La présidence de la République a levé l’immunité du ministre du Tourisme, Romaric Vomitiadé, accusé de viol sur mineure. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse signé de la cheffe de l’Etat de transition Catherine Samba-Panza. Cet acte met le ministre accusé de viol, à la disposition de la justice. Les choses se compliquent de plus en plus pour le ministre du Tourisme, Romaric Vomitiadé. Par communiqué, Catherine Samba-Panza annonce la levée de son immunité, quelques jours seulement après l’éclatement de cette affaire.
La présidence a justifié cette décision par la gravité de l’acte reproché au ministre du Tourisme « compte tenu de la gravité des actes allégués, elle (la cheffe de l’Etat) a immédiatement instruit le premier ministre, chef du gouvernement de la transition, de la levée de l’immunité du membre du gouvernement mis en cause pour permettre à la justice de mener les enquêtes destinées à faire toute la lumière sur cette affaire » a justifié le communiqué.
De sources proches de la présidence, cette décision est prise pour pousser le ministre à la porte de sortie. « Les fais sont graves. D’un coté nous voulons que la justice fasse sont travail pour que l’opinion soit située sur cette affaire mais de l’autre, une personnalité sur qui pèsent ces genres d’accusations, ne saurait rester au gouvernement de la République. C’est indigne et cela ne peut honorer la République ni le concerné » a confié un conseiller de Catherine Samba-Panza qui a requis l’anonymat.
Il faut dire que de manière directe, avec cette levée d’immunité, le ministre Romaric Vomitiadé n’est plus à l’abri. La justice peut l’interpeller, il peut comparaitre. Aussi des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre lui dans cette affaire.
Le ministre du Tourisme est dans le viseur à la fois de la présidence qui, même si ce n’est pas dit ouvertement, voudrait que ce membre du gouvernement puisse quitter la barque. Selon nos sources, ce dernier n’est pas relevé parce qu’il se trouve dans l’équipe au nom d’un groupe armé « vous savez, nous sommes en période de transition. Les choses sont encore fragiles et ce n’est pas à la cheffe de l’Etat de les rendre plus fragiles encore. Il est nommé parce qu’il était proposé par un groupe armé au nom de la cohabitation. Devant cette situation, nous voulons à ce que le groupe puisse réagir afin d’éviter toute frustration inutile » a confié un cadre à la primature.
Il faut rappeler que le ministre du Tourisme Romaric Vomitiadé a été accusé d’avoir violé une fille de 16 ans dans la ville de Yaloké où il était pour piloter les consultations populaires à la base.
La victime a, elle-même, témoigné au micro de nos confrères de Ndéké Louka avoir été violée par le membre du gouvernement qui, lors d’une conférence de presse le 12 février dernier parle d’un montage politique.
Une proche du ministre a reconnu sous couvert de l’anonymat qu’ « un acte de ce genre a été posé par le boss mais ce n’est pas sur une mineure de 16 ans. La fille avait 22 ans, mais les gens ont récupéré cela pour tenter d’abattre le ministre ».
L’acte reproché au membre du gouvernement aurait été posé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2015. De sources bien informées, jointes depuis Yaloké, l’affaire a éclaté deux semaines après parce que le ministre n’aurait pas tenu la promesse faite aux parents « quand les choses se sont passées, le lendemain, les deux parties ont eu des compromis. Je ne sais pas ce que le ministre a promis mais, il avait quant même promis faire un geste mais une fois à Bangui, les parents ont attendu en vain. C’est comme cela qu’ils ont contacté la radio Ndéké Louka à travers une autorité administrative pour dénoncer le comportement du ministre » a confié cette source.
C’est la première qu’une affaire de viol sur mineure attribué à un membre du gouvernement fait couler autant d’encre jusqu’à contraindre la présidence à lever l’immunité du ministre accusé.
Sylvestre Sokambi