par FLORENT VERGNES
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A Kaga-Bandoro, dans la Nana-Gribizi, la relance des activités agricoles reste perturbée par les aléas climatiques. La culture vivrière reste l’activité principale des habitants de la localité, seulement leur production agricole se heurte au problème du climat notamment une rude saison sèche ou l’abondance des pluies. Face à cette situation, l’agence centrafricaine de développement agricole (ACDA) accompagne les paysans à faire face à ces défis.

Après la crise militaro-politique qui a aussi touché la ville de Kaga-Bandoro, l’agriculture devient le pilier de résilience de la population de la ville. Pour se relever, des femmes et hommes se consacrent au travail de la terre. C’est l’exemple d’Olga Leocadie Semandélé, une opératrice économique qui s’est investie dans l’agropastoral. Elle cultive plusieurs variétés de cultures pour booster son économie.

« J’ai produit 2,5 tonnes d’arachide, je cultive aussi du sésame et du maïs. Ici à Kaga et principalement dans la Nana-Gribizi, les gens ont cultivé massivement », fait-elle savoir.

Seulement ce retour en force de l’agriculture ne se fait pas sans difficultés. Parmi les défis des paysans de la localité, l’on note la perturbation liée au climat. En 2023 par exemple, David a vu sa production affectée par une forte précipitation.

« L’année passée, nous avons cultivé du sésame et du niébé mais il a plu jusqu’au mois de décembre au point qu’on n’a pas obtenu grand-chose. La production a pourri, même là où on cultive là, l’année dernière nous avons semé du niébé, mais nous n’avons rien obtenu même pas un peu », déplore ce cultivateur.

Un changement constaté depuis plus de 3 ans

Le changement du climat est un phénomène qui bouleverse les récoltes, comme le témoigne Innocent Zia, chef secteur de l’Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA). Pour ce faire, il conseille les paysans de faire la programmation de leur semi en tenant compte de la variation météorologique.

« C’est depuis 3 ans que j’observe qu’il y a un changement de climat qui influe sur les paysans. Alors on conseille aux gens de ne pas semer vite, mais d’attendre. Puisque le climat a changé, c’est mieux de commencer à planter à partir du mois d’avril », conseille le technicien.

L’espoir de vivre de la terre des retournés (qui ont regagné leurs domiciles après la crise sécuritaire) contraste bien avec la variation climatique qui appelle la mobilisation d’autres expertises pour mieux fructifier le rendement agricole de la région.
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