NATIONS UNIES (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies a demandé jeudi au Conseil de sécurité de valider l'envoi de 1.030 casques bleus supplémentaires en République centrafricaine (RCA). Ban Ki-moon a expliqué que la Minusca, la mission de l'Onu en RCA, avait dû affecter des hommes à la protection de la capitale après des violences en octobre dernier, ce qui laisse moins de troupes disponibles en dehors de Bangui.
Cela, souligne Ban, "limite la capacité de la Minusca à répondre avec souplesse et rapidité aux crises émergentes à travers le pays". Le secrétaire général réclame le renfort de 750 militaires et 280 policiers, qui porteraient les effectifs en uniforme de la Minusca à près de 13.000 hommes.
Le Conseil de sécurité de l'Onu doit renouveler en avril prochain le mandat de la mission. "La situation est fragile et les affrontements se poursuivent entre les anti-balaka (chrétiens) et des éléments de l'ex-Séléka (ex-rebelles majoritairement musulmans)", écrit Ban Ki-moon dans une lettre à l'instance onusienne.
"Des poches de communautés musulmanes vulnérables restent pratiquement tout le temps sous la menace et dans des conditions humanitaires désespérées, en dépit des efforts des forces internationales", ajoute-t-il.
Environ 5.600 casques bleus africains et 2.000 soldats français se sont déployés en décembre 2013 en Centrafrique pour mettre fin aux violences politiques et religieuses. L'Onu a pris le relais de la mission de l'Union africaine en septembre dernier et la force française, baptisée Sangaris, doit s'effacer peu à peu derrière la Minusca, qui aura normalement déployé en avril les neuf dixièmes de ses effectifs.