es sourires à Bangui. Des enfants qui enfin retournent à l’école. Des déplacés qui quittent les pourtours de l’aéroport pour regagner leur quartier. Des réfugiés musulmans qui rentrent peu à peu. Le visage de la capitale centrafricaine est marqué de cicatrices indélébiles mais le changement est réjouissant. Les forces internationales, soldats français de l’opération Sangaris, Européens de l’Eufor et casques bleus, en premier lieu les militaires rwandais et burundais, ont ramené à la ville une sécurité appréciable.
Au kilomètre 5, la dernière enclave musulmane, Moussa Hassaba Rassoul, qui épaula un temps le plus craint des généraux de l’ex-Séléka, le Soudanais Moussa Assimeh, a rouvert la boutique familiale et joue désormais les chantres de la réconciliation. Les inscriptions antifrançaises ont été recouvertes et, chose impensable il y a encore quelques mois, des drapeaux tricolores ont fleuri dans le quartier. Tout est cependant d’une extrême fragilité. « Les trois fois où je suis allé en centre-ville, on a tenté de m’agresser. Un musulman ne sort du quartier qu’en verrouillant sa voiture et en s’arrêtant là où il y a des soldats étrangers », dit-il.
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