Le ministre français de la Défense a fait cette invite pour que l'Europe envoie des experts militaires en Centrafrique, toujours en proie à la violence.
« La question est maintenant posée de l'aide de l'Europe à la reconstruction de l'armée centrafricaine, une nécessité pour que ce pays puisse avoir des perspectives », a-t-il déclaré, le 19 février à Riga, en Lettonie, en marge d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense. « Il faut donc mobiliser soixante experts militaires, non pas pour une mission de combat mais pour une mission de formation. Et nous avons du mal à les réunir », a-t-il regretté, soulignant les risques d'absence d'une « armée structurée » dans ce pays d'Afrique centrale, qui connaît une instabilité chronique depuis son indépendance.
« J'ai donc appelé mes collègues européens à cette solidarité, indispensable d'autant plus que sur les soixante experts, la France met déjà 20. Il faut que le fardeau de la sécurité européenne soit équitablement réparti », pense Jean-Yves Le Drian. Si la présence de forces internationales [française sangaris, Eufor RCA (UE) et Minusca (ONU) ] a permis de stabiliser la situation, elle n'a toujours pas réussi à pacifier l'ensemble du territoire centrafricain, ni certains quartiers de Bangui, la capitale du pays.
Noël Ndong