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Centrafrique: libération du ministre des Sports Armel Sayo, enlevé le 25 janvier
Publié le mercredi 11 fevrier 2015  |  AFP
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© Autre presse par DR
Armel Ningatoloum Sayo, ministre de la Jeunesse et des Sports
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Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, l'ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, enlevé le 25 janvier à Bangui, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi, a appris l'AFP de source militaire centrafricaine.

"Il a été libéré" mardi en fin de soirée, a affirmé cette source, précisant que M. Sayo était en bonne santé. Cette libération a été confirmée depuis par sa famille ainsi que par les autorités.

"Je suis en ce moment avec le ministre. Il a le moral, et son état de santé n’est pas affecté. Depuis 72 heures, nous avons mis les bouchées doubles pour convaincre les ravisseurs de libérer notre collègue", a confié Nicaise Samedi Karnou, ministre de la Sécurité publique.

Le ministre de la Jeunesse, premier membre du gouvernement retenu en otage depuis le début de la crise centrafricaine, avait été capturé par des hommes armés lors d'une série d'enlèvements dans la capitale fin janvier, sans que l'on puisse déterminer s'il y avait un rapport entre ces rapts.

Une Française et un Centrafricain travaillant pour une ONG avaient été retenus pendant plusieurs jours par des miliciens chrétiens anti-balaka qui voulaient obtenir la libération d'un de leurs chefs arrêté. La même semaine, une expatriée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) avait été retenue quelques heures, également par des anti-balaka.

Ancien chef de la rébellion Révolution Justice (RJ) basée dans le nord-ouest du pays, Armel Sayo était entré au gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun après la signature de l'accord de cessation des hostilités du 23 juillet 2014 à Brazzaville, au Congo.

Il avait été enlevé dans le quartier de Galabadja, dans le nord de Bangui, alors qu'il rentrait de l'église après la messe dominicale.

La libération de M. Sayo a donné lieu à des semaines de négociations difficiles. Une cellule de crise avait été mise en place et se réunissait sous l’égide de la présidente de transition Catherine Samba Panza pour conduire les tractations. Les négociations étaient menées par le ministre de la Sécurité publique, l'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga (qui avait déjà travaillé sur la libération de la Française), et un groupe d’anciens leaders anti-balaka.

Le 5 février, les membres du mouvement RJ d'Armel Sayo avaient fait connaître leur impatience. "Les ravisseurs ont jusqu’à samedi pour libérer notre commandant. En cas contraire nous n’excluons pas une marche sur Bangui", avait mis en garde Raymond Belanga, chef d’état-major de RJ, depuis son QG à Paoua (nord-ouest).

"J’avoue qu’il y a eu beaucoup de flou autour de cette affaire", a raconté Sébastien Wenezoui, un des leaders anti-balaka: "les ravisseurs avaient exigé 4 millions FCA (6.000 euros). Le gouvernement m’a remis la somme totalement. Quand j’avais demandé à voir le ministre (Sayo) avant de remettre l’argent, les ravisseurs m’ont fait savoir qu’il était gardé (...) à quelque 90 km dans le nord de Bangui. C’est ce qui a fait que je ne leur ai remis que la moitié de l’argent dans un premier temps".

Les anti-balaka, auxquels seraient liés les ravisseurs, ont en tout cas nié toute implication. "Ceux qui ont commandité l'enlèvement prennent leurs ordres de Nairobi, où viennent de terminer des négociations informelles entre leaders des groupes armés rivaux en RCA" (République centrafricaine), a lancé mercredi le chef des anti-balaka Patrice Édouard Ngaïssona, sans citer de noms.
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