Sept éléments de l'ex-rébellion centrafricaine Séléka ont été tués et au moins 20 arrêtés lors des combats qui les ont opposé mardi aux forces internationales à Bria (centre-est), selon un communiqué de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
"Le bilan a été de 7 morts, 9 blessés et une vingtaine de personnes arrêtées chez les ex-Séléka alors qu'il n'y a pas eu de victime du côté des forces internationales", selon le texte de la Minusca parvenu mercredi soir à l'AFP.
Le porte-parole de la Minusca Hamadoun Touré a regretté "qu'une telle intransigeance de leur part (Séléka) ait coûté la vie à des ex-Séléka", qui ont été les premiers à ouvrir le feu, indique le communiqué.
Mardi, la force onusienne, épaulée par des militaires français de l'opération Sangaris, avait expulsé les ex-Séléka d'édifices publics qu'ils occupaient depuis des mois. Dans un communiqué mardi, la Minusca avait dit s'être "heurtée à l'hostilité immédiate du groupe armé, entraînant la riposte déterminée des forces internationales". Cette opération visait "à mettre fin à l’existence d’une administration parallèle" mais aussi à "permettre la tenue des consultations populaires à Bria".
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes, les anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.
La présence de trois forces internationales -la force française Sangaris, l'Eufor RCA (UE) et la Minusca - a permis de stabiliser la situation, sans pour autant réussir à pacifier l'ensemble du territoire.