Politique
Centrafrique: Arda et une vingtaine de ses éléments arrêtés à Bria?
Publié le mardi 10 fevrier 2015 | Centrafrique Libre
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Suite à l’attaque lancée par les forces internationales, ce matin contre les positions de l’ex-Séléka, une vingtaine d’éléments de cette coalition et le général Arda qui assure l’état major de cette coalition auraient été arrêtés. L’information circule depuis que les forces internationales ont délogé les Séléka au niveau des positions stratégiques qu’ils occupaient dans cette ville. Le chef d’état major du FPRC (ex-séléka) le général Arda et une vingtaine de ses éléments seraient arrêtés à Bria. Cette information est confirmée par plusieurs sources locales jointes depuis Bria à la mi-journée. « Après l’attaque contre les combattants au quartier administratif, le général s’est réfugié au niveau de la gare routière. Mais les combats se sont prolongés là où il était et c’est là qu’il s’est fait arrêter par les forces internationales » a confié une source indépendante jointe dans cette ville.
Un proche de Arda que nous avons pu joindre dans la journée a déclaré n’avoir pas des nouvelles du chef d’état major depuis l’attaque de ce matin. Ce dernier refuse de confirmer pour l’heure son arrestation « il est vrai que certains de nos combattants pont été arrêtés mais pour l’instant, je ne peux pas dire que le général Arda aussi. Je sais qu’il est porté disparu, mais peut être qu’il s’est retiré » a noté cette source.
Un autre élément de la Séléka contacté a affirmé que l’équipe du chef d’état major a pris le chemin de Same Oundjia, une ville centrafricaine frontalière avec le Soudan.
A Bangui, le ministre de la Sécurité Publique Nicaise Samedi Karnou a, dans une déclaration, confirmé l’arrestation de vingt éléments Séléka et d’un général sans préciser lequel. Dans les couloirs du ministère de la sécurité publique, on est formel : c’est Arda qui est arrêté dans les combats à Bria. Un proche du ministre de la Sécurité confirme l’arrestation de Arda mais estime « qu’il est trop tot de l’officialiser pour des raisons politique et sécuritaire » précise t-il.
Au niveau des forces internationales précisément la Sangaris, on se réserve de tout commentaire. Mais dans la journée du mardi, les tractations entre la Sangaris et le ministère centrafricain de la Sécurité Publique se sont multipliées. C’est après de longues discussions avec certains officiers de la Sangaris que le ministre de la Sécurité Publique a fait sa déclaration.
De sources proches de la Sangaris et du département de la Sécurité Publique, le transfert à Bangui du général Arda et de ses éléments est prévu pour la soirée ou la matinée du mercredi 11 février. « Des dispositions sont en train d’être prises pour transférer à Bangui tous ceux qui ont été arrêtés. Si ce n’est pas ce soir, ce sera demain mais le tout doit etre fait pour que cette opération se fasse sans incident » a confié un cadre du ministère de la Sécurité Publique.
Au moment où nous mettons sous presse, les anciennes positions des combattants du FPRC (ex-Séléka) au quartier administratif, sont contrôlées par les forces internationales.
L’arrestation du général Arda, chef d’état major du FPRC (ex-séléka) est signalée vingt quatre jours après l’arrestation d’un redoutable chef militaire des Antibalaka nommé Andjilo qui est en ce moment à la maison d’arrêt centrale de Bangui.
Sylvestre Sokambi, journaliste centrafricain
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