Le Président du Groupement des Editeurs de la Presse privée Indépendante en Centrafrique (GEPPIC), Emmanuel Sandy a décidé d’observer une Journée sans journaux et un sit-in au palais de Justice mercredi 9 juillet 2014, pour protester contre la prestation de serment des Hauts Conseillers de la Communication et de la transition amputé des médias privés et autres institutions de la République, selon le communiqué de presse rendu public, mardi 8 juillet 2014 à Bangui.
Entre autres décisions prises par le GEPPIC est d’associer à l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA) pour attaquer en justice le décret de la honte en se constituant en partie civile ; de ne pas couvrir ni diffuser les informations sur les activités des départements de la justice, de la communication, du HCCT amputé des médias privés et autres institutions de la République déjà identifiées et d’user de tous les moyens légaux pour faire entendre la voix et la cause des médias privés centrafricains devant les instances nationales et internationales par rapport à la vraie fausse « Affaire Akibata » et d’autres situations touchant la presse.
Selon le communiqué de presse, le décret excluant le représentant des médias privés du HCCT n’est pas motivé, en violation de la loi de 1979 qui exige la motivation de tout acte à caractère administratif qui fait grief (suspension, révocation ou radiation, poursuite). Le défaut de motivation est encore une entorse à la loi car M. Patrick Stéphane Akibata exerce une fonction publique élective dont les procédures, prévues par la loi, ont été régulièrement suivies, et non une fonction administrative qui relève de la discrétion du Chef de l’Etat.
Il est rappeler que la Présidente de la transition, Catherine Samba-Panza a pris le décret n°14.215 du 24 juin 2014 rapportant partiellement les dispositions du décret n°14.169 du 20 mai 2014 entérinant la désignation et l’élection des membres du Haut Conseil de Communication de transition en ce qui concerne exclusivement Monsieur Patrick Stéphane Akibata, représentant des médias privés.