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Le PRAPAM, un projet ambitieux pour le développement rural en Centrafrique

Publié le jeudi 12 septembre 2024  |  Corbeau News Centrafrique
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© RFI par DR
Vue de Bangui
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Le Projet d’Amélioration de la Productivité et de l’Accès aux Marchés des Produits Agropastoraux dans les Savanes (PRAPAM) vise à réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales en République centrafricaine. Couvrant les régions 1, 2 et 3 du pays, soit 4 préfectures et 11 sous-préfectures, ce projet ambitieux entend développer la résilience climatique et l’accès aux marchés des petits producteurs.

Une attention particulière est portée à l’insertion économique des femmes et des jeunes, deux groupes souvent marginalisés dans les zones rurales. En renforçant leurs capacités et en leur offrant de nouvelles opportunités, le PRAPAM espère avoir un impact durable sur le développement des campagnes centrafricaines.

Le PRAPAM, , la valorisation des produits locaux au cœur de la stratégie.

Pour atteindre ses objectifs, le PRAPAM mise sur la valorisation des produits agricoles locaux. Plusieurs initiatives ont été lancées dans ce sens, avec un focus sur l’autonomisation des femmes. Un partenariat fructueux a notamment été noué avec la Fédération des Femmes Entrepreneurs de Centrafrique (FAFECA).

Un atelier de réflexion a permis de définir des pistes d’action concrètes pour dynamiser l’entrepreneuriat féminin dans le secteur agroalimentaire. Le PRAPAM a ensuite apporté son soutien à la campagne “Consommons Local” menée par la FAFECA dans plus de 20 villes du pays. Cette opération de grande envergure visait à promouvoir les produits centrafricains et à sensibiliser les consommateurs. Son succès témoigne de l’intérêt croissant pour les productions locales.

Un suivi rigoureux du PRAPAM assuré par le FIDA.

Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), bailleur du projet, veille de près à sa bonne mise en œuvre. Fin 2023, une mission de supervision dirigée par Noël Bataka, Directeur-Pays du FIDA, s’est rendue sur le terrain. Les conclusions de cette visite se sont avérées très positives, avec des avancées notables constatées sur plusieurs volets du PRAPAM.

Ce suivi régulier permet d’ajuster si besoin la stratégie et de s’assurer que le projet répond bien aux besoins des populations ciblées. Il témoigne aussi de l’importance accordée par le FIDA au développement rural en Centrafrique.

Un coordinateur sur tous les fronts.

À la tête du PRAPAM, on trouve Yvon Francis Bouba Dalambaye. Malgré des polémiques liées à ses activités religieuses, ce dernier ne ménage pas ses efforts pour faire avancer le projet. En seulement 8 mois, il s’est rendu dans plus de 12 villes du pays pour des missions de suivi, d’évaluation et de lancement officiel des activités.

Cette présence sur le terrain lui permet de constater les réalités locales et d’adapter au mieux les interventions du PRAPAM. Yvon Francis Bouba Dalambaye veille aussi à maintenir un dialogue constant avec les autorités. Il informe régulièrement le ministre de l’Agriculture et celui de l’Élevage des avancées du projet, assurant ainsi une bonne coordination avec les politiques nationales du gouvernement.

Des défis à relever.

Si les premiers résultats sont encourageants, le PRAPAM doit encore surmonter plusieurs obstacles. L’insécurité qui persiste dans certaines zones rurales complique parfois la mise en œuvre des activités. Les infrastructures défaillantes, notamment routières, freinent aussi l’accès aux marchés pour de nombreux producteurs.

Le projet devra également veiller à la pérennité de ses actions une fois les financements épuisés. Cela passe par un renforcement des capacités locales et la mise en place de mécanismes durables. Le défi est de taille mais crucial pour un véritable développement à long terme des campagnes centrafricaines.

Une campagne de dénigrement à contrer.

Le PRAPAM et son coordinateur font malheureusement l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux. Des comptes avatars utilisent l’image d’Yvon Francis Bouba Dalambaye pour dénigrer les autorités du pays. Or, dans la plupart des cas, celui-ci ne se trouve même pas à Bangui au moment des faits.

Cette campagne de désinformation nuit à l’image du projet et pourrait à terme compromettre certaines de ses activités. Il apparaît donc urgent de mettre en place une stratégie de communication plus offensive pour contrer ces attaques infondées et rétablir la vérité sur les actions menées par le PRAPAM.

Un bilan globalement positif.

Malgré ces quelques ombres au tableau, le bilan du PRAPAM apparaît pour l’heure largement positif. Le projet répond à des besoins criants dans les zones rurales centrafricaines et commence à porter ses fruits sur le terrain. La valorisation des produits locaux et l’autonomisation des femmes sont des axes particulièrement prometteurs.

Le soutien renouvelé du FIDA et l’implication sans faille du coordinateur sont aussi des gages de réussite pour l’avenir. Si le PRAPAM parvient à surmonter les défis qui se présentent, il pourrait bien devenir un modèle de développement rural pour toute la sous-région. L’enjeu est de taille pour un pays où l’agriculture reste le principal moteur économique.
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