L’experte indépendante des Nations unies aux droits de l’homme pour la Centrafrique, Marie Thérèse Keita Bokoum, vient de présenter à Bangui son rapport de mission sur les droits de l’homme dans son pays après un séjour de deux semaines.
C'est la 4ème fois que Marie Thérèse Keita Boukoum mène une mission d'enquête sur les cas de violation des droits en Centrafrique.
Cette fois-ci le but de sa mission est d'évaluer le niveau de respect des droits de l'homme dans le pays après l'accord de cessez le feu signé à Brazzaville par les belligérants au mois de juillet.
Cette mission s'explique aussi par l'ambition de la Cour Pénale Internationale (CPI) de juger les responsables des crimes suite à l'ouverture d'une enquête judiciaire en Centrafrique.
La création d'une cour pénale spéciale pour la RCA où va siéger non seulement les juges centrafricains mais aussi étrangers est à l'étude au niveau du parlement de transition, le Conseil National de Transition, pour permettre au pays de sortir du ce cycle d'impunité des auteurs des crimes.
Le rapport souligne que la population centrafricaine est prise en otage par les groupes armés. Si la situation de violation des droits humains est moindre à Bangui, en province, elle est catastrophique. Parce que l'autorité de l'Etat est absente, aucun agent de l'Etat n'est présent pour faire respecter la loi. Là où on les trouve, ils n'ont pas les moyens de leur travail. Les groupes armés comptent parmi eux beaucoup d'enfants soldats et les prisons n'existent pas.
La communauté internationale doit s'impliquer plus pour aider l'Etat à être présent partout mais surtout procéder au désarmement des groupes armés pour libérer les Centrafricains des violences a-t-elle recommandé.
Le rapport va servir de support au forum de réconciliation de Bangui qui se pointe à l'horizon
BB/of/APA