COMMUNIQUE N°036/15
Suite à la publication de l’article intitulé « OU SONT PASSES LES GARDIENS DE LA CONSTITUTION CENTRAFRICAINE », Nous tenons à remercier les rédacteurs du journal en ligne Centrafrique libre pour leur interpellation.
La lutte pour la protection de la constitution interpelle tous les Centrafricains, nous nous réjouissons de ce que le peuple Centrafricain s’active pour la défense de sa constitution.
Vu la dextérité avec laquelle certains articles dont l’article 23 de la proposition est taillée, le Collectif se demande quel sort est réservé à certains candidats comme M Anicet Gorge Doleguele, Pr Gaston Guerekata, M Charles Armel Doubane ? Le fait de représenter son pays sur la scène internationale est un péché ?
Vu l’ampleur de ce qui précède, le collectif qualifie cette tentative comme étant un coup d’Etat par anticipation contre certains potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2015.
Rappelant que c’est à cause d’une mascarade électorale en 2011 que le pays s’est retrouvé aujourd’hui dans ce chaos donc évitant une mascarade constitutionnelle qui peut être source d’une nouvelle crise politique, nous disons non à vos manipulations.
Pourquoi changer la constitution ? est ce que la constitution Centrafricaine est devenu une balle de ping-pong? L’un des meilleurs constitutionnaliste en Afrique, le Dr Mounirou Sy a déclaré lors du séminaire organisé à Dakar par le Collectif, le 20 juin 2012 au sein de la RADDHO ((Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme) en présence du Pr Bégong-Bodoli Betina, que « La constitution Centrafricaine fait partie des meilleures constitutions en Afrique ». Les Centrafricains n’ont pas besoin d’une Constitution taillée sur mesure comme un costume mais plutôt l’application et le respect de ladite constitution par ses dirigeants.
Fort de ce qui précède, le Collectif déclare :
A tous les politiques impliqués dans la transition sans exception, du début jusqu’à de nos jours et qui sont visés par les accords de Libreville de bien vouloir se tenir à carreau en retirant leurs candidatures.
Aux conseillers nationaux de la transition de ne pas mettre la charrue avant le bœuf. C’est n’est plus un secret de polichinelle, le Centrafricain lambda sait que vous êtes des amis.
A son excellence le président du CNT de bien vouloir prendre ses responsabilités en arrêtant cette mascarade constitutionnelle,
Aux membres de l’ANE (Autorité Nationale des Elections) de bien vouloir invalider les candidatures des personnalités visées par l’article 123 de l’accord de Libreville, à savoir Me Nicolas Tiangaye du CRPS et ancien président du CNT (Conseil National de Transition), Me Crépin Mboligoumba PATRI ancien ministre d’Etat de la transition, M Joseph Bedounga du MDREC ancien ministre délégué de la transition etc.
Les amendements oui, les élus du peuple démocratiquement élu oui, la constitution du 27 Décembre 2004 oui. Tripatouillage par les politicards non !
Monsieur les politiques un peu de respect pour la mémoire des victimes du 23 mars, 5 décembre 2013. Respectant d’abord nos textes et engagements, c’est pas la communauté internationale ou un étranger qui le fera à notre place.
Fait à Dakar, le 13 février 2015
Le SECRETAIRE GENERAL EXECUTIF