Deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans l’attaque lundi d’un village du nord-ouest de la Centrafrique par des hommes armés, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie centrafricaine.
"Au moins deux personnes, dont un maire, ont été tuées et plusieurs blessées lundi, dans l’attaque de leur village par des individus armés assimilés aux peuls armés et (aux anciens rebelles) ex-séléka, venus de la frontière tchadienne", a expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable de la gendarmerie.
"Les victimes - pour la plupart des commerçants - étaient en route pour un marché hebdomadaire à la frontière tchadienne, lorsqu’ils ont été attaqués", selon la même source.
Plusieurs villages dans le nord de la Centrafrique ont subi ces derniers temps des attaques similaires de bandes armées.
Des éléments des forces internationales se sont déployés dans ces régions pour sécuriser les populations.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir sous la pression internationale, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes, les anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.
Des milliers de musulmans assimilés aux Séléka et pourchassés par les milices chrétiennes, avaient été contraints de fuir dans le nord du pays ou dans les pays voisins.
La présence de trois forces internationales - française Sangaris, Eufor RCA (UE) et Minusca (ONU) - a permis de stabiliser la situation, sans réussir à pacifier l’ensemble du territoire et certains quartiers de Bangui.