Alors que les élections présidentielle et législatives sont censées se tenir avant août, l’administration se redéploie difficilement en Centrafrique. Les détails, préfecture par préfecture.
C’est une course contre la montre dont le départ a été donné le 10 février. Ce jour-là, les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), appuyés par des soldats français de l’opération Sangaris, procèdent à la reprise de certains édifices publics à Bria (500 km à l’est de Bangui), occupés illégalement par les éléments armés ex-Séléka. Hostiles, les rebelles tentent d’abord de faire résistance avant de reculer face à la riposte des forces internationales. Bilan : entre 7 et 9 morts côté Séléka.
Des démarches indentiques sont actuellement en cours à Bambari (Centre) où les hommes du général Alkhatim ont établi leur quartier général depuis de long mois. L’objectif est clair : libérer les édifices publics (préfectures, sous-préfectures) occupés par les groupes armés, ex-Séléka et anti-balaka. Un peu plus de six mois des élections présidentielle et législatives (qui doivent se tenir d’ici août), le redéploiement de l’administration est en cours. Mais s’effectue lentement. Seulement un tiers des résidences des administrateurs préfectoraux sont effectivement occupées par une autorité nommée par l’État, tandis que les Séléka et anti-balaka occupent respectivement 11,1% et 2,5%. Certains préfectures ou sous-préfectures restent encore abandonnées. C’est le résultat d’une enquête menée par le Pnud (Programme des nations unies pour le développement).
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