Les patrouilles de police sont désormais visibles dans les rues de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, circulant dans des véhicules estampillés au nom du premier, du deuxième et du sixième arrondissement, s’est félicité le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Selon le PNUD, la crise en République centrafricaine a occasionné l’arrêt total des activités de la police et de la gendarmerie, visant à maintenir l’ordre et à protéger les civils à Bangui. Les locaux de ces deux institutions ont été pillés, saccagés et manquaient des conditions et moyens de base pour que les policiers et gendarmes puissent accomplir leurs missions.
« Aujourd’hui, 485 de ces policiers opèrent dans trois commissariats de quartier rénovés par le PNUD. Au total, huit commissariats et trois brigades de gendarmerie seront réhabilités d’ici la fin de l’année », a déclaré le PNUD dans un communiqué de presse à Bangui, précisant qu’en parallèle l’agence avait mis en œuvre un vaste programme destiné à payer les salaires de la police et de la gendarmerie.
« La présence des policiers me rassure. Je peux exercer tranquillement mon activité de fabrication d’ustensile. Il y a quelques mois je ne mettais pas les pieds dehors. Aujourd’hui les policiers patrouillent, ce qui me permet de circuler tranquillement. Ainsi ma famille et moi avons repris une vie un peu plus normale », s’est réjoui un riverain interrogé par le PNUD, Gustave Djomo, qui travaille non loin du commissariat du deuxième arrondissement.
Selon l’agence de l’ONU, les trois commissariats sont aujourd’hui entièrement équipés et les femmes représentent 20% de leurs effectifs, avec pour fonction de faciliter la résolution des conflits et de sensibiliser les populations sur la question de l’égalité entre les sexes et de la violence à l’encontre des femmes.
« Les forces de l’ordre doivent être équilibrées en genre et en âge », a expliqué le Directeur du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, Abdoulaye Mar Dieye. « Tant qu’il n’y a pas d’ordre, il n’y pas de paix, tant qu’il n’y a pas de paix, il n’y a pas de développement ».
Le programme de renforcement de la police et de la gendarmerie soutenu par le PNUD s’inscrit dans le cadre de l’appui de l’agence à la stabilisation du pays, notamment dans la perspective de l’organisation de futures élections.